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Les prix des logements à des niveaux inédits depuis cinq ans

Le prix des logements locatifs devraient baisser de 1%, selon une étude. [Keystone - Martial Trezzini]
Le prix des logements locatifs mis sur le marché cette année devrait baisser de 1%, selon une étude / Le 12h30 / 1 min. / le 23 janvier 2020
Les prix des logements se sont envolés l'an passé à des niveaux inédits depuis cinq ans, les tarifs pour les maisons et appartements ayant progressé de 2%. Cette tendance a surtout été portée par les faiblesse des taux d'intérêt, indique UBS jeudi dans une étude.

"Les prix à l'achat des logements ont augmenté le plus fortement dans les régions urbaines à l'économie dynamique, par exemple sur l'arc lémanique ainsi que dans les agglomérations de Zurich et de Bâle", soulignent les économistes d'UBS dans leur étude Real Estate Focus 2020, publiée à deux semaines de la votation sur les loyers abordables.

La rareté de l'offre devrait soutenir les prix cette année et ces derniers devraient afficher une "légère augmentation", a pronostiqué Claudio Saputelli, responsable du secteur immobilier auprès de la division Gestion de fortune d'UBS.

Achats des investisseurs en milieu urbain

En milieu urbain, les achats d'investisseurs à des fins de location et la demande en résidences secondaires assèchent le marché, de l'aveu de la banque aux trois clés.

Malgré 70'000 appartements vides en 2019, représentant 2,8% du parc immobilier existant, les investisseurs sont toujours avides de ce type de placement. En 2019, 44'000 logements ont ainsi été autorisés à la construction. Ce chiffre est cependant en baisse de 14% par rapport à 2018.

Zurich, Genève et Lucerne ont enregistré le plus grand nombre de demandes de permis de construire.

Pression sur les revenus locatifs

La suroffre pèse cependant sur les revenus locatifs, notamment à Soleure et au Tessin, et donc sur les projections de rentabilité des immeubles. "Dans ces régions, chaque appartement ne rapporte, en moyenne, pas de revenus pendant un mois sur douze", a souligné le groupe bancaire.

Ce dernier anticipe pour cette année une baisse de 1% des loyers.

Situation difficile pour les bureaux et le commerce

Dans le segment des bureaux et des surfaces commerciales, la situation est encore plus difficile, surtout en périphérie. Pour UBS, "la croissance de l'emploi recule et des perspectives économiques moins favorables pèsent sur la demande en surfaces de bureaux".

Les surfaces commerciales font elles face à la pression des magasins en ligne. Le e-commerce devrait progresser cette année d'environ 10% pour la troisième année consécutive, alors que le commerce traditionnel devrait enregistrer "au mieux" une stagnation des recettes.

Dans l'immédiat, l'offre excédentaire n'a pas eu d'impact sur les loyers de ce type d'immobilier. "Les loyers sont en moyenne encore trop élevés et une baisse est inévitable", a averti Claudio Saputelli.

ats/boi

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