Accord potentiel entre le Hamas et le Fatah pour administrer Gaza en cas de retrait d'Israël

La Défense civile de Gaza a annoncé la mort mercredi de 20 personnes dans une frappe sur "des tentes de déplacés" de la zone d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, Israël indiquant avoir visé un cadre du Hamas.

Mahmoud Bassal, porte-parole de l'agence, a fait état de "20 martyrs, dont cinq enfants et des dizaines de blessés" après une frappe israélienne sur "des tentes de déplacés" dans la zone d'Al-Mawassi, à l'ouest de Khan Younès, qui a provoqué un incendie.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi qu'Israël avait récupéré, lors d'une opération spéciale, le corps d'un otage israélien enlevé le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du Hamas et tué à Gaza pendant sa captivité.

"Dans une opération spéciale, le corps de l'otage Itay Svirsky qui avait été enlevé le 7 octobre au kibboutz Beeri et assassiné en captivité par les terroristes du Hamas en juin 2024 a été ramené", a indiqué le Premier ministre dans un communiqué.

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir mené une frappe dans le sud du Liban contre "une rampe de lancement" qui était, selon elle, "en violation" de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban.

"Plus tôt aujourd'hui, l'armée de l'air israélienne a frappé une rampe de lancement identifiée à Majdal Zoun, dans le sud du Liban" qui "violait les accords entre Israël et le Liban et représentait une menace pour l'Etat d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé mercredi un nouveau bilan de 44'532 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 30 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 105'538 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré mercredi que le cessez-le-feu au Liban "tenait bon" malgré plusieurs incidents récents et a indiqué que le mécanisme de surveillance fonctionnait comme prévu.

"Le cessez-le-feu tient bon et nous utilisons le mécanisme qui a été mis en place lorsque des préoccupations ont été exprimées au sujet de violations présumées ou alléguées", a déclaré le secrétaire d'Etat américain interrogé à ce sujet lors d'une conférence de presse en marge de l'Otan à Bruxelles.

La guerre entre le Hezbollah et Israël a fait au moins 4047 morts, pour la plupart depuis l'escalade mi-septembre, a annoncé mercredi le ministre libanais de la Santé Firass Abiad lors d'une conférence de presse.

Selon le ministre, 790 femmes et 316 enfants figurent parmi les victimes. Il a ajouté que "le bilan pourrait être plus élevé" car nombre de morts n'a pas été recensé.

Reporters sans Frontières (RSF) a rendu honneur aux journalistes dans les zones de conflit en annonçant les lauréats 2024 pour la liberté de la presse. L'Ukrainienne Nataliya Gumenyuk et le Palestinien Wael al-Dahdouh ont notamment été primés.

Wael al-Dahdouh, récompensé dans la catégorie Courage, n'a eu de cesse de continuer d'informer, malgré la mort de membres de sa famille à Gaza, et ses blessures. Nataliya Gumenyuk a elle cofondé The Reckoning Project: Ukraine Testifie, une ONG qui documente les crimes de guerre. Elle a été distinguée dans la catégorie Impact, a indiqué RSF mercredi.

L'assemblée générale de l'ONU a plaidé mardi pour la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et la création d'un Etat palestinien. Elle a décidé de convoquer pour juin une conférence internationale visant à faire avancer la solution à deux Etats.

Dans une résolution adoptée par 157 voix, contre 8, dont celles des Etats-Unis, d'Israël et de Hongrie, et 7 abstentions dans le cadre de l'examen annuel de la question palestinienne, l'assemblée "réaffirme son appui indéfectible, conforme au droit international, au règlement prévoyant deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l'intérieur de frontières reconnues sur la base de celles d'avant 1967".

Insistant sur la nécessité d'engager des "négociations crédibles" pour le processus de paix au Proche-Orient, l'assemblée a décidé de convoquer pour le mois de juin à New York une "conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux Etats".

