Le groupe SIX, qui gère la bourse de Zurich, est lancé dans une stratégie de croissance par acquisition et avait déjà racheté la Bourse espagnole ce printemps.
La Bourse italienne était détenue depuis 12 ans par l'opérateur de la Bourse de Londres (London Stock Exchange)
Fin de l'équivalence boursière
Pourquoi racheter d’autres places financières? Dans le cadre des relations bilatérales, Bruxelles a mis fin à l’équivalence boursière. Des non-Européens ont donc la possibilité de négocier des valeurs financières en Suisse.
Puisque Zurich est bloquée pour accueillir des Européens, elle cherche à racheter des bourses en Europe. Le London Stock Exchange a toutefois préféré vendre la Bourse italienne aux Européens d'Euronext.
Acteur incontournable
Les sociétés qui gèrent les places boursières ont grossi de façon vertigineuse depuis 20 ans. Les places financières collectent des masses de données inimaginables, en raison des flux financiers qui ont décuplé. Elles se livrent une forte concurrence.
Le London Stock Exchange vaut 41 milliards de dollars aujourd’hui, soit plus de 20 fois plus qu'en 2001.
Euronext, créée dans le sillage de l'euro, gère déjà les places de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Dublin, Oslo et Lisbonne. Avec Milan en plus, un véritable champion européen vient de naître.
Frédéric Mamaïs/gma