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Gilles Kepel: "L'objectif actuel de Netanyahu, c'est de faire la peau au régime iranien"

- Invité vendredi soir dans Forum, le politologue français Gilles Kepel a livré son analyse de la situation en Israël et au Proche-Orient après la mort du chef du Hamas. Selon lui, il s'agit certes d'une victoire symbolique pour le régime de Benjamin Netanyahu, mais cela ne lui assure en aucun cas de réussir ses objectifs plus larges face à l'Iran, sur lesquels il compte pour sauver sa peau d'un point de vue politique et judiciaire.

- Israël a annoncé jeudi que le chef du Hamas Yahya Sinwar, considéré comme l'architecte du 7 octobre, avait été tué mercredi lors d'une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le Hamas a confirmé vendredi la mort de son chef.

- Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré que la mort de Yahya Sinwar marquait "le début de la fin" la guerre à Gaza. De son côté, le président français Emmanuel Macron, tout comme d'autres chefs d'Etats, a déclaré que cela représentait une "occasion" à saisir pour mettre fin aux opérations militaires. C'est un "tournant" de la guerre, a-t-il encore déclaré.

- Le Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan d'au moins 42'500 morts, en majorité des civils, officiellement enregistrées à Gaza depuis le début des bombardements et de l'invasion israélienne. Au moins 62 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures. Par ailleurs, plus de 99'500 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre 2023.

Suivi assuré par RTSinfo

23h45

Le chef du Hamas a été tué d'une balle dans la tête, selon le New York Times

Le chef du Hamas Yahya Sinouar, dont la mort dans la bande de Gaza a été annoncée jeudi par Israël, a été tué d'une balle dans la tête, affirme vendredi le New York Times qui a interrogé le médecin légiste en chef de l'autopsie en Israël.

Mais plusieurs zones d'ombres demeurent, selon le quotidien américain, notamment sur le moment précis où le coup de feu mortel a été tiré, sur l'arme qui a été utilisée et sur qui a tiré.

Le chef du groupe islamiste armé palestinien a d'abord été blessé à l'avant-bras droit lors d'un échange de tirs avec des soldats israéliens, a indiqué au NYT le directeur de l'institut israélien de médecine légale, Chen Kugel, qui a supervisé l'autopsie et partagé ses conclusions avec le journal.

Blessé, Hamas Yahya Sinouar a ensuite été tué d'une balle dans la tête, selon le docteur Kugel.

Touché, le chef du Hamas s'était enroulé un câble électrique autour de son bras, "mais cela n'aurait de toute façon pas suffi (...) Ce n'était pas assez solide et son avant-bras était éclaté", a déclaré le médecin légiste au NYT.

Israël a annoncé jeudi la mort de Yahya Sinouar, tué mercredi dans une opération de ses soldats à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

22h30

La Turquie présente ses condoléances au Hamas

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a présenté vendredi ses "condoléances" à des responsables du Hamas, dont le président du conseil du parti pour le "martyre" de Yahya Sinwar, a annoncé le ministère dans un communiqué en marge d'une visite d'une délégation du Hamas à Istanbul.

22h25

L'ONU alerte sur les "vastes destructions" de localités au sud du Liban

La mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul) a alerté vendredi sur "les vastes destructions" de villes et villages dans le sud du pays, envahi depuis fin septembre par l'armée israélienne. "La dévastation et les destructions de nombreux villages le long de la Ligne Bleue et même au-delà sont choquantes", a témoigné le porte-parole de la Finul lors du point de presse régulier de l'ONU.

"L'escalade le long de la Ligne Bleue" entre le Liban et Israël "provoque de vastes destructions de villes et de villages dans le sud du Liban, tandis que des roquettes continuent d'être lancées en direction d'Israël, y compris sur des zones civiles", a-t-il déclaré depuis Beyrouth, soulignant le "rôle plus important que jamais" de la Finul.

"Il est important que le drapeau des Nations unies continue de flotter là-bas", a-t-il ajouté. "Nous devons essayer de ramener la stabilité et la paix dans cette région". "C'est une situation très difficile", les Casques bleus "passent de longues heures dans des abris pour garantir leur sécurité" mais "le moral reste très élevé", a-t-il dit.

