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Cessez-le-feu à Gaza: "nous n'y sommes pas encore", dit la Maison Blanche

- Les Etats-Unis "travaillent activement" à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, mais "nous n'y sommes pas encore", a déclaré dimanche Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

- L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir tué des combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, quelques jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

- L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé dimanche suspendre la livraison d'aide dans la bande de Gaza depuis un point de passage clé avec Israël, l'acheminement étant devenue "impossible".

- Quinze personnes tuées dimanche dans la bande de Gaza pendant une rencontre diplomatique au Caire. Samedi, la Défense civile du territoire palestinien avait déjà annoncé la mort de trois humanitaires dans une frappe à Khan Younès (sud). 

- L'ONG américaine World Central Kitchen a annoncé samedi suspendre ses opérations dans la bande de Gaza après une frappe israélienne mortelle sur un véhicule dans lequel circulait certains de ses employés.

Suivi assuré par RTSinfo

21h55

L'armée israélienne dit avoir tué des combattants du Hezbollah au Liban

L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir tué des combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, quelques jours après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu fragile entre Israël et le mouvement libanais soutenu par l'Iran. Dans un communiqué, l'armée a indiqué avoir ces dernières 24 heures agi pour "éliminer les menaces" en "violation des conditions de l'accord de cessez-le-feu".

Elle a précisé que ses troupes, présentes dans le sud du Liban, avaient "identifié" et tiré sur "plusieurs terroristes armés à proximité d'une église et les ont éliminés". L'armée a également dit avoir localisé un tunnel "contenant des armes".

De son côté, l'agence officielle libanaise Ani a fait état d'une "violation continue du cessez-le-feu" dans le sud du Liban par les forces israéliennes, citant notamment des frappes dimanche sur les villages frontaliers de Yaroun et Khiam et des "tirs d'armes automatiques" dans d'autres secteurs.

Des soldats israéliens patrouillent près du village d'Odaisseh au sud du Liban (à l'arrière-plan), vu du côté israélien de la frontière, le 1er décembre 2024. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]
Des soldats israéliens patrouillent près du village d'Odaisseh au sud du Liban (à l'arrière-plan), vu du côté israélien de la frontière, le 1er décembre 2024. [KEYSTONE - ATEF SAFADI]

17h50

Les pays du Golfe appellent à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza

Les dirigeants des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réunis en sommet au Koweït ont appelé dimanche à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, après plus de 13 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.

Dans un communiqué final, les six membres du CCG ont appelé "à une cessation immédiate et permanente des tirs israéliens et des opérations militaires" ainsi qu'à "la livraison de l'aide humanitaire et l'accès des secours nécessaires pour subvenir aux besoins de base des habitants de Gaza".

17h00

Israël n'a "aucune excuse" sur l'aide humanitaire, selon Berlin

Israël n'a "aucune excuse" pour empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, a affirmé dimanche Tobias Lindner, un haut représentant de la diplomatie allemande, ministre adjoint aux Affaires étrangères, à la veille d'une conférence sur le sujet au Caire.

Israël doit "tenir enfin ses promesses de fluidifier l'aide humanitaire vers Gaza et d'accorder un accès humanitaire suffisant à tout moment", a-t-il demandé, dans un communiqué publié en amont de son déplacement en Egypte.

"Il n'y a aucune excuse pour cela. Le droit d'Israël à la légitime défense trouve ses limites dans le droit international humanitaire", a-t-il souligné. La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock avait tenu des propos similaires début novembre, reprochant à Israël d'échapper "constamment" à ses engagements.

Berlin, qui a augmenté récemment ses livraisons d'armes à Israël, cherche un équilibre de plus en plus difficile à trouver entre son soutien historique à Israël et ses appels au respect du droit international dans le conflit au Proche-Orient qui fait rage dans la bande de Gaza et s'est étendu au Liban.