Les Etats-Unis ont exprimé leur opposition mardi à toute construction permanente de base militaire par Israël dans la bande de Gaza, au lendemain d'informations en ce sens du New York Times.

En se fondant sur une analyse d'images satellite, le quotidien new-yorkais a montré une accélération dans la construction d'une base dans le centre de la bande de Gaza, indiquant une présence à plus long terme des forces israéliennes. Cette construction s'est accompagnée de la démolition de plus de 600 bâtiments dans le territoire palestinien, selon le New York Times.

Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'Etat, a déclaré que les Etats-Unis ne pouvaient pas confirmer ces informations, mais a souligné que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait exprimé au début du conflit son opposition à une présence israélienne permanente à Gaza.

Si les informations du New York Times "sont avérées, elles seraient certainement en désaccord avec un certain nombre de principes que le secrétaire Blinken a exposés", a déclaré le porte-parole lors d'un point presse.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il coprésiderait avec le prince héritier et dirigeant de facto de l'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane une conférence sur la création d'un Etat palestinien en juin 2025.

"On a décidé de coprésider pour juin prochain (...) une conférence pour les deux Etats (l'un israélien, l'autre palestinien) avec l'idée que dans les prochains mois ensemble on multiplie et on fédère nos initiatives diplomatiques pour emmener tout le monde sur ce chemin", a-t-il dit à des journalistes français au deuxième jour de sa visite d'Etat en Arabie saoudite.

Interrogé sur une reconnaissance d'un Etat palestinien par la France, Emmanuel Macron a réitéré qu'il avait la "volonté de le faire" mais "au moment utile (c'est-à-dire) où ça déclenche des mouvements réciproques de reconnaissance".

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir tué un officier de liaison du Hezbollah auprès de l'armée syrienne, dans une frappe aérienne à Damas.

L'armée de l'air a mené une frappe sur la capitale syrienne visant "le représentant du Hezbollah auprès de l'armée syrienne Salman Nemer Jomaa", un "cadre" et "figure clé" du mouvement islamiste libanais dans la contrebande d'armes entre la Syrie et le Hezbollah, affirme l'armée israélienne dans un communiqué.

"Dans le cadre de ses fonctions, Salman Nemer Jomaa était chargé de la coordination entre les agents du Hezbollah et l'armée syrienne, notamment en soutenant la contrebande d'armes entre la Syrie et le Hezbollah."

A la mi-journée, l'agence officielle syrienne Sana a fait état d'une frappe israélienne contre une voiture sur la route menant à l'aéroport international de Damas, faisant un mort selon une ONG.

Un homme a été tué mardi dans une frappe israélienne sur un village proche de la frontière avec Israël dans le sud du Liban, après que Beyrouth a accusé Israël de "violation flagrante" du cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Un drone de l'ennemi israélien a frappé la localité de Chebaa, tuant une personne", a indiqué le ministère, tandis que l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) a rapporté qu'un "berger" avait été tué à Chebaa "par un missile tiré par un drone de l'ennemi".

Lundi, onze personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, les plus meurtrières depuis le 27 novembre. Les deux parties se sont accusées mutuellement de violations répétées de la trêve.

Des médecins et des représentants d'organisations de santé ont plaidé mardi pour l'ouverture immédiate d'un couloir humanitaire permettant des évacuations médicales d'urgence de Gaza vers les hôpitaux du secteur de Jérusalem-Est.

La guerre dans la bande de Gaza dure depuis plus d'un an et l'armée israélienne contrôle tous les points d'entrée du territoire palestinien.

De rares évacuations médicales ont été organisées par des organisations internationales ou des pays étrangers, notamment les Emirats arabes unis, en coordination avec les autorités israéliennes.

Mais les besoins sont très importants avec 25'000 patients ayant besoin d'une prise en charge vitale, selon les intervenants réunis à Jérusalem-Est, parmi lesquels une ONG médicale israélienne (Physicians for Human Rights Israel) et le réseau hospitalier de Jérusalem-Est, la partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël.