22h00

Des tirs vers Israël depuis l'Irak

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir intercepté une "cible aérienne suspecte" approchant son territoire depuis la Syrie. Elle "a été interceptée par l'armée de l'air avant d'entrer" sur le territoire israélien.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que deux drones tirés par la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de factions armées soutenues par l'Iran, avaient traversé le ciel syrien avant d'être interceptés par les forces israéliennes.

20h45

Le Premier ministre libanais dénonce "l'ingérence flagrante" de l'Iran après des propos dans la presse française

Le Liban a convoqué vendredi le chargé d'affaires iranien après des propos d'un responsable iranien affirmant être prêt à négocier un cessez-le-feu au Liban, une déclaration qualifiée d'"ingérence flagrante" de Téhéran. C'est la première fois que le Premier ministre Najib Mikati, qui entretient de bonnes relations avec le Hezbollah, le parti étant représenté au sein de son cabinet, adopte une telle position.

Le président du Parlement iranien Mohammad-Bagher Ghalibaf, qui s'est rendu la semaine dernière à Beyrouth, a affirmé dans un article publié jeudi soir par Le Figaro que Téhéran serait prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban. "L'Iran serait prêt à négocier concrètement les mesures d'application de la résolution 1701 avec la France, qui agirait en pays médiateur entre le Hezbollah et Israël", affirme le quotidien français.

La résolution 1701, qui a acté la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seuls les Casques bleus et l'armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban frontalier d'Israël.

"Nous sommes surpris par cette position, qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises, et une tentative d'établir une tutelle que nous rejetons sur le Liban", a affirmé Najib Mikati dans un communiqué. Il a indiqué avoir demandé au ministre des Affaires étrangères de "convoquer le chargé d'affaires iranien" pour lui demander "des explications". Ce dernier a indiqué dans la soirée qu'il avait insisté sur "la protection de la souveraineté et de la sécurité du territoire libanais".

20h30

Plusieurs attaques du Hezbollah sur le sol israélien

Le Hezbollah libanais a affirmé vendredi avoir tiré "des missiles" sur Haïfa, dans le nord d'Israël, ainsi qu'"une salve de roquettes" sur des troupes israéliennes stationnées le long de la frontière au nord de la grande ville côtière. Peu après, il a également affirmé qu'il avait envoyé des "drones explosifs" sur une base militaire de "défense antiaérienne" israélienne dans le centre du pays, près de la ville de Hadera. La ville de Safed (nord) a également été visée.

Le mouvement chiite avait annoncé jeudi soir passer "à la vitesse supérieure" dans sa guerre ouverte avec Israël, affirmant avoir utilisé "pour la première fois" des missiles à guidage de précision pour viser les soldats.

Pour sa part, l'armée israélienne a indiqué qu'"environ 75 projectiles ont été tirés par le Hezbollah depuis le Liban" vendredi. Elle a ajouté avoir mené des "raids ciblés" dans le sud du Liban et tué "environ 60" combattants.

20h00

Gilles Kepel: "L'objectif actuel de Netanyahu, c'est de faire la peau au régime iranien"

Alors que le monde se prend à espérer un cessez-le-feu à Gaza après la mort de Yahya Sinwar, le politologue Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, balaie l'importance de la situation dans l'enclave palestinienne au regard des enjeux géopolitiques dans la région. Invité vendredi soir dans Forum, il estime que la question, désormais, "c'est de savoir comment l'embrasement général va se produire" vis-à-vis de l'Iran.

Selon lui, Benjamin Netanyahu a "surtout besoin de sauver sa peau, politique et judiciaire. Il est considéré par beaucoup d'Israéliens comme celui qui a ignoré les avertissements sur l'imminence du 7-Octobre. Donc plus il tue d'ennemis d'Israël, plus il se fait une figure biblique", analyse-t-il. Le Premier ministre a donc remporté "une victoire symbolique très importante" en éliminant "celui qui a infligé la plus grande humiliation à Israël et ses services de renseignements."

Toutefois, si la mort de Yahya Sinwar "conforte Netanyahu sur le plan intérieur, il n'a plus de véritable soutien international", poursuit le politologue français. "Ni les Etats-Unis ni les dirigeants européens, qui ont pourtant soutenu Israël, estiment qu'il est porteur de la solution." Or, selon lui, l'objectif actuel du gouvernement israélien, "c'est avant tout de faire la peau au régime iranien", principal ennemi d'Israël.