15h10

Cessez-le-feu à Gaza: "nous n'y sommes pas encore", dit la Maison Blanche

Les Etats-Unis "travaillent activement" à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, mais "nous n'y sommes pas encore", a déclaré dimanche Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Il y aura d'autres discussions et consultations, et nous espérons pouvoir conclure un cessez-le-feu avec un accord sur les otages, mais nous n'y sommes pas encore", a déclaré ce conseiller du président américain Joe Biden, sur NBC, selon une retranscription de l'entretien publiée par la chaîne.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan. [Keystone]
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan. [Keystone]

Sur NBC, Jake Sullivan a également salué la trêve entre Israël et le Hezbollah entrée en vigueur mercredi, "une immense avancée pour le Moyen-Orient". "Nous devons le protéger et nous assurer qu'il est totalement respecté", a encore déclaré ce conseiller.

"Notre but est de tenir sur ces premiers jours critiques pour le cessez-le-feu, quand il est le plus fragile", a encore dit Jake Sullivan à NBC. La veille samedi, l'armée israélienne a cependant annoncé avoir mené plusieurs frappes aériennes contre des positions du Hezbollah au Liban.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé dimanche un nouveau bilan de 44'429 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an, avec au moins 47 personnes tuées ces dernières 24 heures.

14h45

L'émir du Koweït appelle à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza

"Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat (à Gaza), à fournir une protection internationale pour les civils innocents et à garantir l'ouverture de corridors sûrs et l'arrivée d'une aide humanitaire urgente", a déclaré dimanche Mechal al-Ahmad al-Sabah, émir du Koweit, aux six membres du Conseil de Coopération des Etats du Golfe (CCG) rassemblés dans son pays.

La réunion du CCG se tient dans un contexte d'incertitude aiguë au Moyen-Orient, marqué par la guerre à Gaza et les affrontements récents meurtriers entre Israël et le Hezbollah au Liban, treize mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans le territoire palestinien.

L'émir du Koweït a critiqué une politique de "deux poids, deux mesures dans l'application des lois, chartes et résolutions internationales" ayant "entraîné l'extension de l'occupation israélienne et la déstabilisation" de la région.

Il a aussi exprimé son optimisme quant au cessez-le-feu entré en vigueur mercredi entre Israël et le Hezbollah, estimant qu'il pourrait contribuer à réduire les tensions. Les responsables de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar ont également salué la cessation des hostilités au Liban.

Mechal al-Ahmad al-Sabah a également soutenu les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour créer une alliance internationale en faveur d'un Etat palestinien indépendant et a salué le travail "positif et constructif" de l'Iran et du CCG.

13h00

Le pape "presse" les politiciens d'élire un président au Liban

Le pape François a adressé dimanche une "invitation pressante à tous les politiciens libanais" pour que soit élu "tout de suite" un président, en vue de revenir à un fonctionnement normal des institutions dans le pays.

Et ce afin "que les institutions retrouvent leur fonctionnement normal pour procéder aux réformes nécessaires et assurer au pays son rôle d'exemple de cohabitation pacifique entre les différentes religions", a-t-il ajouté. Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a annoncé jeudi la tenue du scrutin présidentiel le 9 janvier.

11h30

L'UNRWA suspend la livraison d'aide par un point de passage clé

"Nous suspendons l'acheminement de l'aide par Kerem Shalom, le principal point de passage de l'aide humanitaire à Gaza", une "décision difficile (...) alors que la faim s'aggrave rapidement" dans le territoire déchiré par la guerre depuis près de quatorze mois, a indiqué sur X le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens l'UNRWA Philippe Lazzarini.

La plupart des camions contenant de l'aide humanitaire entrent par le point de passage de Kerem Shalom à la frontière entre Israël et le sud de la bande de Gaza. Or, "la route qui sort de ce point de passage n'est pas sûre depuis des mois. Le 16 novembre, un important convoi de camions d'aide a été volé par des bandes armées", ajoute Philippe Lazzarini.

