Credit Suisse fait face à ses actionnaires pour regagner leur confiance
Les dirigeants de la banque ont fait profil bas durant cette assemblée virtuelle. Face caméra, ils avaient pour mission de limiter la casse, alors que les scandales se succèdent pour Credit Suisse.
Le président Urs Rohner, qui a pris la parole, ne peut plus se représenter et il quitte la grande banque au coeur de la tempête. Ponctuant ses phrases de "Chers actionnaires", il a montré patte blanche pour tenter de retrouver la confiance largement érodée ces derniers mois, suite aux débâcles successives liées aux fonds spéculatifs Greensill et Archegos, qui ont valu à la banque d'essuyer de grosses pertes en ce début d'année.
Il a également rappelé les mesures qui ont été prises: pas de bonus cette année, forte réduction du dividende, deux enquêtes externes.
>> Lire aussi: Credit Suisse est visé par des enquêtes dans le dossier Greensill
>> Revoir le sujet d'Alter Eco sur les 10 ans de débâcle chez Credit Suisse:
Un départ annoncé avant l'assemblée
Juste avant l'assemblée, Andreas Gottschling, en charge justement de la supervision du risque et qui se savait sur un siège éjectable, a annoncé qu'il ne se représentait pas. Une façon pour les dirigeants de couper court à la colère des actionnaires qui réclamaient ce depart.
Ceux-ci ont donc réélu, sans remous mais sans grand enthousiasme, les autres membres du conseil d'administration.
>> Interview de Vincent Kauffmann, directeur de la fondation Ethos, dans le 12h30:
Changement de direction
Cette assemblée générale des actionnaires marque aussi l'arrivée à la présidence de Credit Suisse d'Antonio Horta-Osorio, ancien dirigeant de la banque britannique Lloyds, en lieu et place d'Urs Rohner, dont le mandat a été entaché de plusieurs crises.
C'est sur Antonio Horta-Osorio, qui a été élu avec 96% des voix, que reposent désormais tous les espoirs. Il a lui-même aidé au redressement d’autres banques, comme la Lloyds alors qu’elle était au bord de l'effondrement. On le dit tenace et il a promis de s’atteler fermement à la culture de gestion du risque qui pose justement problème chez Credit Suisse.
>> Voir le portrait d'Antonio Horta-Osorio dans le 19h30:
>> Voir aussi l'analyse de la journaliste éco-financière Myret Zaki dans Forum:
iar avec agences