Yoav Gallant, l'alternative "raisonnable"?

Pour s'en protéger, la diplomatie iranienne joue selon lui la carte économique en menaçant l'approvisionnement de pétrole des Etats-Unis, dont le soutien est indispensable à l'Etat hébreu. "En ce moment, le ministre iranien des Affaires étrangères va partout, dans des pays où il n'a pas mis les pieds depuis dix ans comme l'Egypte, en menaçant de viser les puits de pétrole des pays du Golfe en cas d'attaque sur l'Iran", observe Gilles Kepel.

"Le régime iranien est assez faible, parce que le Hezbollah, qui était son rempart, a été détruit. L'Iran se retrouve en première ligne", poursuit-il. Mais dans la configuration actuelle, Benjamin Netanyahu ne pourra rien faire sans l'aval des Occidentaux.

Et dans ce contexte, il relève un détail intéressant: "Hier, le premier qui a pris la parole, c'est Yoav Gallant, le ministre de la Défense, une demi-heure avant son chef. Il se pose comme une alternative plus raisonnable du point de vue des Etats-Unis et de l'Europe."

>> Écouter son interview complète dans Forum :

Gilles Kepel. [Gallimard - Francesca Mantovani]Gallimard - Francesca Mantovani
La mort de Yahya Sinwar, ‘‘cerveau’’ du 7 octobre, ouvre-t-elle la fin des hostilités au Moyen-Orient? Interview de Gilles Kepel / Forum / 6 min. / le 18 octobre 2024

18h30

La population gazaouie ambivalente sur la mort de Yahya Sinwar

Après la mort du chef du Hamas, le groupe armé a maintenu sa ligne quant à la poursuite des combats et la libération des otages. Ses alliés du Hezbollah, des rebelles Houthis yéménites et la diplomatie iranienne n'ont pas changé non plus de discours.

Mais dans une partie de la population gazaouie, la réaction est plus ambivalente. "Les opinions dans les rues de Gaza sont très très fluctuantes", témoigne Nahed, professeure de français qui se trouve actuellement à Khan Younès, qui témoigne régulièrement pour la RTS. "Il y a ceux qui sont heureux de son assassinat, car c'est lui qui a été la cause de cette guerre. Et ils espèrent qu'avec sa mort, la guerre à Gaza va s'arrêter", explique-t-elle.

Mais une autre partie de la population, minoritaire selon elle, "a fait de Sinwar une figure nationale combattante, car il a été assassiné non pas dans un hôtel confortable, comme Haniyeh (l'ancien chef politique du Hamas, tué dans un attentat en Iran le 30 juillet, ndlr.), mais alors qu'il combattait les Israéliens", poursuit-elle.

>> Son témoignage complet dans Forum :

L'assassinat du chef du Hamas Yahya Sinwar a été célébrée par certains comme une victoire politique. [Keystone - Osamah Abdulrahman]Keystone - Osamah Abdulrahman
L’assassinat du chef du Hamas Yahya Sinwar, fêtée à l’international, est perçue en demi-teinte à Gaza / Forum / 2 min. / le 18 octobre 2024

18h00

Le Hamas ne renoncera pas à ses objectifs et ses exigences

Alors que de nombreux chefs d'Etat ainsi que Benjamin Netanyahu ont estimé que la mort de Yahya Sinwar devait mener à la fin de l'invasion israélienne et à la libération des otages israéliens encore détenus à Gaza, le Hamas a affirmé vendredi que ceux-ci ne seraient pas libérés tant qu'Israël ne mettrait pas fin à son offensive.

Très affaibli et réduit à l'état de guérilla après plus d'un an de combats acharnés, le Hamas a affirmé que ce nouvel assassinat de l'un de ses chefs "renforcerait" le mouvement et que les otages retenus dans le territoire palestinien ne seraient pas libérés avant "l'arrêt de l'agression contre Gaza". Sa branche armée a répété que le combat continuerait "jusqu'à la libération de la Palestine".

