Publié

Philip Morris veut définitivement abandonner la cigarette traditionnelle

Le patron de Philip Morris Dominique Leroux. [Keystone - Peter Schneider]
Philip Morris veut se consacrer presque exclusivement à la cigarette électronique / Le 12h30 / 2 min. / le 19 novembre 2019
Le nombre de consommateurs suisses de cigarettes avec tabac chauffé vendues par Philip Morris a doublé en un an pour atteindre 100'000 adeptes. Fort de ce constat, le groupe veut définitivement cesser la production de cigarettes traditionnelles, a-t-il annoncé mardi.

Philip Morris explique l'essor de la cigarette avec du tabac chauffé par ses propres initiatives: "Notre but est de vendre uniquement des produits alternatifs aux cigarettes traditionnelles", dit Edith Helmle, médecin et manager senior dans le secteur scientifique et médical chez Philip Morris, au micro de la RTS.

Le groupe veut atteindre cet objectif "le plus rapidement possible". "Nous ne pouvons toutefois pas dire combien de temps cela va prendre, mais nous sommes sur la bonne voie", précise la responsable.

Philip Morris - dont le siège européen est à Lausanne et qui possède un centre de recherche et développement à Neuchâtel - n'emploie en effet plus que deux personnes pour la gestion des cigarettes traditionnelles, les autres étant dédiées à la cigarette avec du tabac chauffé Iqos, précise le patron de l'entreprise Dominique Leroux.

Le cigarettier indique par ailleurs que sa solution "n'est pas sans risque", mais qu'il "dégage 95% de composants toxiques en moins que la cigarette, parce que ce système chauffe le tabac au lieu de le brûler".

Cigarette électronique: décès "regrettables"

La cigarette électronique a pour sa part été récemment été pointée du doigt aux Etats-Unis. Au total, 26 personnes seraient décédées en lien avec le vapotage, selon le CDC, principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique.

"Ces décès regrettables sont, selon nous, très probablement à rechercher du côté des substances qui ont été utilisées et qui n'auraient pas dû se trouver là. Comme par exemple de la marijuana ou de l'huile de vitamine E", selon Edith Helmle.

A noter que le marché du tabac représente un chiffre d'affaires annuel de quelque 6,5 milliards de francs en Suisse, soit 1% du produit intérieur brut (PIB) du pays.

hend avec Muriel Ballaman

Publié