Samedi, "nous avons essayé d'acheminer quelques camions de nourriture sur cette même route. Ils ont tous été pris", écrit-il. A Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre déclenchée après l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, "l'opération humanitaire est devenue impossible". En cause notamment, selon Philippe Lazzarini, le "siège en cours, les obstacles posés par les autorités israéliennes" et le "manque de sécurité" sur les itinéraires.

Israël "responsable"

"La responsabilité de la protection des travailleurs humanitaires et du matériel incombe à l'Etat d'Israël en tant que puissance occupante. Il doit veiller à ce que l'aide parvienne à Gaza en toute sécurité et s'abstenir d'attaquer les travailleurs humanitaires", estime le chef de l'UNRWA, qui appelle à un cessez-le-feu.

La bande de Gaza a sombré dans l'anarchie, avec une hausse de la famine, des pillages généralisés et des viols de plus en plus fréquents dans les camps de réfugiés, alors que l'ordre public s'est effondré, alertaient vendredi des responsables onusiens.

La veille, lors d'un voyage de presse organisé par les autorités israéliennes accusées d'obstruction, un responsable militaire israélien avait montré des cargaisons d'aide et indiqué que les marchandises attendent souvent pendant "des mois" du côté palestinien de Kerem Shalom. La plupart des camions entrent par Kerem Shalom avant d'être contrôlés pour des raisons de sécurité.

Ces contrôles sont l'une des raisons de la lenteur des livraisons, selon des ONG, mais les autorités israéliennes évoquent l'incapacité de ces organisations à prendre en charge les quantités d'aide. La pénurie de carburant pour les camions, le mauvais état des routes et les combats dans des zones très denses ajoutent à la complexité des opérations.

DIMANCHE 1ER DECEMBRE

Quinze personnes tuées à Gaza, réunion diplomatique au Caire

Des bombardements israéliens ont tué dimanche au moins quinze personnes dans la bande de Gaza, alors que des représentants du Hamas se trouvent au Caire pour des discussions sur un éventuel accord d'échange d'otages et de prisonniers avec Israël.

Une frappe sur une maison du camp de Nousseirat, dans le centre de l'enclave, a fait six morts et une autre en a fait trois à Gaza-Ville, selon le personnel médical palestinien. Deux enfants ont été tués par un missile tiré sur un camp de tentes à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et quatre autres personnes ont péri dans un bombardement à Rafah, près de la frontière avec l'Egypte.

Selon la population, l'armée israélienne a fait exploser des blocs de maisons dans les secteurs de Djabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, où elle s'emploie depuis début octobre à empêcher tout regroupement de combattants du Hamas.

Rencontre diplomatique au Caire

Sur le plan diplomatique, des représentants du Hamas se trouvent au Caire pour discuter avec des responsables des services de sécurité égyptiens des modalités d'un éventuel accord permettant la libération d'otages enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023 en échange de prisonniers palestiniens.

Il s'agit de leur première visite depuis que les Etats-Unis ont annoncé mercredi une relance de leurs efforts avec le Qatar, l'Egypte et la Turquie en vue de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza après celui conclu entre Israël et le Hezbollah au Liban.

21h55

Un ancien ministre israélien dénonce un "nettoyage ethnique" à Gaza

L'ancien ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon a affirmé samedi que l'armée israélienne menait un "nettoyage ethnique" dans la bande de Gaza. Ses propos ont suscité un tollé au sein de la classe politique. "La route sur laquelle on est entraînés, c'est la conquête, l'annexion et le nettoyage ethnique", a déclaré Moshé Yaalon lors d'une interview sur la chaîne privée DemocratTV.

Relancé par la journaliste qui lui a demandé s'il pensait qu'Israël se dirigeait vers un "nettoyage ethnique", il a répondu: "Que se passe-t-il là-bas? Il n'y a plus de Beit Lahia, plus de Beit Hanoun, l'armée intervient à Jabalia et en réalité on chasse les Arabes", en référence à plusieurs villes de la bande de Gaza bombardée par l'armée israélienne.

