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Lundi noir sur les bourses mondiales, qui ont toutes dégringolé

Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier, répond à cette question: "Peut-on parler de krach boursier?"
Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier, répond à cette question: "Peut-on parler de krach boursier?" / 19h30 / 2 min. / le 9 mars 2020
L'incertitude liée à l'épidémie de coronavirus combinée à la guerre des prix du pétrole entre l'Arabie saoudite et la Russie inquiètent les marchés. La Bourse suisse et les principales places financières mondiales ont accusé de fortes pertes lundi.

A la clôture, le Swiss Market Index (SMI), indice boursier regroupant les 20 principales valeurs du marché suisse, avait perdu 5,55%, à 9196 points, tandis que le SLI chutait de 6,25%, à 1384 points, tiré à la baisse par l'ensemble des 30 valeurs vedettes qu'il regroupe.

Les plus fortes baisses étaient enregistrées par les valeurs financières, à l'image de Credit Suisse (-12,86%), UBS (-10,42%) ou Zurich Insurance (-9,42%).

Les bourses mondiales en chute libre

Les bourses mondiales affichent elles aussi de fortes baisses. La Bourse de Francfort a dégringolé, le Dax perdant 7,94%, sa plus forte baisse depuis le 11 septembre 2001. La Bourse de Paris a accusé sa pire chute sur une séance depuis 2008, avec -8,39%. La Bourse de Londres a fini sur un plongeon de 7,69%.

Après la décision de placer le nord de l'Italie en quarantaine, la Bourse de Milan a terminé la séance sur une chute de 11,17%.

Fermeture momentanée à Wall Street

Wall Street a enregistré lundi sa plus lourde dégringolade sur une séance en plus de 11 ans. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a plongé de 7,79% à 23'851,02 points, lâchant au passage plus de 2000 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a chuté de 7,29% à 7950,68 points. L'indice élargi S&P 500 s'est lui effondré de 7,60% à 2746,56 points.

L'ampleur de la chute des principaux indices new-yorkais a conduit en tout début de séance à une suspension des transactions pendant un quart d'heure, les autorités de marché activant les "coupe-circuits" mis en place après la crise financière de 2008-2009.

En Asie, les bourses ont aussi chuté lundi à la clôture, à l'image de Tokyo, où l'indice vedette Nikkei a sombré de 5,07%. Plus importante du Golfe, la Bourse de Ryad a clôturé en baisse de 7,8%.

Depuis le début de l'année, les grandes places européennes affichent désormais un plongeon d'entre 19 et 21%.

>> Les explications de l'économiste François Savary :

Les Bourses s’effondrent à cause du Coronavirus: interview de François Savary
Les Bourses s’effondrent à cause du Coronavirus: interview de François Savary / Forum / 6 min. / le 9 mars 2020

agences/vkiss/boi

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Appréciation du franc

Les devises participaient à la volatilité ambiante et le franc, jouant son rôle de valeur refuge, s'appréciait face aux principales monnaies. Il se renforçait à 1,0570 franc pour un euro et à 0,9254 franc pour un dollar.

Les cours du pétrole s'effondrent

Les cours du pétrole se sont effondrés de plus de 30% en Asie lundi, enregistrant la chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991, après que l'Arabie saoudite a lancé une guerre des prix du brut. Ryad a décidé unilatéralement de baisser ses prix à la livraison, en raison de l'échec de l'Opep et de la Russie, à se mettre d'accord pour soutenir les cours.

Face aux incertitudes économiques causées par l'épidémie du nouveau coronavirus, les ministres du cartel pétrolier avaient tenté de conclure un accord avec les autres pays producteurs de pétrole pour réduire la production et maintenir les prix du brut.

Mais la Russie, deuxième producteur mondial de pétrole et qui n'est pas membre de l'Opep, s'est opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour.

En réponse, l'Arabie saoudite s'est lancée dans une vaste braderie en effectuant la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans, a rapporté dimanche Bloomberg News.