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L'armée israélienne frappe une installation du Hezbollah au sud du Liban malgré le cessez-le-feu

- L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, au lendemain de l'entrée en vigueur d'une trêve avec le mouvement islamiste libanais. Elle a aussi annoncé jeudi avoir imposé un couvre-feu nocturne pour la population dans le sud du Liban.

- L'armée libanaise a de son côté accusé Israël d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu.

- Des dizaines de milliers de Libanais chassés par la guerre entre le Hezbollah et Israël sont sur le chemin du retour depuis mercredi, pour retrouver leurs villes et villages dévastés.

Suivi assuré par RTSinfo

22h55

La perspective d'une trêve à Gaza relancée

Après la trêve conclue entre Israël et le Hezbollah au Liban, le président américain Joe Biden a annoncé qu'il allait renouveler ses efforts pour parvenir à un cessez-le-feu également à Gaza.

Mais dans l'enclave, les Gazaouis s’estiment surtout abandonnés. Si la situation se calme du côté libanais, l’armée israélienne risque aussi, une fois ses troupes retirées du nord du pays, de renforcer sa présence dans la bande de Gaza. Le Hamas semble en être conscient et il dit être disposé à s’asseoir de nouveau à la table des négociations. Mais rien ne présage pour autant de résultats concrets.

>> Écouter les explications de la correspondante de la RTS Alice Froussard :

Pas de trêve prévue entre Israël et le Hamas à Gaza: interview de Mohammed Sifaoui (vidéo)
Pas de trêve prévue entre Israël et le Hamas à Gaza: interview de Mohammed Sifaoui (vidéo) / Forum / 10 min. / le 28 novembre 2024

20h50

L'armée israélienne montre des cargaisons d'aide destinée à Gaza

L'armée israélienne a montré à la presse l'arrivée de cargaisons d'aide dans la bande de Gaza via le point de passage de Kerem Shalom, alors qu'Israël est accusé d'empêcher l'aide humanitaire d'atteindre le territoire palestinien assiégé.

Les organisations humanitaires internationales ont maintes fois sonné l'alarme sur la crise humanitaire qui sévit dans la bande de Gaza, affirmant que les civils meurent de faim et que les livraisons d'aide sont au plus bas depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Israël, qui a imposé un siège total au territoire, reproche souvent aux organisations humanitaires leur incapacité à distribuer de grandes quantités d'aide.

20h15

Benjamin Netanyahu dit qu'il fera "tout" pour empêcher l'Iran d'avoir la bombe atomique

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré être prêt à "tout" faire pour empêcher la République islamique d'Iran de se doter de l'arme atomique, dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne 14 de la télévision israélienne. "J'exploiterai toutes les ressources qui peuvent l'être" pour y arriver, a-t-il ajouté.

19h50

L'OMS alerte sur les pénuries à Gaza

L'Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre de graves pénuries de médicaments, de nourriture, d'abris et de carburant dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord, décrivant une situation "catastrophique" sur le terrain.

Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé que lorsque la guerre à Gaza a éclaté il y a plus d'un an après l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, presque toutes les personnes déplacées par le conflit s'étaient réfugiées dans des bâtiments publics ou dans leur famille.

"Maintenant, 90% vivent dans des tentes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au siège de l'OMS à Genève. "Cela les rend vulnérables aux maladies respiratoires et autres, (tandis que) le froid, la pluie et les inondations devraient aggraver l'insécurité alimentaire et la malnutrition."

Des enfants palestiniens déplacés regardent dehors depuis leur tente par une journée venteuse à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 novembre 2024. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]
Des enfants palestiniens déplacés regardent dehors depuis leur tente par une journée venteuse à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 novembre 2024. [KEYSTONE - HAITHAM IMAD]

19h00

Benjamin Netanyahu menace d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve

Le Premier ministre israélien a menacé d'une "guerre intensive" en cas de violation de la trêve avec le Hezbollah, en vigueur depuis la veille.

"Si nécessaire, j'ai donné comme instruction" à l'armée israélienne de mener, "en cas de violation du cessez-le-feu, une guerre intensive", a déclaré Benjamin Netanyahu dans un entretien accordé au média israélien la Chaîne 14.

17h50

Israël accusé d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu

L'armée libanaise a accusé Israël, qui a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, d'avoir "violé à plusieurs reprises l'accord" de cessez-le-feu entré en vigueur la veille.

16h10

Frappe aérienne de l'armée israélienne au sud du Liban

Israël a annoncé jeudi avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, au lendemain de l'entrée en vigueur d'une trêve.

Un avion de chasse a visé "une zone forestière non accessible aux civils" dans la ville de Baïssariyé, a indiqué jeudi le maire de cette localité libanaise.

