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Le prix du CBD ou cannabis légal est en chute libre en Suisse

Le kilo de CBD ne se négocie plus aujourd'hui qu'entre 1000 et 1500 francs.
Le prix du CBD ou cannabis légal est en chute libre en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 26 juillet 2019
Depuis l'apparition du CBD en Suisse en 2016, des centaines d'entrepreneurs petits et grands se sont lancés dans le commerce de ce nouvel "or vert". Mais, trois ans plus tard, le prix du cannabis légal est en chute libre.

C'est un peu la fin d'une période d'euphorie, ou en tout cas de développements tous azimuts de ce nouveau marché désormais appelé à évoluer et à se structurer davantage.

Si un kilo de CBD pouvait atteindre jusqu'à 6000 francs en 2017, il ne se négocie plus aujourd'hui qu'entre 1000 et 1500 francs. Car trop d'entrepreneurs se sont rués sur ce nouvel or vert, parfois de façon un peu improvisée, et tous ne survivront pas.

Encore du potentiel à exploiter

"Le marché du cannabis légal à fumer est clairement saturé", explique Michael Mosimann, membre du comité de la communauté d'intérêts Chanvre Suisse, vendredi dans La Matinale. Par contre, précise-t-il, "pour des produits comme les huiles à base de CBD, les cosmétiques ou la nourriture pour animaux, il y a encore beaucoup de potentiel."

Il y a même encore de la place pour de nouveaux acteurs qui sauront faire la différence, estime Michael Mosimann, car c'est un marché qui mûrit et qui tend à se professionnaliser de plus en plus. "Il faut se spécialiser et fournir des produits de très haute qualité, sans pesticides, sans engrais de synthèse", souligne ce spécialiste.

Lorgner vers les marchés étrangers

De nouveaux marchés s'ouvrent par ailleurs, en Europe, en Afrique ou aux Etats-Unis. "Et la Suisse, avec sa capacité d'innovation, a aussi beaucoup de cartes à jouer dans le commerce du CBD à l'étranger."

Mais pour continuer à croître, notamment à l'exportation, la branche considère que la Suisse devrait ouvrir davantage les possibilités: libéraliser encore ce nouveau marché régulé du cannabis légal qui commence à essaimer de plus en plus à l'international.

Séverine Ambrus/oang

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