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Deux agences de notation financière dégradent la note de l'Argentine

Un centre commercial de Buenos Aires, où de nombreux magasins ont fermé en raison de la crise économique qui sévit dans le pays. [EPA - Juan Ignacio Roncoroni]
Deux agences de notation financière dégradent la note de l'Argentine / Le Journal horaire / 22 sec. / le 17 août 2019
Les agences Fitch et S&P ont abaissé vendredi la note de la dette souveraine de l'Argentine après le cuisant revers électoral du président Mauricio Macri, qui a précipité les marchés et la devise dans la tourmente.

Ces rétrogradations (de B à CCC pour Fitch et de B à B- pour S&P) reflètent les incertitudes qui entourent les réformes économiques mises en place par le président, Mauricio Macri.

Fitch pointe "les conditions de financement qui se sont sévèrement dégradées, ainsi qu'une détérioration attendue de l'environnement macro-économique augmentant la probabilité d'un défaut de paiement de la dette souveraine ou d'une restructuration de cette dette sous une forme ou une autre".

S&P avance de son côté que la "turbulence prononcée du marché financier" et la "dépréciation du peso" argentin ayant suivi le scrutin de dimanche ont "significativement affaibli le profil financier déjà vulnérable" de la dette souveraine argentine.

Mesures pour le pouvoir d'achat annoncées

Après sa lourde défaite aux primaires, considérées comme une répétition générale avant le scrutin du 27 octobre, le président Mauricio Macri a annoncé mercredi une série de mesures pour "donner un coup de pouce" au pouvoir d'achat des classes moyennes et populaires et tenter de combler son retard. Parmi celles-ci: hausse du salaire minimum, primes ponctuelles, réductions d'impôts et gel des prix de l'essence durant trois mois.

Dans le même temps, Mauricio Macri et Alberto Fernandez, son principal concurrent, ont appelé au calme et promis de collaborer.

>> Lire aussi : La Bourse argentine plonge après le revers électoral du président Macri

Mais même si la tempête financière s'est un peu calmée, Fitch estime que "le risque pour le financement de la dette publique autant que le risque d'insolvabilité ont augmenté".

ats/jvia

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