Quant à l'armée israélienne, elle explique avoir "identifié une activité terroriste" dans cette zone, plus précisement une installation utilisée selon elle "par le Hezbollah pour stocker des roquettes de moyenne portée dans le sud du Liban".

Cessez-le-feu de courte durée?

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur tôt mercredi au Liban, vers 4h, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement armé libanais soutenu par l'Iran.

Israël et le Hezbollah s'accusent mutuellement d'avoir violé la trêve à plusieurs reprises jeudi. L'armée israélienne a dénoncé l'arrivée de "suspects", certains à bord de véhicules, en plusieurs points du sud du Liban. Hassan Fadlallah, député du Hezbollah au Parlement libanais, a de son côté accusé Israël d'attaquer des civils regagnant leurs villages dans la région.

15h35

Un nouveau bilan fait état de 44'330 morts à Gaza

Le Hamas à Gaza a annoncé un nouveau bilan de 44'330 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 48 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il également indiqué dans un communiqué.

15h15

L'armée israélienne impose un couvre-feu nocturne dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé avoir imposé un couvre-feu nocturne pour la population dans le sud du Liban, au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu avec le Hezbollah.

Il est "strictement interdit de se déplacer ou de voyager au sud du fleuve Litani à partir de 17h jusqu'à 7h demain" vendredi, a indiqué le porte-parole de l'armée dans un message sur X, enjoignant les personnes présentes au sud du fleuve à "rester où elles sont".

Une patrouille de soldats de la paix de l'ONU passe devant des bâtiments détruits dans le village de Chehabiyeh, dans le sud du Liban, jeudi 28 novembre 2024. [KEYSTONE - HUSSEIN MALLA]
Une patrouille de soldats de la paix de l'ONU passe devant des bâtiments détruits dans le village de Chehabiyeh, dans le sud du Liban, jeudi 28 novembre 2024. [KEYSTONE - HUSSEIN MALLA]

14h30

Au moins 21 personnes tuées dans la bande de Gaza

Des bombardements israéliens ont tué au moins 21 personnes dans la bande de Gaza, selon des médecins de l'enclave palestinienne.

Six personnes ont été tuées dans deux raids aériens sur une maison et près de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, tandis que quatre autres l'ont été dans un bombardement à Khan Younès, dans le sud du territoire.

À Nuseirat (centre), l'un des huit camps de réfugiés historiques gazaouis, plusieurs bombardements ont détruit un bâtiment et des routes. Au moins 11 personnes ont été tuées dans ces attaques, selon les autorités sanitaires.

12h40

L'armée libanaise se déploie dans le sud du pays

L'armée libanaise déploie troupes et blindés dans le sud du pays, au deuxième jour du cessez-le-feu qui a mis fin à deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah pro-iranien, et dont elle doit veiller à la délicate application.

Aucun accroc majeur à la trêve n'a jusque-là été signalé, en dépit de la ruée, dès son entrée en vigueur, de dizaines de milliers d'habitants déplacés par les hostilités pour rentrer chez eux, dans le sud, la banlieue sud de Beyrouth et l'est du pays, autant de bastions du Hezbollah pilonnés pendant deux mois par l'aviation israélienne.

Deux personnes ont toutefois été blessées jeudi dans des tirs israéliens "sur la place" du village méridional de Markaba, a indiqué l'agence libanaise d'information. L'armée israélienne, qui a prévenu la population de ne pas s'approcher des positions qu'elle conserve encore, a elle dit avoir tiré en direction de "suspects (..) arrivant avec des véhicules" dans certaines zones et "ne respectant pas les conditions du cessez-le-feu".

L'armée libanaise poursuit son déploiement au sud du Litani (le fleuve à une trentaine de kilomètres de la frontière), mène des patrouilles et installe des barrages de contrôle, a indiqué une source militaire, précisant que les soldats ne "s'avancent pas dans les secteurs où l'armée israélienne se trouve encore".

11h45

Le Conseil fédéral ne veut pas interdire le Hezbollah en Suisse

Contrairement au Hamas, le Hezbollah ne doit pas être interdit en Suisse. Le Conseil fédéral est opposé à cette demande des deux commissions de la politique de sécurité. Les conditions ne sont pas remplies, indique-t-il dans sa réponse publiée jeudi.

Pour la commission du Conseil des Etats, le Hezbollah doit être mis sur le même pied que le Hamas. Après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, le Hezbollah s'est positionné comme allié de ce dernier, a complété son homologue du National.

Mais le Conseil fédéral n'a pas de compétence globale pour interdire des organisations, a-t-il rappelé. Une telle interdiction est possible dans le cadre de la loi sur le renseignement, ce qui a été fait pour les groupes Al-Qaïda et Etat islamique.

