Le bombardement d'un camp de réfugiés dans la bande de Gaza fait 15 morts

Au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dimanche soir dans un bombardement israélien sur une école transformée en refuge pour les déplacés palestiniens, dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, a affirmé la Défense civile locale.

"L'école a été bombardée par une large salve d'artillerie israélienne, faisant 15 morts, dont des enfants, des femmes et des familles entières, et 50 blessés", a déclaré Mahmud Bassal, porte-parole de l'organisation. L'armée israélienne a déclaré qu'elle "examinait les informations" sur le sujet.

La Suisse demande à l'armée israélienne de cesser immédiatement toutes les attaques contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a lancé un appel en ce sens sur X.

Le DFAE exhorte encore à respecter la protection des infrastructures de l'ONU ainsi que le droit international. "Nous demandons en outre à toutes les parties de s'engager en faveur d'un cessez-le-feu immédiat", poursuit le message posté sur le réseau social.

Daniel Seckler, du centre de compétences de l'armée suisse pour les engagements à l'étranger (Swissint), a confirmé par ailleurs dimanche soir que les trois observateurs militaires suisses non armés actuellement stationnés au Liban étaient tous sains et saufs.

Des "attaques" contre des Casques bleus de l'ONU peuvent être constitutives de "crimes de guerre", a mis en garde dimanche le porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, après un nouvel accrochage avec l'armée israélienne au Liban.

"Le secrétaire général répète que les employés et locaux de la Finul (Force intérimaire de l'ONU au Liban) ne doivent jamais être pris pour cible. Les attaques contre des soldats du maintien de la paix sont une atteinte au droit international, y compris au droit humanitaire international. Elle peuvent constituer un crime de guerre", a tonné ce porte-parole, Stéphane Dujarric.

Le président français Emmanuel Macron a appelé son homologue iranien Massoud Pezeshkian à soutenir "une désescalade générale" dans la bande de Gaza et au Liban. Lors d'un entretien téléphonique, il a souligné "la responsabilité de l'Iran [...] à user de son influence en ce sens auprès des acteurs déstabilisateurs qui recueillent son soutien", a indiqué la présidence française.

Le cabinet présidentiel iranien a de son côté fait savoir qu'Emmanuel Macron et Massoud Pezeshkian ont discuté de quelle manière garantir un "cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël".

Le dirigeant iranien a demandé à son homologue français de "collaborer avec d'autres pays européens pour contraindre le régime sioniste à mettre fin au génocide et aux crimes commis à Gaza et au Liban", a ajouté le cabinet.

L'armée israélienne a organisé dimanche une visite de presse dans le sud du Liban, où elle a montré à un groupe de journalistes à qui elle a fait traverser la frontière ce qu'elle affirme être trois positions du Hezbollah, y compris deux tunnels.

Les soldats israéliens qui escortaient l'équipe de journalistes, dont un photographe de l'AFP, à travers un terrain montagneux et densément boisé, ont indiqué qu'ils se trouvaient près de la localité de Naqoura, à proximité de la frontière.

Zone restreinte

Les soldats n'ont pas précisé à quelle distance ils se trouvaient à l'intérieur du Liban, et les journalistes n'ont rencontré personne durant cette incursion d'environ 90 minutes.

Les mouvements des journalistes ont été limités par l'armée à une zone restreinte, tandis que les photos et les séquences vidéo prises pendant l'opération devaient être approuvées par l'armée avant d'être publiées.

Selon l'armée, l'un des tunnels se trouvait à quelques centaines de mètres d'un poste de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée le long de la frontière, et à laquelle Israël a demandé à plusieurs reprises de se retirer de ses positions depuis le début de sa guerre ouverte contre le Hezbollah fin septembre.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé dimanche que 51 personnes avaient été tuées la veille et 174 blessées dans des frappes israéliennes sur le pays.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels, plus de 1300 personnes ont été tuées au Liban depuis que le Hezbollah pro-iranien et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre.