Réactions en Israël

Les réactions ont fusé, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qualifiant de "honte" le fait qu'Israël ait eu "un tel personnage comme chef de l'armée et ministre de la Défense". Le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a réagi dans un communiqué fustigeant Moshé Yaalon "dont les propos (...) mensongers sont un cadeau à la CPI et au camp des ennemis d'Israël".

Considéré comme un faucon durant sa carrière politique au sein du Likoud, il s'est allié en 2019 avec l'actuel chef de l'opposition Yaïr Lapid avant de se retirer de la vie politique en 2021. Coutumier de formules-choc, il avait récemment soutenu les soldats qui avaient menacé de ne pas se présenter à l'armée comme réservistes, disant que s'il "avait été officier dans l'armée d'Hitler", il aurait refusé de faire certaines choses, tout en ajoutant qu'il "ne comparait pas" avec la situation en Israël.

21h55

Le Hamas est "prêt" à discuter d'une trêve à Gaza, selon un responsable du groupe

Le Hamas est "prêt" à discuter "toute proposition" de trêve dans la bande de Gaza, après plus d'un an de guerre avec Israël, a affirmé samedi un responsable du groupe palestinien, alors qu'une délégation se trouve au Caire pour rencontrer des médiateurs égyptiens. Mais "à condition qu'il y ait des garanties internationales pour que l'accord conduise à un arrêt définitif de la guerre, un retrait (israélien) complet de la bande de Gaza et un échange de prisonniers", a-t-il ajouté.

Mercredi, la Maison Blanche a annoncé un nouvel effort diplomatique des Etats-Unis, avec l'aide de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, en vue d'arracher un accord portant sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages qui y sont retenus.

18h35

World Central Kitchen annonce suspendre ses opérations à Gaza après une frappe israélienne

L'ONG américaine World Central Kitchen a annoncé samedi suspendre ses opérations dans la bande de Gaza après une frappe israélienne mortelle sur un véhicule dans lequel circulait certains de ses employés. "Nous avons le cœur brisé en apprenant qu'un véhicule transportant des collègues de la World Central Kitchen a été touché par une frappe aérienne israélienne à Gaza", a déclaré l'ONG dans un communiqué sans préciser le nombre de ses collègues touchés, disant pour l'heure ne disposer que d'"informations incomplètes" sur les faits.

17h10

Trois humanitaires décèdent dans une attaque israélienne à Gaza

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi la mort de trois humanitaires dans une frappe à Khan Younès (sud). L'armée israélienne affirme avoir visé "un terroriste". Les humanitaires, des Palestiniens, travaillaient pour l'ONG américaine World Central Kitchen (WCK), selon la Défense civile. Sollicitée, l'organisation humanitaire, dont sept collaborateurs avaient été tués en avril à Gaza, n'avait pas répondu dans l'immédiat.

L'armée israélienne a écrit dans un communiqué avoir mené une frappe sur "un véhicule dans lequel se trouvait un terroriste qui a participé au massacre du 7 octobre", confirmant plus tard dans la journée que l'un des humanitaires travaillait pour l'ONG américaine WCK.

Un porte-parole de la Défense civile à Gaza a ajouté que les trois humanitaires "ont été touchés alors qu'ils conduisaient (...) une jeep qui appartient à WCK à Khan Younès, malgré le fait que le véhicule était marqué avec un logo" de l'ONG "clairement visible". Sur ce point, l'armée israélienne a affirmé que la voiture qu'elle a visée était "un véhicule civil banalisé" et que son déplacement n'était pas coordonné pour le transport de l'aide.