>> Voir les explications dans le 19h30 :

Le Hamas a subi un coup dur avec la mort de son chef Yahya Sinwar. Mais le mouvement islamiste conserve des capacités opérationnelles
Le Hamas a subi un coup dur avec la mort de son chef Yahya Sinwar. Mais le mouvement islamiste conserve des capacités opérationnelles / 19h30 / 2 min. / le 18 octobre 2024

>> Voir l'analyse d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale à la RTS, dans le 19h30 :

Conflit au Proche-Orient : quelles chances pour un cessez-le-feu ? L'analyse d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale
Conflit au Proche-Orient : quelles chances pour un cessez-le-feu ? L'analyse d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale / 19h30 / 1 min. / le 18 octobre 2024

17h30

Giorgia Meloni dénonce les attaques israéliennes sur les Casques bleus de l'ONU

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a estimé vendredi à Beyrouth qu'il était "inacceptable" de viser les Casques bleus déployés dans le sud du Liban, qui ont dénoncé plusieurs attaques de l'armée israélienne.

Première cheffe d'Etat ou de gouvernement à se rendre au Liban depuis l'intensification des frappes israéliennes fin septembre, la dirigeante d'extrême droite a plaidé pour que la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban (Finul), qui compte actuellement 10'000 personnes, soit "renforcée".

"Ce n'est qu'en renforçant la Finul et en maintenant son impartialité que nous pourrons tourner la page", a-t-elle ajouté. A ses côtés, le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé à ce que "la solution diplomatique l'emporte sur la guerre", tout en dénonçant également "les menaces d'Israël incitant la Finul à partir et les attaques contre (les Casques bleus) qui sont une violation flagrante du droit international"

L'Italie est le deuxième plus grand contributeur à la Finul, et assure actuellement la présidence tournante du G7.

17h05

L'artiste genevoise Flèche Love dénonce la censure d'une salle parisienne sur la question palestinienne

La chanteuse suisse Amina Cadelli, connue sous son nom de scène Flèche Love, a publié jeudi sur Instagram un communiqué pour déplorer les pressions dont a été victime l'artiste palestinien Bashar Murad, invité en première partie de son concert au Café de la Danse, à Paris.

"Le jour même (...) la salle nous signifie que la présence de Bashar, artiste palestinien, les inquiétait", écrit l'artiste, racontant avoir été prévenue que la salle "surveillerait particulièrement son concert, et qu'ils mettraient fin à la soirée à la moindre évocation de la situation en Palestine".

"Nous avons senti dans notre chair l'invisivilisation de la question palestinienne", déplore la Genevoise d'origine algérienne. "La vie de Bashar est politique. Lui demander de se taire est un acte de violence", explique-t-elle.

Dans un bref communiqué, le Café de la Danse s'est défendu en expliquant vouloir "éviter l'exportation du conflit en Europe" en prenant "des mesures particulières, telle que la décision regrettable de refuser d'accueillir des artistes Israéliens et palestiniens".

16h35

Les Frères musulmans en Jordanie revendiquent l'attaque de trois Jordaniens sur des militaires israéliens

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué deux assaillants entrés en Israël par la Jordanie au sud de la mer Morte et "ayant ouvert le feu sur des soldats". Un soldat et un réserviste ont été légèrement blessés lors de l'échange de tirs, selon l'armée israélienne, qui précise être à la recherche d'une troisième personne ayant pris la fuite.

Une source militaire jordanienne citée par Petra, l'agence officielle du royaume, a indiqué que ces allégations israéliennes étaient "fausses". Mais les Frères musulmans jordaniens ont annoncé plus tard que les deux assaillants étaient membres de la confrérie à Amman et qu'ils participaient régulièrement "à des évènements en soutien à Gaza et à la résistance", a indiqué un porte-parole.

Depuis le Qatar, la direction du Hamas a salué l'attaque "visant les soldats de l'armée d'occupation sioniste", la qualifiant de "développement significatif dans la bataille en cours du Déluge d'al-Aqsa", nom donné par les groupes armés palestiniens à l'attaque du 7 octobre 2023. "Cette opération est la preuve que le pouls des nations arabes libres ne cessera pas de battre", a poursuivi le Hamas.