Dans ce scénario, deux conditions doivent être remplies: l'organisation doit, directement ou indirectement, propager, soutenir ou promouvoir des activités terroristes ou l'extrémisme violent, et elle doit être interdite ou sanctionnée par l'ONU. Or, celle-ci n'a pris aucune décision concernant le Hezbollah.

>> Lire aussi : Le Conseil fédéral s'oppose à l'interdiction du Hezbollah en Suisse

11h30

Des dizaines de milliers de Libanais rentrent chez eux après le cessez-le-feu 

Des dizaines de milliers de Libanais chassés par la guerre entre le Hezbollah et Israël sont sur le chemin du retour depuis mercredi, pour retrouver leurs villes et villages dévastés après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

La trêve offre met en principe fin au conflit enclenché il y a plus de 13 mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais, qui a tourné en septembre à la guerre ouverte et fait des milliers de morts. Environ 900'000 personnes ont été déplacées au Liban et 60'000 dans le nord d'Israël.

Depuis mercredi avant l'aube, les habitants déplacés du sud du Liban, de la banlieue sud de Beyrouth et de la Békaa, dans l'est du pays, des bastions du Hezbollah, ont pris par milliers la route du retour, à bord de voitures et de minibus surchargés, matelas et valises entassés sur les toits.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Le Sud du Liban découvre l'ampleur des destructions après le cessez-le-feu prononcé entre Israël et la milice du Hezbollah
Le Sud du Liban découvre l'ampleur des destructions après le cessez-le-feu prononcé entre Israël et la milice du Hezbollah / 12h45 / 1 min. / le 28 novembre 2024

De retour à Nabatiyé, dans le sud du Liban, Ali Mazraani s'est dit "choqué par la destruction massive" de cette ville, qui semble "désormais étrangère".

"Malgré l'ampleur des destructions et notre peine, on est heureux d'être rentrés", a confié Oum Mohamed Bzeih, une veuve de 44 ans qui a retrouvé sa maison dévastée du village de Zebqine. "On se sent renaître."

>> Le reportage du 12h30 sur la route du retour vers la ville de Tyr :

Une femme se tient sur des décombres dans la ville de Type, au Liban, le 27 novembre 2024. [Reuters - Adnan Abidi]Reuters - Adnan Abidi
Cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne: la population libanaise commence à rejoindre le sud du pays / Le 12h30 / 1 min. / le 28 novembre 2024

08h30

Après le cessez-le-feu au Liban, les Gazaouis se sentent abandonnés

Mercredi matin, le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur au Liban, mettant un terme à plus d'un an d'hostilités transfrontalières et à deux mois de guerre ouverte. Pour les Libanais, ce répit marque une pause dans les bombardements incessants, suscitant un immense soulagement.

Mais à Gaza, où les combats font rage depuis 14 mois, les sentiments sont bien différents. Alors que l'enclave côtière continue de subir des frappes dévastatrices, le peuple palestinien se sent oublié. Avec plus de 44'000 morts, la situation humanitaire est catastrophique et l'espoir d'un cessez-le-feu semble lointain.

Dans un premier temps, l'annonce de la trêve a été accueillie avec émotion à Gaza. Beaucoup, comme Ramzi, ont exprimé leur solidarité avec le Liban, conscient des ravages que les bombardements israéliens ont infligés au sud du pays. Mais l'euphorie a vite laissé place à l'amertume.

"Qu'ils arrêtent la guerre ici aussi!"

"Nous sommes des civils aussi, nous vivons dans des tentes, nous n'avons plus rien, nous avons peur pour nos enfants", déplore Ramzi, visiblement bouleversé. "Qu'ils arrêtent la guerre ici aussi! N'y a-t-il réellement personne d'assez fort pour imposer un cessez-le-feu à Gaza? Le sang palestinien coule depuis plus d'un an. Ça suffit."

Les habitants de Gaza redoutent que l'accord au Liban n'ait donné à l'armée israélienne un feu vert tacite pour intensifier ses opérations dans l'enclave palestinienne. Cette peur est exacerbée par le blocage des négociations, notamment après que le Qatar a suspendu ses efforts de médiation, évoquant un manque de sérieux des deux parties.

Oum Mohammad, déplacée à Deir Balah, partage son désarroi: "Nous aussi, nous voulons des négociations sérieuses. Nous voulons que tout cela s'arrête. Nous sommes épuisés."