17h10

La branche armée du Hamas diffuse une vidéo d'un otage retenu à Gaza

La branche armée du Hamas a publié samedi une nouvelle vidéo d'un des Israéliens pris en otage le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël à partir de la bande de Gaza. La vidéo, dont la date d'enregistrement ne peut être vérifiée, montre un jeune homme s'exprimant en anglais à l'adresse du président américain élu Donald Trump, et en hébreu à l'adresse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le jeune homme demande aux Israéliens de faire pression sur le gouvernement pour sa libération et celle de tous les otages encore retenus en captivité à Gaza. Le Hamas et le Djihad islamique palestinien ont déjà, par le passé, diffusé des vidéos d'otages.

16h50

Au moins 32 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes à Gaza

Au moins 32 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes à travers la bande de Gaza dans la nuit de vendredi à samedi, ont annoncé des médecins à Reuters.

Parmi les personnes tuées, qui se trouvaient majoritairement dans le nord de l'enclave, au moins 7 personnes ont été tuées par une frappe israélienne dans une maison de la ville de Gaza, selon la Défense civile gazaouïte et l'agence de presse WAFA.

Une autre frappe israélienne a tué 7 personnes qui attendaient de recevoir de l'aide humanitaire à Khan Younes. Le véhicule ciblé par la frappe israélienne se situait à proximité d'une foule à qui était distribué de la farine et appartenait à du personnel de sécurité responsable d'organiser la livraison d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, selon des habitants et une source au sein du Hamas.

Au moins 32 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes à Gaza [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]
Des Palestiniens inspectent un véhicule détruit sur la route de Salah al-Din après des frappes militaires israéliennes, à l'est de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 novembre 2024. Au moins cinq personnes, dont trois travailleurs de la World Central Kitchen, ont été tuées dans ces frappes. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]

12h35

Des frappes israéliennes blessent trois personnes au Liban

L'armée de l'air israélienne a annoncé avoir mené un raid sur "des sites d'infrastructure militaire près de points de passage entre la Syrie et le Liban utilisés par le Hezbollah pour faire passer clandestinement des armes de Syrie au Liban", après l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu" mercredi, selon un communiqué militaire.

Cela "pose de fait une menace pour l'Etat d'Israël", a ajouté la même source.

L'armée israélienne, présente au sud du Liban, a affirmé avoir "localisé et confisqué des armes qui étaient dissimulées dans une mosquée par des terroristes du Hezbollah" dans cette région, et avoir mené "des opérations pour éloigner des suspects".

Le ministère Libanais de la Santé a fait état de trois blessés, dont un enfant de sept ans, suite à une frappe israélienne samedi contre un véhicule dans le sud du Liban, à Majdal Zoun.

L'agence officielle libanaise ANI a également signalé un tir d'obus sur Khiam, un village frontalier, où des tirs d'armes automatiques ont été entendus. Elle a fait état de "tirs d'artillerie intermittents" à la périphérie du village de Chaqra, également dans le sud du Liban.

Un soldat israélien inspecte un tank (image prétexte). [KEYSTONE - ATEF SAFADI]
Un soldat israélien inspecte un tank (image prétexte). [KEYSTONE - ATEF SAFADI]

11h00

L'UE prolonge ses recommandations aux compagnies d'éviter le survol du Liban et de l'Iran

L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a prolongé samedi ses recommandations aux compagnies aériennes d'éviter de survoler l'Iran et le Liban et d'appliquer un "processus de surveillance rigoureux" lors du survol d'Israël malgré la trêve entrée en vigueur mercredi avec le Hezbollah.

Ces recommandations courent jusqu'au 31 janvier et ne sont pas contraignantes, la décision finale revenant à chaque autorité nationale d'aviation civile.

"Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a réduit les tensions (...). Mais la situation globale au Moyen-Orient reste incertaine et devrait être surveillée de près par les compagnies", écrit l'AESA dans son bulletin.

Après les attaques d'Israël sur l'Iran "le 1er et les 25-26 octobre suivies de l'annonce iranienne d'une riposte (...), l'espace aérien iranien représente un risque élevé", complète l'agence.

Au Liban, l'Etat "n'a pas démontré sa capacité à répondre aux dangers dans l'espace aérien en mettant en oeuvre une approche efficace et proactive de désescalade".