Que doit faire la Suisse avec le Hezbollah libanais? Une commission du Parlement demande l'interdiction du mouvement chiite pro-iranien en Suisse, au même titre que le Hamas. Le débat est lancé à Berne.

Des pays comme le Canada, les Etats-Unis ou encore l’Arabie saoudite ont déjà placé l'organisation sur une liste des mouvements terroristes. Le Parlement européen, lui, est plus nuancé. Comment le Conseil fédéral se positionnera-t-il?

>> Les précisions dans le 19h30 :

Malgré les sollicitations du 19h30 de la RTS, personne au sein des deux départements concernés - Affaires étrangères, et Justice et Police - n'a voulu s'aventurer dans une prise de position.

A l'heure actuelle, la Suisse se base toujours sur un rapport du Conseil fédéral datant de novembre 2022, qui disait en résumé qu'il n'y avait pas besoin de prendre des mesures particulières.

Le Hezbollah a annoncé avoir lancé des drones explosifs contre une position militaire près de Haïfa, la plus grande ville du nord d'Israël.

Dans un communiqué, la formation libanaise précise que ses combattants ont lancé "une escadrille de drones explosifs sur un camp d'entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud de Haïfa", et dédie cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, tué par l'armée israélienne le 27 septembre dans une frappe près de Beyrouh.

La presse locale a rapporté qu'environ 40 personnes ont été blessées dans cette attaque. Les services de secours israéliens font eux état de plus de 60 blessés.

Aucun commentaire n'a été fait dans l'immédiat par l'armée israélienne.

Le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient tendu une embuscade à des soldats israéliens et s'étaient à nouveau battu "à bout portant" avec l'armée israélienne.

De son côté, l'armée israélienne avait fait état de "combats face à face" et de "soldats blessés" dans ses rangs.

L'armée israélienne a indiqué qu'un de ses chars a percuté un poste des Casques bleus de l'ONU au Liban, alors qu'il subissait des tirs nourris dans le sud du pays.

Selon un communiqué de l'armée, le char "tentait d'évacuer des soldats blessés". "Essuyant des tirs de l'ennemi, [il] a reculé de plusieurs mètres et a percuté un poste de la Finul", la Force intérimaire des Nations unies au Liban, qui avait annoncé plus tôt que deux chars israéliens étaient "entrés de force" dans l'une de ses positions.

>> Les explications dans le sujet du 19h30 :

Le Pentagone a annoncé le déploiement en Israël d'un système américain de défense antimissiles à haute altitude THAAD, qui sera manœuvré par des militaires des Etats-Unis, et d'une équipe de militaires américains.

Le ministre de la Défense Lloyd Austin "a autorisé [ce] déploiement [...] pour aider à renforcer les défenses aériennes d'Israël à la suite des attaques sans précédent de l'Iran contre Israël le 13 avril et à nouveau le 1er octobre", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder.

Ce dernier a précisé qu'une batterie THAAD avait déjà été déployée en Israël à la suite des attaques du 7 octobre 2023, et avant cela en 2019.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni, dont le pays assure la présidence tournante du G7, a déclaré à son homologue israélien Benjamin Netanyahu lors d'un échange téléphonique qu'attaquer la force de paix de l'ONU au Liban était "inacceptable".

Elle a également "souligné la nécessité absolue que la sécurité du personnel de la Finul soit garantie à tout moment", a indiqué son bureau.

Le Hezbollah a affirmé combattre des soldats israéliens dans plusieurs villages du sud du Liban frontalier d'Israël.

Dans différents communiqués depuis dimanche matin, le mouvement libanais indique que ses hommes combattent "à l'arme automatique" et avec des "roquettes" des soldats israéliens dans quatre villages libanais. Dans l'un d'eux, il précise qu'il s'agit de combats rapprochés.

Trois pelotons de soldats israéliens et deux chars ont franchi la "ligne bleue" séparant Israël et le Liban, et sont "entrés de force" dans une des positions de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a annoncé la mission.