Face à cette situation, les Gazaouis oscillent entre pessimisme et espoir. Certains, désabusés, affirment qu'avec Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, un cessez-le-feu aurait aussi eu lieu à Gaza. D'autres, plus optimistes, veulent croire que Gaza sera la prochaine à bénéficier d'un accord.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des Palestiniens cherchent leurs affaires parmi les décombres des bâtiments détruits lors des attaques israéliennes sur la ville de Gaza, à Gaza, le 27 novembre 2024. [Anadolu via AFP - Mahmoud Ä°ssa]Anadolu via AFP - Mahmoud Ä°ssa
Après le cessez-le-feu au Liban, les Gazaouis se sentent abandonnés / La Matinale / 1 min. / le 28 novembre 2024

07h30

Reportage sur la route du retour vers la ville de Tyr, au Liban

Avec l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne, un souffle d'espoir parcourt le Liban. Mercredi, des dizaines de milliers d'habitants ont pris la route vers le sud du pays, espérant retrouver leurs maisons après des semaines d'exil.

Sur l'autoroute de Tyr, Farah est en route depuis sept heures pour regagner la ville qu'elle a dû abandonner deux mois plus tôt. "C'est un très beau jour, celui où nous allons enfin retourner chez nous, même si je pense que l'on va avoir beaucoup de choses à déblayer", confie-t-elle, dans La Matinale de la RTS. Autour de sa voiture, des milliers d'autres Libanais, sourire aux lèvres, avancent à petit pas vers ce qui reste de leur quotidien.

Partis de Beyrouth en début de journée, la plupart n'arriveront à Tyr qu'au milieu de la nuit. Dans l'obscurité, les phares des voitures révèlent peu à peu des paysages méconnaissables: des bâtiments en ruine, des cratères béants et des quartiers réduits à des amas de gravats.

>> Ecouter le reportage dans La Matinale :

Les habitants retournent dans la banlieue sud de Beyrouth au milieu des destructions au premier jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, le 27 novembre 2024. [Hans Lucas via AFP - Alexandra Henry]Hans Lucas via AFP - Alexandra Henry
Les premiers habitants de retour dans le sud du Liban après la trêve découvrent l'étendue des dégâts dans leurs villes / La Matinale / 2 min. / le 28 novembre 2024

"J'ai peur"

Dans un quartier de la vieille ville, Nour, de retour pour la première fois depuis le début du conflit, tente de comprendre l'ampleur des dégâts. Un voisin, resté sur place durant les bombardements, lui apprend que la plupart des habitations environnantes ont été rasées. Nour cherche désespérément des matelas pour s'installer, mais ce qu'elle découvre est accablant: "La maison de mon oncle est infestée de rats, les portes et les fenêtres ont été arrachées… On verra demain si on reste ici ou si on doit repartir."

Son voisin l'encourage à rester, mais les conditions sont éprouvantes. Privés d'eau et d'électricité, les habitants du sud du Liban doivent également faire face à des habitations parfois occupées par des chiens errants.

Près de Hosh, à l'est de Tyr, Hussein rejoint son oncle devant les ruines de leur immeuble. L'homme, visiblement accablé, contemple ce qui fut autrefois son foyer. "J'ai peur… et je me demande si les tirs vont reprendre", confie-t-il.

JEUDI 28 NOVEMBRE

Le personnel humanitaire au Liban fait face au retour de milliers de personnes dans leurs villes et villages

Près de 900'000 personnes ont quitté le sud du Liban et la banlieue de Beyrouth sous les bombardements israéliens. Bien qu'un cessez-le-feu ait été décrété, la situation sur le terrain demeure précaire. Malgré les dangers, de nombreux déplacés envisagent de rentrer chez eux, tandis que les organisations humanitaires doivent réorganiser leurs actions pour faire face à cette nouvelle réalité.

Dans La Matinale de la RTS, Emmanuel Massart, coordinateur des opérations adjointes pour le Moyen-Orient chez Médecins sans frontières (MSF), décrit les défis qui les attendent: "Il va falloir soigner les 14'000 blessés recensés pendant ce mois et demi de conflit, tout en prenant en charge les déplacés qui ne peuvent pas rester là où ils sont." Ce tournant implique une restructuration des efforts sur le terrain. MSF, par exemple, prévoit de relocaliser ses cliniques mobiles vers le sud du Liban.

Malgré la volonté de rentrer chez eux, les déplacés se heurtent à de nombreux dangers. "Il y a toutes les bombes qui n'ont pas explosé et qui représentent une menace constante", alerte Emmanuel Massart. Outre les munitions non explosées, des bâtiments endommagés ou partiellement détruits constituent des risques.

S'ajoute à cela la contamination environnementale, résultant des bombardements intensifs. Les autorités libanaises, prudentes, appellent la population à éviter les zones frontalières pour le moment.

>> Ecouter les explications dans La Matinale :

Des secouristes se tiennent près de structures effondrées dans la rue Abou Deeb à Tyr, au Liban, le 26 novembre 2024. [Middle East Images via AFP - Courtney Bonneau]Middle East Images via AFP - Courtney Bonneau
Le personnel humanitaire au Liban fait face au retour de milliers de personnes dans leurs villes et villages / La Matinale / 1 min. / le 28 novembre 2024

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