Une frappe aérienne attribuée à Israël sur une voiture circulant dans la banlieue syrienne de Damas a tué mardi un chef du Hezbollah responsable des liaisons avec l'armée syrienne, a déclaré une source des services de sécurité libanais.

L'agence de presse officielle syrienne a fait état d'un bombardement sur la route menant à l'aéroport de Damas, sans fournir de précisions sur les victimes.

L'armée israélienne a confirmé un peu plus tard avoir tué cet officier de liaison. L'armée de l'air a mené une frappe sur la capitale syrienne visant "le représentant du Hezbollah auprès de l'armée syrienne", affirme-t-elle, l'accusant de soutenir "la contrebande d'armes entre la Syrie" et le parti chiite libanais.

Israël reconnaît rarement publiquement effectuer des bombardements en Syrie, où il mène depuis des années une campagne aérienne contre des cibles liées aux groupes de résistance palestiniens ou à l'Iran et ses alliés.

Fait rare, l'Etat hébreu a reconnu en novembre avoir frappé des cibles liées aux services de renseignement du Hezbollah près de Damas. Le Premier ministre israélien a déclaré que le président syrien Bachar al Assad "jouait avec le feu" en laissant l'Iran transférer des armes à ses alliés via la Syrie.

Les frappes militaires israéliennes ont fait au moins 23 morts parmi les Palestiniens dans la bande de Gaza mardi, dont la majorité à Beit Lahiya, au nord du territoire, selon des médecins. En parallèle, l'armée israélienne a ordonné de nouvelles évacuations dans le sud du territoire.

Les bombardements israéliens ont également fait des victimes dans la ville de Gaza, notamment dans une école de la banlieue de Zeïtoun, et dans le camp de réfugiés de Djabalia, tandis qu'à Rafah, au sud, trois femmes ont été tuées par des tirs de drones.

Le service palestinien des urgences civiles a déclaré que ses opérations à Djabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun étaient interrompues depuis près de quatre semaines en raison des attaques israéliennes contre ses équipes et de la pénurie de carburant. En un peu plus d'un an, 88 membres de ce service ont été tués, 304 blessés et 21 sont détenus par Israël.

Par ailleurs, l'armée israélienne a ordonné l'évacuation des habitants des quartiers nord de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, en raison de tirs de roquettes depuis ces zones. Ces ordres ont provoqué l'exode précipité des familles surtout avant l'aube, en direction de l'ouest.

Des responsables palestiniens et des Nations unies affirment toutefois qu'il n'y a aucune zone sûre dans l'enclave, dont la plupart des 2,3 millions d'habitants ont été déplacés de force.

L'Unrwa commence à distribuer des sacs de farine aux familles de 10 personnes ou plus à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Les organisations d'aide internationale ont à plusieurs reprises tiré la sonnette d'alarme sur la détérioration des conditions dans le territoire palestinien assiégé, avertissant que les civils sont au bord de la famine

>> Voir la distribution et les témoignages en images vidéo :

De hauts responsables libanais ont exhorté Washington et Paris à faire pression pour qu'Israël respecte les termes de la trêve entrée en vigueur mercredi dernier entre l'Etat hébreu et le Hezbollah, ont déclaré deux sources politiques libanaises.

Depuis le début de la trêve négociée par les Etats-Unis et la France, Israël a lancé plusieurs opérations militaires dans le sud du pays, de même que le Hezbollah. Israël affirme que son activité militaire vise à faire respecter le cessez-le-feu et ne viole pas ses obligations en vertu de la trêve.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri, un proche allié de la milice chiite, se sont entretenus avec des responsables de la Maison Blanche et de la présidence française lundi et ont "exprimé leurs inquiétudes".

Le Hamas et le Fatah, parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se sont mis d'accord sur la formation d'un comité chargé d'administrer la bande de Gaza après la guerre, a-t-on appris auprès de négociateurs des deux camps.