"Vers 4h30, alors que des Casques bleus se trouvaient dans des abris, deux chars Merkava de l'armée israélienne ont détruit le portail principal et sont entrés de force dans la position", y restant "environ 45 minutes", a précisé la mission

La Finul a également accusé l'armée israélienne d'avoir "bloqué [samedi] un mouvement logistique crucial près de Meiss el-Jabal, lui interdisant le passage". "Ce mouvement crucial n'a pas pu être mené à bien", a-t-elle ajouté, réclamant "des explications" à l'armée israélienne après ces "violations choquantes" supplémentaires.

"Pour la quatrième fois en quatre jours, nous rappelons à l'armée israélienne et à tous les acteurs leur obligation d'assurer la sécurité du personnel de l'ONU et [...] l'inviolabilité de ses positions", a poursuivi la Finul.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé "un nouveau refus (israélien) de se plier au droit international" après l'appel de son homologue israélien aux Casques bleus d'évacuer la frontière entre Israël et le Liban.

Najib Mikati a dit "condamner la position" de Benjamin Netanyahu "et l'agression israélienne contre la Finul".

Le Premier ministre israélien avait accusé plus tôt le patron de l'ONU de faire des soldats de la Finul "des otages du Hezbollah" en refusant de les redéployer plus au nord.

La Commission des affaires des prisonniers palestiniens et le Club des prisonniers palestiniens ont déclaré que les autorités israéliennes avaient informé la Commission des affaires civiles palestinienne de l'assassinat d'un prisonnier de 37 ans originaire de Bethléem, à l'hôpital israélien Soroka, dans le sud d'Israël.

Cet homme était détenu par Israël depuis avril 2023 et souffrait, avant son arrestation, de diabète. Les autorités palestiniennes n'ont toutefois pas encore communiqué sur les circonstances de sa mort.

Selon les organisations de défenses des détenus palestiniens, environ 10'100 Palestiniens seraient détenus dans des prisons israéliennes, dont 5000 ont été arrêtés après le 7 octobre 2023.

Elles indiquent aussi que des "dizaines" de prisonniers sont morts en détention, avançant le chiffre de 41 détenus, sans "qu'Israël accepte de communiquer sur leur identité", et précisent que 24 des prisonniers décédés sont originaires de Gaza.

L'armée israélienne appelle à évacuer une vingtaine de villages supplémentaires du sud du Liban, où ses troupes continuent à cibler des positions du Hezbollah.

"Pour votre sécurité, vous devez immédiatement évacuer vos maisons et vous réinstaller au nord de la rivière Awali", a écrit sur X le porte-parole de l'armée israélienne pour le public arabophone, Avichay Adraee, s'adressant aux habitants d'une vingtaine de villages.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a condamné dimanche la campagne militaire israélienne dans le nord de la bande de Gaza, Israël concentrant désormais ses opérations sur une zone située autour de la ville de Jabalia.

Dans un communiqué, le Hamas, dont le bureau politique est basé au Qatar, a qualifié de "criminelle" la campagne militaire israélienne dans le nord de la bande de Gaza, condamnant "le renforcement du siège, l'isolement de la zone par des tirs intenses depuis la ville de Gaza et l'escalade des bombardements et des massacres visant des civils non armés".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) "à l'abri immédiatement".

"Monsieur le secrétaire général, mettez les forces de la Finul à l'abri. Il faut le faire tout de suite, immédiatement", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'un discours filmé au début du conseil des ministres, interpellant Antonio Guterres.

C'est la première fois que le chef du gouvernement israélien s'exprime publiquement sur la controverse qui a éclaté après qu'au moins cinq Casques bleus ont été blessés ces derniers jours lors des combats entre les forces israéliennes et le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban.

Dans son discours, Benjamin Netanyahu a souligné que l'armée israélienne avait demandé "à maintes reprises" le retrait de la Finul des zones de combats et s'était heurtée à des "refus répétés".

