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UBS et Credit Suisse dénoncés pour le financement de pétrole amazonien

Des arbres carbonisés dans la forêt amazonienne (image d'archives). [AFP - Carl De Souza]
UBS et Credit Suisse financent des activités qui mettent en péril la forêt amazonienne / Le 12h30 / 1 min. / le 12 août 2020
UBS et Credit Suisse financent des activités qui mettent en péril la forêt amazonienne. Deux ONG publient ce matin un rapport sur l'extraction de pétrole en Amazonie. Six banques européennes sont accusées de faciliter le commerce de ce pétrole controversé.

Ce nouveau rapport des ONG Stand.earth et Amazon Watch démontre que ces banques - dont notamment ING, Credit Suisse, Natixis, BNP Paribas, UBS et Rabobank -, d'un côté, signent des engagements, par exemple pour la protection des peuples premiers ou en faveur du climat ou encore affichent leurs responsabilités sociale et écologique.

Et d'un autre côté, ces mêmes banques continuent de financer des activités polluantes et nuisibles. En l'occurrence, les deux ONG dénoncent le commerce de pétrole extrait en Amazonie équatorienne et acheminé vers des raffineries américaines, autant d'activités liées à la déforestation et à la pollution des eaux.

Pas de contradictions, estiment les banques suisses

Credit Suisse, qui est le deuxième plus gros intermédiaire financier pour ce pétrole controversé, estime qu'il n'y a aucune contradiction avec ses engagements sur le pétrole et le gaz.

La banque a bien signé des accords pour la protection des peuples indigènes, et contre les atteintes aux écosystèmes protégées. Mais selon son service de presse, cette politique ne s'applique pas au financement du négoce. C'est-à-dire qu'ici, elle sert d'intermédiaire et de facilitateur à une transaction d'achat. Elle peut donc estimer que ce n'est pas un investissement qui contredirait ses engagements.

UBS quant à elle se contente de répéter qu'elle s'engage "à maintenir les normes environnementales et sociales les plus élevées". Elle dit avoir "plusieurs fois refusé des transactions, soit parce qu'elles portaient atteinte aux droits des peuples premiers, soit parce qu'elles touchaient à des écosystèmes classés". Mais elle ne fait aucun commentaire sur les opérations mises en cause par ce rapport.

Rinny Gremaud/ebz

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