15h45

Le Hezbollah et l'Iran rendent hommage au leader du Hamas tué par Israël

Le Hezbollah libanais, désormais en guerre ouverte avec Israël, a présenté vendredi ses condoléances au Hamas pour la mort de son chef Yahya Sinwar. Le mouvement islamiste libanais dit "se tenir aux côtés du peuple palestinien" qui résiste à "l'agression sioniste criminelle".

Dans un communiqué, le parti, dont le chef Hassan Nasrallah a lui aussi été assassiné fin septembre par Israël, salue Yahya Sinwar "qui a combattu le projet américain et l'occupant sioniste et a versé son sang jusqu'à devenir martyr".

De son côté, l'Iran a estimé que le chef de guerre palestinien demeure une "source d'inspiration" pour "les combattants de la résistance de la région" qui combattent Israël.

L'Iran considère l'Etat d'Israël comme son ennemi et fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979. "La cause de la libération de la Palestine de l'occupation est désormais plus vivante que jamais", a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.

15h40

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 42'500 morts à Gaza

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé vendredi un nouveau bilan d'au moins 42'500 morts, en majorité des civils, officiellement enregistrées dans le territoire palestinien depuis le début des bombardements et de l'invasion israélienne. Au moins 62 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Par ailleurs, plus de 99'500 personnes ont été blessées dans le territoire assiégé depuis le 7 octobre 2023.

14h30

Le Hamas confirme la mort de son chef Yahya Sinwar

Le chef du Hamas Yahya Sinwar. [KEYSTONE - ADEL HANA]
Le chef du Hamas Yahya Sinwar. [KEYSTONE - ADEL HANA]

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a confirmé vendredi la mort de son chef, Yahya Sinwar, au lendemain de l'annonce par Israël qu'il avait été tué dans une opération dans la bande de Gaza.

"Nous pleurons la mort du grand chef", a déclaré un responsable du Hamas basé au Qatar, dans une vidéo diffusée sur la chaîne de télévision Al Jazeera.

Le Hamas affirme que la mort de son dirigeant "renforcera" le mouvement. Le combat continuera "jusqu'à la libération de la Palestine". "Les otages ne rentreront pas avant "l'arrêt de l'agression contre Gaza", ajoute-t-il.

>> Voir le sujet du 12h45 :

L'armée israélienne diffuse les images de l'assaut ayant mené à la mort du chef du Hamas
L'armée israélienne diffuse les images de l'assaut ayant mené à la mort du chef du Hamas / 12h45 / 2 min. / le 18 octobre 2024

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

A demonstrator holds a sign about the killing of Hamas leader Yahya Sinwar during a protest calling for a cease-fire deal and the immediate release of hostages held by Hamas on Thursday, Oct. 17, 2024, in Tel Aviv, Israel. [AP Photo/Keystone - Ariel Schalit]AP Photo/Keystone - Ariel Schalit
Mort du chef du Hamas: un possible tournant dans le conflit israélo-palestinien? / Le 12h30 / 2 min. / le 18 octobre 2024

14h20

Pour Joe Biden, la mort de Yahya Sinwar donne l'opportunité "d'un chemin vers la paix"

La mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, ouvre l'opportunité "d'un chemin vers la paix" au Proche-Orient et d'un "meilleur avenir à Gaza, sans le Hamas", a dit vendredi Joe Biden, en visite à Berlin.

De son côté, le chancelier Olaf Scholz a déclaré: "La mort du chef du Hamas représente un moment de justice". Avec l'élimination par Israël du dirigeant du Hamas "s'ouvre, espérons-le, la perspective" d'un cessez-le-feu à Gaza et celle d'un "accord sur la libération des otages", a-t-il ajouté lors de la visite du président américain en Allemagne.

>> Voir les explications dans le 19h30 :

Joe Biden et Benjamin Netanyahu réagissent après la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar
Joe Biden et Benjamin Netanyahu réagissent après la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar / 19h30 / 2 min. / le 18 octobre 2024

14h15

Israël mobilise des troupes supplémentaires près de la frontière libanaise

L'armée israélienne a annoncé vendredi la mobilisation de troupes supplémentaires dans le nord du pays pour poursuivre "le combat" contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah.

L'armée "envoie une brigade de réserve supplémentaire pour des missions opérationnelles dans le nord", afin de "poursuivre le combat" contre le Hezbollah et "d'atteindre les objectifs de la guerre, notamment le retour des habitants du nord d'Israël" déplacés depuis un an par les tirs de roquettes du Hezbollah, a-t-elle dit dans un communiqué.

11h55

Un responsable du Hamas affirme que le mouvement "ne peut pas être éliminé"

Un responsable du Hamas a assuré vendredi que le mouvement islamiste palestinien ne pouvait "pas être éliminé" malgré la mort de ses dirigeants, sans toutefois confirmer que son chef, Yahya Sinwar, avait été tué à Gaza.

"Il semble qu'Israël pense que tuer nos dirigeants signifie la fin de notre mouvement et de la lutte du peuple palestinien" mais "le Hamas est un mouvement mené par des gens cherchant la liberté et la dignité et cela ne peut pas être éliminé", a déclaré Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

11h35

Frappes israéliennes à Gaza après la mort de Yahya Sinwar

Israël a mené vendredi des frappes sur la bande de Gaza après avoir réaffirmé son objectif d'écraser le Hamas et porté un coup sévère au mouvement islamiste palestinien en tuant son chef, Yahya Sinwar.

Dans la bande de Gaza, trois enfants ont été tués dans le nord de Gaza, selon la Défense civile locale, tandis qu'une frappe de drone a tué deux Palestiniens dans la même région. L'armée israélienne a annoncé poursuivre ses opérations à Jabalia, dans le nord du territoire.

11h15

Après la mort de Yahya Sinwar, le Kremlin se dit "inquiet" des "conséquences pour la population civile"

"L'essentiel pour nous, ce sont les conséquences pour la population civile que nous observons", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "La catastrophe humanitaire observée à Gaza et au Liban est un sujet qui nous préoccupe beaucoup", a-t-il ajouté, cité par les agences de presse russes qui l'interrogeaient sur la réaction russe à la mort de Sinwar.

10h55

L'armée israélienne traque les infrastructures du Hezbollah près de la ligne bleue

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans le sud du Liban pour démanteler les réseaux du Hezbollah, dont la présence près de la ligne bleue, qui sépare le Liban d'Israël, était connue depuis des années.

Mais c'est l'ampleur et la sophistication des infrastructures du Hezbollah qui ont particulièrement surpris les unités militaires israéliennes sur le terrain. "Le Hezbollah a construit un réseau dense de caches d'armes et d'explosifs dissimulés dans le terrain accidenté, rendant le travail de démantèlement ardu et dangereux", a expliqué Guillaume de Dieuleveult, correspondant en Israël pour Le Figaro, vendredi dans Tout un monde.

Retour incertain des habitants israéliens évacués

"Du point de vue israélien, il est inconcevable de se retirer maintenant qu'ils sont entrés, tant qu'ils ne seront pas totalement assurés qu'il ne reste aucune cache", poursuit le journaliste qui a pu accompagner une unité militaire israélienne au Sud Liban.

Quant à un éventuel retour des habitants évacués du nord d'Israël, cela reste incertain. "L'armée israélienne affirme que cela pourrait se faire prochainement, mais la réalité sur le terrain demeure périlleuse. Les roquettes du Hezbollah continuent de menacer la région, obligeant les résidents à se réfugier régulièrement dans des abris", explique le correspondant.

La situation reste donc particulièrement dangereuse dans la bande de terre de quatre kilomètres entre la frontière libanaise et le nord d'Israël.

>> Ecouter l'interview de Guillaume de Dieuleveult dans Tout un monde :

Israeli soldiers display what they say are Hezbollah ammunition and explosives found during their ground operation in southern Lebanon, near the border with Israel, Sunday, Oct. 13, 2024. [AP Photo/Keystone - Sam McNeil]AP Photo/Keystone - Sam McNeil
La traque des caches du Hezbollah au sud du Liban / Tout un monde / 5 min. / le 18 octobre 2024

09h10

Les réactions de la presse internationale à la mort de Yahya Sinwar

La presse israélienne se dit "soulagée de voir l'ennemi numéro un hors d'état de nuire", mais pas de jubilation particulière. "Maintenant que Sinwar est mort, quelle est la prochaine étape?" s’interroge l’éditorial du Jerusalem Post. Israël fera-t-il pression pour obtenir un accord sur la libération des otages? L’armée va-t-elle se tourner vers l’Iran ou les Houthis au Yémen? Il faut des réponses rapidement estime le quotidien et elles dépendront en partie de la réaction des alliés d’Israël.

