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Credit Suisse reconnaît avoir surveillé son ex-chef des ressources humaines

Credit Suisse confirme la filature de Peter Goerke. [Keystone - Ennio Leanza]
Credit Suisse reconnaît avoir surveillé son ex-chef des ressources humaines / Le 12h30 / 2 min. / le 23 décembre 2019
La banque Credit Suisse a confirmé lundi avoir bien fait surveiller l'ancien directeur des ressources humaines et membre de la direction Peter Goerke. Le directeur général Tidjane Thiam et le conseil d'administration dans son ensemble n'étaient pas au courant.

Il s'agit des conclusions d'une deuxième enquête indépendante menée par le cabinet d'avocats Homburger. Peter Goerke, alors directeur des ressources humaines et membre de la direction, a été surveillé par une société tierce en février. Après le scandale de la filature d'Iqbal Khan qui a éclaté en septembre, il s'agit d'un deuxième cas de surveillance confirmé par la banque.

L'ancien directeur des opérations (COO), qui a depuis démissionné suite à sa mise en cause dans l'affaire Iqbal Khan, est le responsable de cette deuxième filature, selon le communiqué.

Diligentée par Credit Suisse, la première enquête, dont les conclusions ont été rendues publiques début octobre, était par conséquent passée à côté de ce deuxième cas de surveillance. Les soupçons planaient depuis la semaine dernière, après un article du journal NZZ.

Omissions dans la première enquête

Les personnes responsables interrogées dans le cadre de la première enquête menée par Homburger n'ont pas fourni "d'informations véridiques" et "ont tu la surveillance de Peter Goerke", dont il ne "restait aucune trace" dans le système de la banque, selon les conclusions du deuxième rapport.

La première enquête avait mis hors de cause Tidjane Thiam et Urs Rohner, attribuant la seule responsabilité de la filature d'Iqbal Khan au directeur des opérations Pierre-Olivier Bouée ainsi qu'au chef de la sécurité de la grande banque, qui a depuis remis sa démission.

La nouvelle enquête confirme que Tidjane Thiam et Urs Rohner n'étaient pas au courant de ces agissements avant que l'affaire ne soit révélée dans la presse.

ats/gma

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