Vers un certificat médical qu'à partir de dix jours d'absence?
Depuis un an, la Bâloise Assurance exige de la part de ses employés un certificat à partir du onzième jour de maladie, contre trois auparavant. L'entreprise se félicite du changement, comme l'explique son porte-parole Roberto Brunazzi.
"Ça fait baisser les coûts de santé, car nous n'exigeons plus un certificat médical pour un simple rhume. Et comme on s'y attendait, le taux d'absence n'a pas augmenté. C'est un bon signe pour notre culture d'entreprise. Ça veut dire que nos collaborateurs ne profitent pas du fait qu'ils ont plus de latitude dans la gestion de leurs absences."
Félix Schneuwely, expert santé chez comparis, salue la démarche: "Si on généralisait le passage de trois à dix jours, ça ferait baisser les coûts de la santé. Je pense que ça représenterait tout de même 300 millions de francs - presqu'un 1% des primes d'assurance maladie -, ce n'est pas rien."
"Une tendance de trois ou quatre jours"
La Bâloise fait toutefois encore figure d'exception, tout comme Credit Suisse et Swisscom, qui exigent un certificat au bout d'une semaine. La majorité des employeurs demande en effet un justificatif médical après trois jours d'absence seulement. Et un allongement des délais ne semble pas être à l'ordre du jour.
"La tendance, c'est trois ou quatre jours - voire moins -, pour se prémunir des abus", explique Mathieu Piguet, juriste à la chambre vaudoise du commerce et de l'industrie.
Les coûts générés par les arrêts maladies intéressent aussi les politiques. En 2014, une intervention parlementaire demandait au Conseil fédéral de les évaluer. Une demande qui est restée sans réponse à ce jour.
Céline Fontannaz/asch