Le pape François a appelé dimanche à "respecter" les Casques bleus de la Force des Nations unies au Liban (Finul), qui a accusé cette semaine l'armée israélienne de tirer "délibérément" sur ses positions.

"Je me sens proche de tous les peuples impliqués, la Palestine, Israël, le Liban, où je demande que les soldats du maintien de la paix de l'ONU soient respectés", a déclaré le souverain pontife depuis le Vatican.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti que Téhéran n'avait "pas de ligne rouge" en ce qui concerne "la défense" de son peuple et de ses intérêts, après qu'Israël a promis de riposter à sa récente attaque de missiles.

"Alors que nous avons déployé des efforts considérables ces derniers jours pour contenir une guerre totale dans notre région, je dis clairement que nous n'avons pas de lignes rouges pour défendre notre peuple et nos intérêts", a écrit le ministre sur le site X.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Fouad Hussein, Abbas Araghchi a également déclaré que l'Iran était "totalement prêt à faire face à une situation de guerre". "Nous n'avons pas peur de la guerre, mais nous ne la voulons pas, nous voulons la paix et nous travaillerons pour une paix juste à Gaza et au Liban", a dit le ministre.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza, a annoncé dimanche un nouveau bilan de 42'227 morts dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au cours des dernières 24 heures, 52 personnes ont été tuées, indique un communiqué du ministère, ajoutant que 98'464 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir capturé un combattant du Hezbollah dans un tunnel dans le sud du Liban, la première annonce de ce type depuis le lancement d'une offensive terrestre transfrontalière le 30 septembre.

"Les soldats ont découvert l'ouverture d'un tunnel souterrain dans un bâtiment" menant à une zone où un combattant du Hezbollah "était installé avec des armes et du matériel", indique un communiqué, précisant qu'il s'était rendu aux soldats.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a assuré à son homologue américain, Lloyd Austin, qu’Israël continuerait à prendre des mesures pour protéger les Casques bleus déployés dans le sud du Liban.

Malgré "le défi opérationnel" posé par la présence du Hezbollah "à proximité des positions de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban)", l’armée israélienne continuera à éviter de nuire aux troupes de la Finul, selon un communiqué de son ministère publié dimanche.

Les forces israéliennes ont amplifié leur opération au nord de Gaza et leurs chars ont atteint la limite nord de la ville de Gaza, bombardant certains quartiers de Cheikh Radouane, selon des habitants qui sont une nouvelle fois nombreux à quitter leur logement.

Des habitants ont déclaré que les forces israéliennes étaient parvenues à couper Beït Hanoun, Djabalia et Beït Lahiya, dans l'extrême nord de l'enclave, de la ville de Gaza, bloquant l'accès entre les deux zones.

La partie nord de Gaza, qui abrite plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants du territoire, a été détruite lors de la première phase de l’assaut israélien contre le territoire il y a un an, après les attaques du 7 octobre.

L’Iran a dénoncé dimanche comme "illégales et injustifiées" les sanctions américaines annoncées vendredi contre son secteur pétrolier, "en réponse" à l’attaque de missiles menée par Téhéran contre Israël le 1er octobre.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a défendu cette attaque et condamné fermement les nouvelles sanctions américaines.

Celles-ci visent l'ensemble du secteur, selon un communiqué du département du Trésor, mais également une vingtaine de navires ainsi que des entreprises installées à l'étranger, tous accusés d'être impliqués dans le transport de pétrole et matériaux pétrochimiques iraniens.

Pour Washington, il s'agit d'accentuer la pression financière sur Téhéran et "limiter la capacité du régime à récolter les revenus nécessaires à déstabiliser la région et attaquer les partenaires des Etats-Unis", a indiqué le Trésor.

"La politique de menaces et de pression maximale" n'a aucun effet sur "la volonté de l'Iran de défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale, ses intérêts nationaux et ses citoyens contre toute violation et agression étrangère", a ajouté Esmaïl Baghaï.

Le Hezbollah a dit avoir tiré dimanche "des roquettes" sur des soldats israéliens dans le village de Maroun al-Ras, près de la frontière entre le Liban et Israël, qui a récemment lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban.

