Genève Aéroport poursuit sa croissance, en pleine mobilisation climatique
Genève Aéroport a engrangé un bénéfice net en hausse de près de 8% à 85,1 millions de francs en 2018, tout en réalisant des investissements record. Le chiffre d'affaires a frôlé le demi-milliard (490,2 millions, soit + 5% sur un an).
Comme de coutume, la moitié du bénéfice sera reversée à l'Etat de Genève, a annoncé mercredi l'établissement autonome de droit public.
Ces résultats ont été enregistrés malgré un ralentissement de la croissance du nombre de passagers. Comme annoncé en janvier, le nombre de passagers a crû de 1,9% à 17,7 millions alors que les mouvements d'avions ont reculé (-1,9% également).
>> Lire : Moins de mouvements d'avions, mais plus de passagers à Genève en 2018
Investissements record
Dans le détail, les recettes non aéronautiques (commerces, parkings, loyers) ont augmenté de 3,9% à 214 millions de francs pour représenter 44% du total.
Les recettes aéronautiques ont gagné 6,1% à 276 millions.
Le total des investissements a atteint un niveau historique de 151,3 millions de francs, destinés en majorité à des projets immobiliers.
>> Revoir également l'analyse de David Berger, qui évoque le facteur environnemental et les possibles décisions que la Berne fédérale pourrait prendre :
ats/lan
Publié
"Moins d'émissions"
L’aéroport de Genève poursuit son développement, mais dans un contexte particulier. Celui de l’urgence climatique, telle que l'ont démontrée les récentes manifestations pour le climat.
"Tout le monde va devoir se poser la question de comment il veut concevoir sa mobilité. Il se pourrait que la demande n'augmente plus et même baisse. Mais cette croissance de passagers reste, avec une décroissance des mouvements: ce sont moins d'avions qui volent, moins de bruit et aussi moins d'émissions", explique mercredi le directeur de Genève Aéroport, André Schneider, dans Forum.
L'image de l'aviation a été particulièrement écornée lors des marches pour le climat. "Nous avons un peu tendance à oublier certaines choses. Mondialement, l'aviation représente 5% des émissions de CO2. Il est très important que nous réduisions ce chiffre, mais il y a 95% d'autres émissions. Le monde de l'aviation doit travailler pour aider à combattre le changement climatique, mais les autres aussi. Il faut éviter de tomber dans le piège", assure André Schneider.
L'interview du directeur de Genève Aéroport dans Forum: