Israël vote en faveur d'une interdiction des activités de l'UNRWA sur son territoire

Le Hamas a dénoncé le vote du Parlement israélien interdisant les activités en Israël de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), estimant qu'il faisait partie "de l'agression et la guerre sioniste" contre les Palestiniens.

Cette loi, adoptée à une majorité écrasante à la Knesset, "fait partie de l'agression et la guerre sioniste contre le peuple palestinien qui a pour but d'éliminer notre cause nationale", a affirmé dans un communiqué le mouvement islamiste en guerre contre Israël dans la bande de Gaza. Le Djihad islamique, groupe allié du Hamas, a dénoncé "une escalade dans le génocide" contre les Palestiniens.

Au moins 60 personnes ont été tuées dans plusieurs raids israéliens sur l'est du Liban, selon un bilan "non définitif" du ministère de la Santé libanais, recensant les bombardements sur plusieurs localités de la région de Baalbeck et la plaine de la Békaa, des fiefs du Hezbollah.

Cette journée est "la plus violente" à Baalbeck depuis le début de la guerre en septembre, a affirmé sur X le gouverneur de la province. "Les opérations se poursuivent pour déblayer les décombres" dans les villages touchés, a indiqué le ministère de la Santé libanais.

L'Allemagne "critique vivement" le projet de loi israélien pour interdire l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Israël et à Jérusalem-Est, dans un communiqué émis lundi par son ministère des Affaires étrangères.

La commissaire chargée de la politique des droits de l'homme et de l'assistance humanitaire en Allemagne, Luise Amtsberg, a également déclaré que cette décision "rendrait effectivement impossible le travail de l'UNRWA à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est (...) mettant en péril l'aide humanitaire vitale pour des millions de personnes".

Le vote du Parlement israélien fait suite à des années de critiques sévères d'Israël à l'encontre de l'UNRWA, qui n'ont fait qu'augmenter depuis le début de la guerre à Gaza à la suite des attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit "prêt" à assurer la fourniture de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, après le vote lundi au Parlement d'une loi interdisant les activités de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Israël.

"L'aide humanitaire durable doit être disponible à Gaza maintenant et dans l'avenir (...) Nous nous tenons prêts à travailler avec nos partenaires internationaux pour nous assurer qu'Israël continue à faciliter l'aide humanitaire à Gaza d'une façon qui ne menace pas la sécurité d'Israël", a dit Benjamin Netanyahu sur X.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a dénoncé lundi le vote "scandaleux" par le Parlement israélien d'une loi interdisant ses activités dans le pays, malgré les objections des Etats-Unis et de l'ONU.

"Il est scandaleux qu'un pays membre des Nations unies cherche à démanteler une agence de l'ONU qui s'avère être le principal acteur des opérations humanitaires à Gaza," a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'UNRWA, Juliette Touma.

"Si elle est adoptée et mise en oeuvre, c'est un désastre, notamment en raison de l'impact qu'elle aura probablement sur les opérations humanitaires à Gaza et dans plusieurs parties de la Cisjordanie", a-t-elle dit.

"L'UNRWA est la plus grande organisation humanitaire à Gaza et la principale responsable de la réponse humanitaire, notamment en matière d'abris, de nourriture et de soins de santé de base", a ajouté la porte-parole.

Le Parlement israélien a voté lundi à une écrasante majorité en faveur d'un projet de loi interdisant les activités de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Israël, malgré les objections des Etats-Unis et de l'ONU.

Le texte a été approuvé par 92 des 120 membres de la Knesset (10 contre) alors qu'Israël, depuis longtemps très critique à l'égard de l'agence onusienne, a accusé certains employés de l'UNRWA d'avoir participé à l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Israël a annoncé lundi avoir discuté avec les négociateurs étrangers réunis au Qatar d'un nouveau projet d'accord sur la libération des otages retenus à Gaza, au moment où la guerre fait rage contre le Hamas dans le territoire palestinien et contre le Hezbollah au Liban.

Le chef du Mossad, le renseignement extérieur israélien, David Barnea, a rencontré au Qatar le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre qatari pour discuter de ce "nouveau projet d'accord", a annoncé le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Les discussions "se poursuivront dans les prochains jours entre les médiateurs et le Hamas", pour étudier "la faisabilité des pourparlers" et "tenter de les faire avancer vers un accord", a indiqué le bureau du Premier ministre.

Un projet de loi pour interdire les activités de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Israël a été présenté au Parlement israélien lundi, avant un vote définitif.

Israël est depuis longtemps très critique à l'égard de l'agence onusienne et leurs relations sont devenues exécrables depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, le gouvernement accusant certains employés de l'Unrwa d'avoir participé à l'attaque du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël.

Avant même le vote, les Etats-Unis se sont déclarés "très préoccupés" par le texte.

"Nous avons clairement fait savoir au gouvernement israélien que nous étions profondément préoccupés par cette proposition de loi (...) et nous exhortons le gouvernement israélien à ne pas l'approuver", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, réitérant le rôle "crucial" joué par l'agence dans la distribution de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

L'Iran cherche à fabriquer des bombes nucléaires pour détruire Israël et pourrait ensuite menacer le monde entier, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lundi à Jérusalem.

"L'Iran s'efforce de fabriquer des stocks de bombes nucléaires dans le but de détruire Israël, portées par des missiles longue portée", et "pourrait menacer le monde entier à n'importe quel endroit", a-t-il dit lors de la session d'ouverture de la Knesset, le Parlement israélien.