SAMEDI 30 NOVEMBRE

Le Hamas en discussion au Caire pour une trêve à Gaza

Une délégation du Hamas doit se rendre samedi au Caire pour des discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza après bientôt quatorze mois de guerre, a-t-on appris vendredi soir auprès d'un cadre du mouvement islamiste palestinien.

L'annonce de cette visite survient moins de 48h après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu au Liban entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas.

Mercredi, la Maison Blanche a annoncé un nouvel effort diplomatique des Etats-Unis, en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord de libération des otages retenus dans la bande de Gaza, avec l'aide de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte.

20h45

Le chef du Hezbollah s'engage à coopérer avec l'armée libanaise pour le respect du cessez-le-feu

Naïm Qassem, chef du Hezbollah libanais, s'est engagé à coopérer avec l'armée libanaise, chargée de veiller au respect du cessez-le-feu avec Israël qui est entré en vigueur mercredi au Liban.

"La coordination entre la résistance et l'armée libanaise sera de haut niveau pour appliquer les termes de l'accord" de cessez-le-feu, a assuré Naïm Qassem dans un discours préenregistré.

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem. [Keystone]
Naïm Qassem a été élu récemment à la tête du Hezbollah. [Keystone]

Ce dernier s'est aussi prévalu d'une "grande victoire" sur Israël, empêché "de détruire le Hezbollah". Affaibli par l'opération israélienne, qui a notamment décimé sa direction, le mouvement armé et soutenu par l'Iran reste toutefois un acteur incontournable sur la scène politique libanaise.

19h40

Deux femmes et "une jeune fille" perdent la vie dans une bousculade pour acheter du pain

Vendredi, deux femmes et "une jeune fille, sont mortes devant une boulangerie à Deir el-Balah à la suite d'une bousculade alors qu'elles essayaient d'acheter du pain", a déclaré l'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah (centre de la bande de Gaza) dans un communiqué.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde jeudi contre de graves pénuries de médicaments, de nourriture, d'abris et de carburant dans la bande de Gaza, décrivant une situation "catastrophique" sur le terrain.

18h55

Les Pays-Bas déplorent la publication d'un rapport sur les violences à Amsterdam

Le gouvernement néerlandais s'est dit mécontent de la manière dont Israël a rendu public un rapport accusant six organisations pro-palestiniennes d'être à l'origine des violences contre des supporteurs de football israéliens début novembre à Amsterdam.

"Les conclusions du rapport ont été rendues publiques par le ministre israélien de la Diaspora et de la Lutte contre l'antisémitisme via les réseaux sociaux", ont-ils précisé.

"De telles allégations publiques peuvent avoir des conséquences négatives pour les individus en question et les organisations qu'ils représentent", ont déclaré les ministres néerlandais David van Weel (Justice) et Caspar Veldkamp (Affaires étrangères).

"Le rapport souligne un rôle présumé majeur, incitateur et organisateur de la fondation de la Communauté palestinienne des Pays-Bas dans ces actes de violence", ont-ils constaté. Les autorités néerlandaises déplorent que le rapport n'ait pas été partagé avec elles par les voies officielles.

18h15

Au moins 40 morts dans le centre de la bande de Gaza

Depuis jeudi soir, des attaques israéliennes ont fait au moins 40 morts dans la bande de Gaza, dont un grand nombre dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), ont indiqué des médecins.

Ces derniers, cités par reuters, ont déclaré avoir trouvé 19 corps dans les zones nord de Nousseirat, l'un des huit camps de réfugiés de Gaza.

La Défense civile de la bande de Gaza a elle annoncé vendredi la mort d'au moins 15 personnes dans deux frappes à Beit Lahia (nord).

L'armée israélienne n'a pas fait de déclaration vendredi, mais a précisé jeudi que ses forces continuaient à "attaquer des cibles terroristes dans le cadre de l'activité opérationnelle dans la bande de Gaza".

