Aux 19 millions de la perte annoncée lundi par La Poste provenant de la vente de CarPostal France à la filiale de la SNCF Keolis, le journal ajoute un abandon de créance de 25 millions entre 2010 et 2012 et les 7 millions que le géant jaune a accepté de payer pour régler à l'amiable un litige en justice avec trois transporteurs français.
>> Lire : La vente de CarPostal France se solde par une perte de 19 millions de francs
Le Matin Dimanche comptabilise encore l'effet négatif résultant de la conversion des monnaies au moment de la vente, qui atteint 14 millions de francs. Et la facture réelle de la débâcle française pourrait être encore plus élevée, s'inquiète Le Matin Dimanche, car La Poste ne fournit pas tous les chiffres, notamment les investissements faits par le géant jaune dans CarPostal France et la valeur réelle de la filiale au moment de la vente.
Situation "saine et compétitive"
Des élus ont dénoncé un manque de transparence autour de la vente à Keolis, d'autres ont critiqué la démarche même de La Poste en 2004. Le Contrôle fédéral des finances avait d'ailleurs jugé très risqué l'engagement des ex-responsables de CarPostal en France.
Un choix que la direction actuelle de La Poste "regrette", explique le porte-parole du géant jaune François Furer, interrogé par Le Matin Dimanche. Mais il rappelle que la situation de CarPostal France est "saine et compétitive. Sa vente [...] offre une perspective à long terme pour l'entreprise et les 1200 collaborateurs."
ani avec ats