Le président des Etats-Unis a interdit aux groupes technologiques américains de commercer avec le chinois Huawei. Il a aussi placé sur liste noire des fabricants chinois de technologies de surveillance.
La décision chinoise est donc une réponse du berger à la bergère, mais c'est aussi une façon de se prémunir contre une possible immobilisation de l'administration étatique en cas d'escalade du conflit commercial. Le retrait d'équipements technologiques étrangers devrait se faire sur trois ans, avec un tiers des ordinateurs et logiciels remplacés au cours de l'année prochaine déjà.
Pas d'annonce officielle chinoise
C'est le Financial Times qui a, le premier, dévoilé cette mesure que Pékin n'a du reste pas annoncé officiellement. Mais certains estiment que la Chine cherche depuis longtemps à créer une autonomie technologique.
Huawei a ainsi lancé cette année son propre système d'exploitation pour ordinateurs, mais on ne sait pas si ce système est compatible avec l'équipement de l'administration gouvernementale. Une autre inconnue est le sort de produits hybrides, comme par exemple les ordinateurs chinois de Lenovo qui fonctionnent avec les puces d'Intel.
Une chose est sûre, cependant: cette mesure chinoise veut et va toucher directement des groupes comme Dell, HP ou Microsoft.
Katja Schaer/oang