A cette occasion, la société californienne a annoncé son tout premier bénéfice - d'un montant d'environ milliard de francs - en 2018. Le leader mondial des réservations de voitures de transport avec chauffeur (VTC) avait encore perdu 4 milliards l'année précédente.
Mais il s'agit de gains exceptionnels qui s'expliquent par des cessions d'actifs à des concurrents en Russie et en Asie. Sans tenir compte de ces rentrées, Uber a encore perdu plus de 3 milliards et est donc encore très loin de gagner de l'argent.
Une rentabilité très incertaine
L'entreprise prévient même qu'elle pourrait ne jamais devenir rentable, ce qui ne l'empêche pas de continuer à grandir, avec un chiffre d'affaires en augmentation de 42% en 2018 à plus de 11 milliards et un nombre d'utilisateurs qui poursuit lui aussi son ascension: plus de 90 millions de personnes dans le monde ont recours aux services de la société américaine chaque mois - un chiffre incluant sa filiale Uber Eats.
La croissance est donc bien là, mais elle commence à ralentir. Tous ces indicateurs ne sont donc pas très rassurants sur l'état des finances de la société.
Entrée en Bourse à 100 milliards
L'agence Reuters parle pourtant d'une valorisation totale qui pourrait atteindre 100 milliards de francs à la Bourse. Car les investisseurs misent sur le futur, en espérant que le modèle économique d'Uber soit un jour rentable.
Le fonctionnement de la société - qui a recours à des travailleurs considérés par Uber comme des indépendants - est de plus en plus contesté sur le plan juridique.
Mauvais présages
Autre bémol: l'introduction en Bourse de son concurrent Lyft s'est avérée moins euphorique que prévu avec un cours de l'action qui a chuté depuis. C'est peut-être le sort que connaîtra aussi Uber le mois prochain.
Cléa Favre/oang