Le projet de restructuration, qui vise à réorienter les services de la multinationale en ligne, a été annoncé le 8 mai aux employés lors d'une visioconférence, indique vendredi Unia dans un communiqué. Le syndicat dénonce une mesure "brutale" et demande aux autorités vaudoises d'intervenir, sachant que le siège suisse du groupe se trouve à Nyon.
"Le groupe refuse de donner des informations importantes"
Selon Unia, l'entreprise refuse de communiquer ses plans réels aux salariés, notamment sur l'avenir des sites fermés, alors qu'elle a déjà procédé à des résiliations de contrats de bail. "Cette stratégie du fait accompli est inacceptable", s'insurge le syndicat.
"WW essaie de tout faire pour nous mettre des bâtons dans les roues", ajoute Yves Defferrard, secrétaire régional d'Unia Vaud. Il explique par exemple que le groupe refuse de donner des informations importantes pour le calcul d'un plan social ou pour faire des contre-propositions aux licenciements.
Les femmes principalement touchées
Le syndicaliste précise que ce sont majoritairement des femmes qui sont touchées par cette restructuration. Elles travaillent comme conseillères ou guides lors d'ateliers avec des personnes souhaitant perdre du poids ou bénéficier de conseils en diététique. "Quasiment tous ces ateliers vont disparaître en Suisse et seront remplacés par des services en ligne", explique Yves Defferrard.
Il relève que le taux des employées concernées va du temps plein au temps très partiel. "Même dans ce dernier cas de figure, ce travail constitue un complément de revenus très important", affirme-t-il.
Contacté, le directeur de WW Suisse n'a pas voulu se prononcer sur cette restructuration et les accusations d'Unia. Il a renvoyé au service de presse de l'entreprise, qui n'avait pas donné suite aux questions de Keystone-ATS vendredi en fin d'après-midi.
ats/ther