16h10

Viols, pillages, famine: Gaza a sombré dans l'anarchie, estime l'ONU

La bande de Gaza a sombré dans le chaos le plus total, avec une hausse de la famine, des pillages généralisés et des viols de plus en plus fréquents dans les camps de réfugiés, ont déclaré des responsables des Nations unies.

L'ampleur de la souffrance des Palestiniens de Gaza "doit être vue pour être vraiment comprise", a déclaré Ajith Sunghay, chef du bureau des droits humains de l'ONU dans les territoires palestiniens, après sa dernière visite à Gaza.

"L'effondrement de l'ordre public et de la sécurité exacerbe la situation, avec des pillages généralisés et des luttes pour des ressources qui se sont raréfiées", a-t-il encore témoigné.

Un enfant en larmes se retrouve piégé dans une foule qui se bouscule lors d'une distribution de nourriture, à Khan Younès (sud de la bande de Gaza), le 29 novembre 2024. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]
Un enfant en larmes se retrouve piégé dans une foule qui se bouscule lors d'une distribution de nourriture, à Khan Younès (sud de la bande de Gaza), le 29 novembre 2024. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]

Violence sexiste et viols

Le représentant de l'ONU a encore déclaré que de jeunes femmes, dont beaucoup ont été déplacées à plusieurs reprises, ont signalé le manque d'espaces sûrs et d'intimité dans leurs tentes de fortune.

"Certains affirment que les cas de violence sexiste et de viols, d'abus envers les enfants et d'autres formes de violence dans les camps de réfugiés ont augmenté, en raison de la guerre et du délitement de l'ordre public, a-t-il ajouté.

Transport de l'aide entravé

Le chef du bureau du Haut-Commissariat déplore aussi le fait que l'aide que l'ONU devait apporter dans le nord de Gaza est entravée, en raison d'"obstacles répétés ou des rejets de convois humanitaires par les autorités israéliennes". 

"Il est absolument évident qu'une aide humanitaire massive doit arriver - et ce n'est pas le cas", a-t-il lancé.

15h40

Le chef du Hezbollah va s'exprimer vendredi pour la première fois après le cessez-le-feu

Le chef du Hezbollah libanais Naïm Qassem va prononcer un discours vendredi, le premier depuis l'entrée en vigueur mercredi du cessez-le-feu avec Israël, a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne.

Naïm Qassem a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre. L'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur mercredi, vise à mettre fin au conflit meurtrier enclenché en octobre 2023 entre Israël et le Hezbollah.

15h00

L'armée israélienne ouvre le feu sur des habitants au sud du Liban, selon un média d'Etat libanais

L'armée israélienne a ouvert le feu sur des habitants du sud du Liban qui participaient à des funérailles dans un village frontalier où elle est toujours positionnée, a indiqué un média d'Etat.

"L'ennemi a ouvert le feu sur des citoyens à Khiam, alors qu'ils participaient aux obsèques d'un des fils du village", a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) sans faire état de victime.

Interrogée par le bureau de l'AFP à Jérusalem, l'armée israélienne a indiqué avoir "opéré pour éloigner les suspects dans la région de Khiam".

L'armée israélienne a en outre annoncé un nouveau "couvre-feu entre 17h00 vendredi et 07h00 samedi" au sud du fleuve Litani.

13h00

Emmanuel Macron appelle à cesser "immédiatement" toutes les actions qui "contreviennent" au cessez-le-feu

Le président français Emmanuel Macron a appelé à la cessation "immédiate" de toutes les "actions qui contreviennent" à la mise en oeuvre du cessez-le-feu entré mercredi en vigueur au Liban, a annoncé vendredi l'Elysée.

Lors d'entretiens téléphoniques successifs jeudi avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président de la Chambre des députés Nabih Berri, Emmanuel Macron a aussi "réitéré l'engagement de la France à apporter son soutien aux Forces armées libanaises aussi bien à titre national que dans le cadre de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban, ndlr)".

