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La part des étrangers dans l’immobilier suisse a diminué

La loi sur les résidences secondaires est efficace, selon le Conseil fédéral. [Keystone - Arno Balzarini]
Les investisseurs étrangers pèsent moins lourd qu’il y a dix ans dans l’immobilier en Suisse / Le Journal de 7h / 1 min. / le 13 février 2021
La part des investissements étrangers dans l’immobilier suisse est passée de 15% avant 2011 à 5% entre 2017 et 2019, constate la société CBRE dans un papier publié vendredi. Une commission du National veut pourtant renforcer les restrictions d’achat pour les étrangers.

À Berne, certains craignent que la crise actuelle ne pousse des entreprises suisses à vendre leurs immeubles, et que des investisseurs étrangers en profitent pour acquérir ces biens à bas prix.

C'est pour l’éviter que la commission juridique du Conseil national a proposé en janvier de durcir provisoirement la fameuse Lex Koller, loi fédérale qui restreint l'acquisition d'immeubles par des personnes à l'étranger. Les restrictions seraient étendues aux immeubles destinés à une activité commerciale ou professionnelle.

Rôle stabilisateur

Pourtant, si on en croit les données publiées vendredi, il semble ne pas y avoir péril en la demeure. Selon les recherches de CBRE, l’inflation des prix immobiliers et la cherté du franc ont en effet éloigné les investisseurs étrangers du marché suisse pendant la dernière décennie.

Ces investisseurs ont par ailleurs joué un rôle stabilisateur: ils ont pris des risques que les acteurs locaux ne voulaient pas prendre, dans l’immobilier commercial et de bureau. Enfin, relève CBRE, “une grande partie des acheteurs étrangers investis en Suisse au cours de la dernière décennie provient du Royaume-Uni, d’Allemagne et de France”.

Pour un consultant immobilier interrogé par la RTS, ces constats ont de quoi relativiser fortement les craintes, et le danger, d’une ruée étrangère sur le patrimoine suisse.

Guillaume Meyer/vic

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