El Mundo pense que cet évènement marque un tournant dans le conflit, non seulement pour Gaza, mais aussi pour "les négociations de trêve, sur la libération des otages et sur d’autres fronts actifs dans la région". Le Guardian résume: "L'élimination de Sinwar sera émotionnellement satisfaisante pour de nombreux Israéliens, politiquement utile pour Netanyahu et ses partisans et un coup dur pour le Hamas. Mais il est peu probable qu'elle mette un terme soudain aux multiples conflits en cours au Moyen-Orient"

Pour le New York Times, la mort de Sinwar n’aurait “qu’un impact limité sur le conflit plus large entre Israël et les alliés régionaux du Hamas, dont le Hezbollah”

>> A écouter dans Tout un monde :

A passerby looks at paintings depicting (R-L) Hamas leader Yahya Sinwar, late Hamas leader Ismail Haniyeh and late Hezbollah military commanders Ibrahim Aqil, Saleh Sorour and Fuad Shukr, on display as part of an outdoor art exhibition in solidarity with the Lebanese and Palestinian people amid high tensions in the Middle East, in Sana'a, Yemen, 12 October 2024. The exhibition titled 'Our support to the Palestinians and the Lebanese people' features over 50 paintings by Yemeni artists on display on the fence of the Al-Shaab Mosque in Sana'a in solidarity with the Lebanese and Palestinian people amid Israel's military operations in Lebanon and the Gaza Strip. The exhibition runs for an indefinite period. [EPA/Keystone - YAHYA ARHAB]EPA/Keystone - YAHYA ARHAB
Mort du chef du Hamas: réactions de la presse internationale / Tout un monde / 2 min. / le 18 octobre 2024

08h45

Les détails de l'opération ayant mené à la mort du chef du Hamas

Traqué depuis plus d'un an, Yahya Sinwar a été tué hier lors d'une opération de l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Les forces armées ont publié une vidéo montrant un homme blessé, le visage couvert. Il s’agit de Yahya Sinwar, juste avant sa mort. Quelques instants plus tard, un obus de char est tiré sur le bâtiment.

Selon le porte-parole de l’armée israélienne, le chef du Hamas, entouré de deux autres hommes, se déplaçaient de maison en maison. L’opération n’avait pas été préparée, ce serait presque “par hasard” que des soldats israéliens les ont aperçus avant d’ouvrir le feu. En fouillant les décombres, les troupes israéliennes pensent reconnaître Yahya Sinwar.

Des tests ADN confirmeront la mort de celui qui était considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre.

>> Ecouter les explications d'Ariane Ménage :

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé le 17 octobre 2024 l'assassinat du chef du Hamas, Yahya Sinwar, accusé par Israël d'avoir orchestré l'attaque du groupe le 7 octobre de l'année dernière. [AFP - SAID KHATIB]AFP - SAID KHATIB
Chef du Hamas tué: c'est le "début de la fin" de la guerre à Gaza, pour le Premier ministre israélien / La Matinale / 1 min. / le 18 octobre 2024

07h35

La mort du chef du Hamas est un "coup fatal pour le mouvement", selon Hasni Abidi

Le chef du Hamas Yahya Sinwar a été tué dans une frappe israélienne jeudi soir. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que sa mort marquait "le début de la fin" de la guerre à Gaza.

Mais pour Hasni Abidi, "Benjamin Netanyahu a été clair, la mort de Yahya Sinwar ne signifie en rien la fin des opérations militaires et la fin de l'occupation de Gaza", explique le directeur du Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen dans la Matinale.

Il ajoute que cette opération est "un coup fatal pour le Hamas", mais aussi une "performance militaire pour le chef d'Etat israélien".