Il a aussi "redit la nécessité pour tous les acteurs libanais de trouver une voie pour sortir de la crise politique" qui secoue le pays depuis plus de deux ans et s'est félicité à cet égard de la convocation par Nabih Berri d'une session du Parlement le 9 janvier afin d'élire un président.

Il est "fondamental qu'une élection présidentielle puisse se tenir afin de permettre la nomination d'un gouvernement capable de rassembler les Libanais et de mener les réformes nécessaires à la stabilité et à la sécurité du Liban", a-t-il ajouté.

12h45

Tirs sur un bus israélien en Cisjordanie, au moins 8 blessés

Au moins huit personnes ont été blessées vendredi à la suite de tirs sur un bus israélien circulant près de la colonie d'Ariel dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué la Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

L'attaque s'est produite à un carrefour proche de la ville, a précisé l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'un "terroriste" avait été "neutralisé" sur place.

08h15

Liban: vers l'élection d'un nouveau président le 9 janvier?

Le président du Parlement, Nabih Berri, a annoncé jeudi une session parlementaire le 9 janvier prochain, destinée à élire un nouveau président de la République. Depuis la fin du mandat de Michel Aoun, en octobre 2022, le pays est plongé dans une vacance présidentielle, paralysé par des querelles partisanes et communautaires.

Au cœur du système politique libanais, hérité des Accords de Taëf de 1989, la présidence est réservée à un chrétien maronite, tandis que la fonction de Premier ministre revient à un musulman sunnite, et celle de président du Parlement à un musulman chiite. Mais trouver un candidat chrétien consensuel, capable de rassembler les diverses factions politiques et communautés, reste un défi colossal.

Le président français Emmanuel Macron a rappelé l'urgence de cette élection pour redresser un pays en crise profonde. "La restauration de la souveraineté du Liban passe par l'élection sans délai d'un président de la République capable de rassembler les Libanais, la formation d'un gouvernement fort et représentatif, et l'adoption des réformes nécessaires au redressement économique et politique du pays", a-t-il déclaré.

Cette annonce intervient dans un contexte régional tendu, marqué par un fragile cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël. Le nouveau chef du Hezbollah, Naim Qassem, a assuré que le mouvement apporterait une "contribution efficace" à l'élection présidentielle, un message qui suscite autant d'espoirs que de scepticisme.

Le Premier ministre intérimaire, Najib Mikati, voit dans cette initiative une opportunité d'ouvrir "une nouvelle page" pour le Liban.

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La difficile tâche des députés libanais d'élire un nouveau président dans un contexte de cessez-le-feu. [KEYSTONE - WAEL HAMZEH]KEYSTONE - WAEL HAMZEH
La difficile tâche des députés libanais d'élire un nouveau président dans un contexte de cessez-le-feu / La Matinale / 1 min. / le 29 novembre 2024

VENDREDI 29 NOVEMBRE

L'armée israélienne interdit aux résidents libanais de se déplacer au sud de certains villages

Les résidents libanais ont l'interdiction de se déplacer au sud de certains villages et de leurs environs jusqu'à nouvel ordre, a déclaré vendredi le porte-parole de l'armée israélienne, sur le réseau social X.

L'armée israélienne a dit avoir ouvert le feu jeudi sur des "suspects" arrivant dans des véhicules dans des zones du sud du Liban dénonçant une violation du cessez-le-feu entré en vigueur mercredi au Liban.

Israël et le Hezbollah s'accusent mutuellement d'avoir violé la trêve à plusieurs reprises jeudi.

L'armée israélienne a également annoncé jeudi avoir mené un raid aérien contre un entrepôt de roquettes du Hezbollah dans le sud du Liban, première attaque du genre depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

Le porte-parole de l'armée israélienne a demandé aux résidents libanais de ne pas revenir dans plus de 60 villages du sud du Liban, déclarant que toute personne se déplaçant au sud des lignes établies par Israël "se mettrait en danger".

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