La Croix-Rouge rapporte que plusieurs de ses secouristes en mission ont été blessés dimanche dans une frappe sur une maison dans le sud du Liban où ils avaient été dépêchés "en coordination" avec la mission de l'ONU qui fait tampon entre Israël et le Liban.

"Alors que l'équipe cherchait des victimes à secourir, la maison a été frappée pour la seconde fois, causant des commotions aux secouristes et des dégâts sur deux ambulances", indique la Croix-Rouge libanaise. Cette équipe, ajoute-t-elle, "avait été envoyée (...) en coordination avec la Force intérimaire des Nations unies (Finul) déployée dans le sud du Liban, quotidiennement bombardé par l'aviation israélienne.

"Les sirènes ont retenti entre 08h59 et 09h01 dans les régions de la Haute Galilée, de la Galilée centrale, de la Galilée occidentale, de la baie de Haïfa et du Carmel. Environ cinq projectiles tirés depuis le Liban ont été identifiés et interceptés avec succès", a dit l'armée israélienne dans un communiqué.

Les médias officiels libanais ont rapporté qu’une frappe aérienne israélienne a détruit une mosquée dans le sud du Liban dimanche, où Israël a intensifié ses bombardements ces dernières semaines.

"Vers 03h45 (00h45 GMT), des avions ennemis ont mené une frappe aérienne ciblant l'ancienne mosquée dans le centre du village de Kfar Tebnit, la détruisant complètement", a rapporté l'agence de presse officielle ANI.

Cette mosquée centenaire "était un symbole car les familles se rassemblaient sur son parvis pour célébrer des occasions", a expliqué le maire de Kfar Tebnit, Fouad Yassine.

Le Hezbollah a fait état de deux affrontements avec des troupes israéliennes qui tentaient de s'infiltrer dimanche dans le sud du Liban.

Les combattants du Hezbollah ont déclenché des engins explosifs contre des soldats israéliens et "leur ont fait face alors qu'ils tentaient de s'infiltrer" près du village frontalier libanais de Ramia à deux reprises, a précisé la formation libanaise armée, évoquant des affrontements qui ont duré environ une heure.

La Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) a mis en garde samedi contre un conflit régional "catastrophique", alors que l'armée israélienne combat le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, alliés de l'Iran.

Au moins 15 personnes ont été tuées samedi dans des raids israéliens sur trois villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien, a rapporté dans la soirée le ministère libanais de la Santé.

La guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, et celle au Liban s'accompagnent d'une escalade entre Israël et l'Iran, les dirigeants israéliens menaçant de riposter à une attaque iranienne de missiles le 1er octobre.

Au moins 15 personnes ont été tuées samedi dans des raids israéliens sur trois villages libanais vers Beyrouth et sur la côte nord du pays, hors des zones considérées habituellement comme des fiefs du Hezbollah, a rapporté le ministère libanais de la Santé.

Une "frappe de l'ennemie israélien sur Maaysra", un village chiite d'une région montagneuse à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a fait "neuf morts et 15 blessés", une autre sur Barja, village sunnite de la région du Chouf au sud de la capitale a fait "quatre morts et 18 blessés", et une troisième a fait "deux morts et quatre blessés" sur la côte nord, à Deir Billa, à 15 kilomètres de Batroun, a détaillé le ministère dans un nouveau bilan.

A l'est du Liban, l'hôpital Tal Chiha a fait état de "légers dégâts matériels" après "des frappes non loin de la ville" majoritairement chrétienne de Zahlé. Le ministère a précisé qu'il n'y a eu aucune victime et qu'il reste opérationnel. Deux autres hôpitaux de la région ont également subi des dégâts après des frappes dans les environs, a-t-il ajouté. L'agence officielle ANI fait aussi état de dégâts dans une université.

Au moins 40 pays ont apporté leur soutien "complet" à la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul). Ils ont exhorté à protéger les Casques bleus, dont cinq ont été blessés en 48 heures.