Le Hezbollah a affirmé lundi avoir tiré des roquettes sur une base navale près de la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël, l'armée israélienne ayant de son côté mené plusieurs frappes dans le sud du Liban, notamment sur la ville de Tyr.

Une "salve de roquettes" a été tirée "sur la base navale de Stella Maris au nord-ouest de Haïfa", a précisé le mouvement islamiste libanais dans un communiqué.

Le Hezbollah a assuré lundi dans un communiqué avoir tendu une "embuscade" à des soldats israéliens près d'un village frontalier du sud du Liban, évoquant également des "affrontements à l'arme automatique et des tirs de roquettes".

L'attaque du mouvement libanais pro-iranien s'est produite à l'aube près du village frontalier de Kfar Kila, où l'armée israélienne tente de pousser son incursion en territoire libanais. Dans son communiqué, le Hezbollah assure que durant les combats, "deux véhicules (de l'armée israélienne) ont été incendiés", faisant état "de morts et de blessés" parmi les soldats israéliens.

De violentes frappes ont visé lundi en milieu de journée la ville côtière de Tyr, dans le sud du Liban, après un raid matinal israélien ayant fait sept morts.

Une source au sein de l'Union des municipalités de Tyr a indiqué à l'AFP avoir reçu un appel dans lequel il lui était demandé en langue arabe d'informer les habitants d'au moins quatre rues de la nécessité d'évacuer leurs maisons.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé lundi un nouveau bilan de 43'020 morts dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023.

Au moins 96 personnes ont été tuées ces dernières 48 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 101'110 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza.

Le Liban a annoncé lundi avoir déposé une plainte au Conseil de sécurité de l'ONU contre les "attaques israéliennes" visant des journalistes, après la mort de trois d'entre eux vendredi, tués par une frappe dans le sud du pays.

"Les attaques répétées d'Israël contre les équipes des médias constituent un crime de guerre" et Israël doit être "tenu responsable et puni", a indiqué sur X le ministère des Affaires étrangères.

Trois journalistes ont été tués dans une frappe qui a visé vendredi à l'aube un complexe où résidaient des reporters dans la localité de Hasbaya, jusque-là épargnée.

L'armée israélienne, en guerre contre le Hezbollah au Liban, a lancé lundi un appel aux habitants de certains quartiers de Tyr pour qu'ils évacuent leur logements de cette ville du sud du pays.

"Nous n'avons pas l'intention de vous faire du mal (...) Vous devez immédiatement sortir de la zone marquée en rouge et vous diriger vers le nord en direction du fleuve Awali", a écrit sur X le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, en précisant le nom des rues concernées par l'appel à évacuer.

Dans le nord de Gaza, l'armée israélienne forcent littéralement les gens à quitter leurs maisons ou leurs abris. Les hommes reçoivent un numéro et les familles sont séparées les unes des autres. Les habitants fuient, à pied, avec ce qu’ils peuvent, ne sachant pas s’ils reverront un jour leur maison ou même le nord de Gaza.

Shireen al Hijri, une déplacée de Beit Lahia, décrit dans La Matinale l'horreur et la déshumanisation que les Palestiniens subissent. "Les soldats ont arrêté les jeunes garçons, et nous avons dû avancer. Nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus".

EPA - Olivier Weiken

Tirs d'artillerie et massacres

Les habitants qui reste dans le nord parlent, eux, de tirs d’artillerie, de massacres autour de l’hôpital Kamal Adwan, encerclé par les chars.

“Nous perdons au moins une personne toutes les heures à cause du manque de matériel et de docteurs”, précise le directeur de l'hôpital.

>> En lire plus : Entre humiliations et déplacements forcés, le cauchemar des habitants du nord de Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui en urgence pour débattre de la situation au Moyen-Orient, à la demande de l'Iran. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a affirmé que les frappes israéliennes en Iran ce week-end avaient "atteint tous leurs objectifs".

En parallèle, Israël poursuit ses opérations terrestres dans le sud du Liban et intensifie ses frappes dans le nord de Gaza, en particulier à Jabalya, un camp de réfugiés palestiniens assiégé depuis près de trois semaines. Au moins neuf personnes y ont été tuées hier, selon les secours palestiniens.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a exprimé ses réserves quant à la stratégie actuelle, qualifiant le conflit de "guerre sans boussole" et plaidant pour une redéfinition des objectifs militaires, notamment l’établissement d’une nouvelle gouvernance à Gaza.

Sur le plan diplomatique, des négociations ont repris, avec des rencontres organisées hier à Doha entre le chef du Mossad, le Premier ministre qatari et le chef de la CIA, tandis que l’Égypte propose une trêve de deux jours et des libérations de prisonniers palestiniens en échange de la libération de quatre otages.

>> Les précisions de La Matinale :

Keystone

Cinq personnes ont été tuées et dix blessées dans une frappe israélienne qui a visé lundi matin le centre de la ville côtière de Tyr, dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé.

Un photographe de l'AFP sur place a vu un immeuble résidentiel complètement effondré, et des secouristes évacuant un homme sur une civière, alors que d'autres déblayaient les débris encore fumants.

Le chef des Gardiens de la révolution iranienne, Hossein Salami, a mis en garde lundi Israël contre des "conséquences amères et inimaginables" après ses frappes samedi sur des sites militaires en Iran, selon l'agence de presse Tasnim.

Le général Salami, chef de l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, a affirmé qu'Israël n'avait "pas réussi à atteindre ses objectifs hideux" avec ces raids, en parlant d'"un mauvais calcul".

>> A Lire : Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence lundi