"C'est une étape importante et un coup dur [...] Le Hamas va souffrir. Ce n'est pas facile pour cette organisation qui a été décapitée. L'état-major est affaibli. Militairement, on peut dire que le Hamas n'est plus en mesure de constituer une menace, il ne la jamais été", analyse-t-il. Et de rajouter: "Le Hamas aura besoin de temps pour se réorganiser".

Quelles conséquences pour le Liban?

"Théoriquement la fin de Yahya Sinwar signifie la fin des hostilités à Gaza et probablement une trêve au Liban ". Mais pour Benjamin Netanyahu, le Sud-Liban constitue une menace qu'il faut différencier de Gaza".

"Ce qui s'est passé à Gaza va renforcer la volonté de Benjamin Netanyahu de sécuriser, comme il le dit, cette région qui est importante. Il va probablement occuper une partie, comme zone tampon".

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit se rendre prochainement en Israël. Les discussions sur un cessez-le-feu pourraient reprendre, selon Hasni Abidi. "Yahya Sinwar était l'homme qui ne voulait pas des négociations. Aujourd'hui, il est éliminé, donc rien ne s'oppose à une reprise des négociations pour une trêve humanitaire", ajoute-t-il.

>> L'analyse d'Hasni Abidi dans la Matinale :

Que représente l’élimination du chef du Hamas, Yahya Sinouar?: interview de Hasni Abidi
Que représente l’élimination du chef du Hamas, Yahya Sinouar? Interview de Hasni Abidi / La Matinale / 8 min. / le 18 octobre 2024

04h00

Gaza au cœur d'une réunion de Joe Biden et de dirigeants européens à Berlin

Joe Biden rencontre plusieurs dirigeants européens vendredi à Berlin, où il effectue sa dernière visite en tant que président américain, pour notamment pousser en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza après la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar.

Joe Biden a indiqué à son arrivée dans la capitale allemande avoir appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le "féliciter".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra prochainement en Israël, a-t-il annoncé, ajoutant qu'il "espérait" parvenir à un cessez-le-feu à Gaza. "Il est temps que cette guerre prenne fin" et que les otages du Hamas à Gaza "soient ramenés chez eux", a-t-il dit.

02h45

L'esprit de résistance sera renforcé, dit Téhéran

L'Iran, soutien du mouvement islamiste palestinien Hamas, a assuré jeudi soir que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, allait "renforcer l'esprit de résistance" en vue de la "libération" des territoires palestiniens.

"Il va devenir un modèle pour la jeunesse et les enfants qui continueront sur le chemin de la libération de la Palestine. Tant que l'occupation et l'agression perdurent, la résistance se poursuivra", a écrit sur le réseau social X la mission de l'Iran auprès de l'ONU à New York.

00h35

La mort du chef du Hamas constitue "un tournant", d'après Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi que la mort du chef du Hamas marque un "tournant" et "un succès militaire pour Israël".

"Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages soient libérés et la guerre enfin arrêtée", a-t-il ajouté sur le réseau social X.

>> Ecouter la déclaration d'Emmanuel Macron :

Des filles passent devant des bâtiments détruits dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2024. [AFP - BASHAR TALEB]AFP - BASHAR TALEB
La mort du Yahya Sinouar représente une "occasion" pour mettre fin à la guerre, déclare Emmanuel Macron / La Matinale / 34 sec. / le 18 octobre 2024

VENDREDI 18 OCTOBRE

Netanyahu dit que la mort du chef du Hamas marque "le début de la fin"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, marquait "le début de la fin" de la guerre menée depuis plus d'un an à Gaza contre l'organisation islamiste en réponse à l'attaque du 7 octobre 2023.

"Yahya Sinouar est mort", s'est félicité Benjamin Netanyahu dans un message vidéo en anglais diffusé dans la nuit. "Ceci ne veut pas dire la fin de la guerre à Gaza, mais le début de la fin", a-t-il souligné.

C'est "une étape importante" dans le déclin du Hamas, a déclaré Benjamin Netanyahu plus tôt dans la soirée. "Le Mal a pris un coup sévère mais la tâche qui nous attend n'est pas encore terminée", a-t-il ajouté.

>> A lire aussi : Le chef du Hamas Yahya Sinwar tué par un bombardement de l'armée israélienne à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. [KEYSTONE - PAMELA SMITH]
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. [KEYSTONE - PAMELA SMITH]

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