A l'issue de discussions au Caire sous l'égide des autorités égyptiennes, les frères ennemis palestiniens ont approuvé un projet d'accord qui devra être validé par un décret présidentiel de Mahmoud Abbas. Selon le texte, le comité devrait être formé de dix à quinze personnalités non affiliées à l'un ou l'autre parti et aurait autorité sur toutes les affaires relatives à l'aide humanitaire, l'éducation, la santé, l'économie et la reconstruction du territoire ravagé par les bombardements. Il serait aussi responsable du point de passage de Rafah vers l'Egypte.

Mais dans la foulée, à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, le plan a été rejeté par Jibril Rajoub, l'influent secrétaire-général du Fatah, qui y voir un facteur de "division" des Palestiniens. "Nous voulons un seul gouvernement, un seul appareil de sécurité et une seule politique. Toute discussion ou effort en dehors de ce cadre est une erreur", a-t-il détaillé.

Selon lui, il est essentiel de "protéger" les institutions telles que l'Autorité palestinienne plutôt que de "former des comités séparés ici ou là entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée." "Nous ne participerons à aucune démarche qui renforce la division ou qui se conforme à la volonté" de Benjamin Netanyahu, a-t-il lancé.

Par ailleurs, il faudra au préalable qu'Israël quitte la bande de Gaza, désormais totalement occupée militairement. Or, Israël n'a pas commenté ce plan d'accord, souligne l'analyste palestinien Ghassan Khatib, professeur à l'université Birzeit en Cisjordanie et ancien membre du gouvernement. Et "si cet accord est appliqué, il libérera Israël de ses obligations d'occupant", prévient-il.

Le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), un regroupement de partis qui ne comprend pas le Hamas et dans lequel le Fatah est dominant, doit se réunir mardi soir, selon un de ses membres, et pourrait décider d'accepter ou non l'accord du Caire.

Israël va pénétrer "plus en profondeur" au Liban si le fragile accord de "cessez-le-feu" avec le Hezbollah, supposé être en vigueur depuis le 27 novembre, devait être rompu, a menacé le ministre israélien de la Défense Israël Katz. Il a par ailleurs directement menacé l'Etat libanais et son armée.

"Si nous repartons en guerre, nous agirons avec plus de force encore et pénétrerons plus en profondeur", a-t-il affirmé lors d'une visite à des troupes le long de la frontière. Par ailleurs, "il n'y aura plus d'immunité pour l'Etat libanais" et Israël ne "fera plus de distinction" entre le Liban et le parti chiite.

Le gouvernement libanais doit (...) autoriser à l'armée" d'éloigner le Hezbollah au nord du Litani, a également estimé Israël Katz.

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 44'502 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a près de 14 mois.

Au moins 36 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 105'454 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a remercié le président élu des États-Unis Donald Trump pour ses "déclarations rafraîchissantes" et "moralement saines". Lundi, ce dernier avait déclaré qu'il ferait "payer le prix fort" aux Palestiniens si les prisonniers israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés avant son investiture le 20 janvier.

Sur X, le ministre d'extrême droite a estimé que les déclarations de Donald Trump "ne créent pas une fausse équivalence et n'appellent pas à s'adresser aux deux camps, mais clarifient plutôt qui sont les gentils et qui sont les méchants".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également remercié Donald Trump dans l'après-midi pour sa "déclaration forte" sur les otages à Gaza, dans un court message vidéo en anglais diffusé par son bureau.

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ont appelé lundi à Ryad à l'élection d'un président au Liban après l'entrée en vigueur d'une trêve encore fragile dans ce pays.

"Ils ont ensemble appelé à la tenue d'une élection présidentielle au Liban dans le but de rassembler les Libanais et de mener les réformes nécessaires à la stabilité et à la sécurité du pays", a indiqué l'Elysée à l'issue de leur entretien au premier jour d'une visite d'Etat du président français en Arabie saoudite.

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