Modifié

Qui sont les autres candidats à l’élection présidentielle américaine?

Hormis Donald Trump et Kamala Harris, trois autres candidats indépendants ou de petits partis se sont aussi lancés dans la course à la présidentielle américaine. Si leur chance de victoire sont quasi inexistantes, ils peuvent avoir un impact décisif sur l'issue de l'élection.

Le Parti démocrate et le Parti républicain dominent la politique américaine depuis plus de 150 ans. Cette année, ils sont représentés par Donald Trump et Kamala Harris. Face à eux, trois autres candidats tentent leur chance. Mais qui sont-ils et pourquoi se présentent-ils?

Chase Oliver, le libertarien

Troisième plus grande formation politique du pays, le parti libertarien présente un candidat à l’élection présidentielle depuis sa création en 1971. Cette année, il est représenté par Chase Oliver, le plus jeune candidat dans cette élection du haut de ses 39 ans.

Il se décrit comme "armé et gai". Dans sa campagne actuelle, Oliver prône entre autres l’équilibre budgétaire, la fin du soutien militaire à Israël et à l’Ukraine et l’abolition de la peine de mort.

Jill Stein, l’écologiste

Jill Stein représente le Green Party, le parti écologiste qui, lui aussi, présente un candidat à chaque élection présidentielle depuis sa création en 1996.

Âgée de 74 ans, Jill Stein n’est pas à sa première tentative: c'est la troisième fois qu’elle se présente à l’élection présidentielle. Elle s’est prononcée en faveur du Green New Deal, qui prévoit notamment le passage à 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Elle défend également le droit à l’avortement et les droits des personnes transgenres, et elle défend la cause palestinienne, dénonçant un "génocide" à Gaza.

Cornel West, l’indépendant

Ancien professeur et activiste, Cornel West se présente comme candidat indépendant après avoir envisagé s’affilier au People’s Party puis au Green Party.

Il appelle à une réduction du budget de la défense américaine, au démantèlement de l'Otan et à la mise en place de soins de santé publique. Il est également un fervent critique de la politique étrangère américaine, notamment en ce qui concerne le soutien à Israël.

Un impact limité mais potentiel sur l'élection

Malgré leur faible chance de succès, ces candidats continuent de se présenter, notamment pour remettre en question le système politique bipartite, comme l’explique Jordan Davis, correspondant RTS à Washington. "Il y a, et il y a eu par le passé, des candidats sincères qui veulent pouvoir peser sur le débat en proposant des idées qu’ils ne pensent pas pouvoir faire passer dans l’un ou l’autre grand parti. Mais il y a aussi d’autres candidats qui font ça pour des raisons qu’on a du mal à comprendre. Beaucoup soupçonnent certains candidats d’être opportunistes. Cela pose la question de la nature réelle de ces candidatures."

La présence de ces candidats tiers peut aussi exercer une influence sur le résultat final d’une élection, surtout quand la course est serrée. La présence d’autres candidats peut faire perdre des voix à l’un ou l’autre des candidats dominants. Bien souvent, ces candidatures alternatives portent préjudice au parti en place au moment de l’élection. En 2000, par exemple, le candidat du Green Party, Ralph Nader, aurait contribué à la défaite d'Al Gore face à George W. Bush en recueillant 2,7% des voix dans une course particulièrement disputée. Plus récemment, en 2016, Jill Stein avait été accusée d’avoir affaibli Hillary Clinton, permettant à Donald Trump de remporter certains États-clés.

Cette année, c’est la candidate du Parti démocrate, Kamala Harris, qui pourrait être menacée par la présence des candidats tiers. Réponse ce mardi 5 novembre.

Garance Aymon et Florise Vaubien

Publié Modifié