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Les entreprises suisses s'intéressent au modèle de l'économie collaborative

L'économie collaborative via la plateforme B2BCherry. [B2BCherry]
Economie collaborative et entreprises suisses / La Matinale / 1 min. / le 6 juin 2019
Profiter ponctuellement d'une ressource plutôt que d'en faire l'acquisition: l'économie de partage connaît une forte croissance avec la multiplication des plateformes numériques. En Suisse, le modèle séduit également.

Espaces de travail en commun, prise de conscience écologique: la tendance se dessine dans les entreprises suisses. Certaines ont besoin d'une salle de réunion, d'un ou plusieurs véhicules ou même d'une personne ponctuellement pour le secrétariat, par exemple. Et cela coûte cher.

D'autres ont des ressources ou des espaces qui ne sont pas assez exploités. Mettre en contact ces entreprises via une plateforme, c'est le pari de la startup vaudoise B2B Cherry qui vient de lancer son projet.

Complémentarité avec le marché traditionnel

Pour sa cofondatrice, Maïté Florentin, la demande est là. Et cela correspond à un changement au niveau du marché du travail: "On a un modèle du salarié qui s'épuise. En tout cas, on voit de plus en plus arriver d'indépendants sur le marché: donc l'entrepreneuriat augmente. Ces ressources qu'on partageait au sein d'une entreprise, de plus en plus, on devra aller les chercher ailleurs. En tout cas, l'économie collaborative fait sa place. Evidemment, ce qu'on cible, ce n'est pas de modifier le système actuel, c'est être complémentaire au marché traditionnel".

Derrière cette démarche, il y aussi la volonté de répondre à une tendance: celles d'entreprises qui se veulent plus éco-responsables.

Ce modèle colle avec cette volonté actuelle des entreprises d'avoir une utilisation la plus complète possible des infrastructures et des ressources humaines. Mais il a aussi ses limites: "Toute la question – et cet arbitrage est souvent difficile – est de savoir quelle est la part que vous êtes prêt à partager, à mettre en commun, quelle est la part que vous voulez gardez pour vous-même", analyse Blaise Matthey, le directeur général de la Fédération des entreprises romandes à Genève.

"Je vois cela dans les discussions que j'ai avec un certain nombre de start-ups. Il ne faut pas oublier une chose: à un moment donné, vous avez besoin d'investisseurs et pour en avoir, vous avez besoin d'avoir des produits ou des services qui sont uniques", conclut-il.

B2B Cherry se revendique comme étant la première plateforme du genre en Suisse. Elle vise les 750 membres d'ici un an et demi.

Romain Bardet/sjaq

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