"Nous condamnons fermement les dernières attaques contre les soldats de maintien de la paix. De tels agissements doivent cesser immédiatement et faire l'objet d'une enquête adéquate", ont écrit 34 pays contributeurs à cette force de l'ONU, selon une lettre diffusée sur le compte X de la mission de la Pologne aux Nations unies.

"Nous pressons toutes les parties au conflit à respecter la présence de la Finul, impliquant de garantir la sécurité et la sûreté de tous ses employés, tout le temps", poursuivent ces 34 Etats, auxquels se sont ajoutés six autres, dont, l'Allemagne et l'Inde.

Israël s'est retrouvé vendredi sous le feu des critiques après que la Finul a accusé les troupes israéliennes de tirer "de façon répétée" et "délibérée" sur ses positions.

Une frappe israélienne a visé samedi soir un marché de la ville de Nabatiyeh dans le sud du Liban, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a rapporté l'agence officielle libanaise ANI.

Plus tôt dans la journée, l'armée israélienne avait appelé les habitants de 25 localités, dont Nabatiyeh qui compte plusieurs hôpitaux et administrations régionales, à partir vers le nord, alors qu'elle accentue ses frappes et poursuit ses incursions terrestres dans le Sud-Liban.

Des enfants blessés dans la guerre à Gaza sont arrivés à Genève en février dernier grâce à une association qui leur a obtenu des visas médicaux pour 90 jours. Deux familles ont depuis obtenu l'asile en Suisse et une troisième est encore en procédure.

Youssef est l'un de ces rares réfugiés gazaouis arrivés en Suisse depuis le 7 octobre 2023. Soigné à Genève après avoir été blessé par l'armée israélienne, l'adolescent espère retrouver un jour sa terre natale. Une terre, dit-il, que les Gazaouis "ne quitteront jamais".

"Ils n'ont jamais baissé les bras. Qu'il y ait une guerre, deux guerres ou même dix guerres, les gens de Gaza ne partiront pas. Ils ne perdront jamais espoir et ils persévéreront jusqu'à récupérer leur terre", assure-t-il au 19h30 de la RTS.

>> Lire : "Les Gazaouis persévéreront jusqu'à récupérer leur terre", témoigne un jeune réfugié à Genève

>> Voir aussi son témoignage dans le 19h30 :

"Un cessez-le-feu doit être mis en place immédiatement au Liban", a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d'un entretien avec Nabih Berri, président de la chambre des députés libanais. Les frappes du Hezbollah contre Israël doivent "cesser immédiatement", a ajouté le chef de l'Etat.

Il a également exprimé "sa grande inquiétude quant à l'intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles", a souligné l'Elysée.

Emmanuel Macron a enfin réaffirmé "l'engagement de la France au sein de la Finul", la Force intérimaire des Nations unies au Liban, et "redit son indignation face aux ciblages injustifiables qui ont visé des Casques bleus récemment".

L'armée israélienne a désigné cinq nouveaux secteurs dans le nord du pays, le long de sa frontière avec le Liban, comme "zones militaires fermées", alors que ses troupes poursuivent leur incursion dans le sud du Liban.

Les régions de Zarit, Shomera, Shtula, Netua et Even Menachem dans le nord d'Israël sont "déclarées zones militaires fermées à partir de 20h aujourd'hui" (19 heures en Suisse) et l'entrée y est "interdite", a indiqué l'armée dans un communiqué.

L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué que le Hezbollah libanais avait tiré environ 320 projectiles depuis le Liban vers Israël durant Yom Kippour, jour le plus sacré du judaïsme, de vendredi soir au coucher du soleil samedi.

Elle a aussi déclaré que ses forces avaient visé quelque 280 "cibles terroristes" lors d'opérations au Liban et dans la bande de Gaza pendant cette fête.

Dans un communiqué séparé, l'armée israélienne a par ailleurs indiqué que deux projectiles tirés sur la ville d'Ashkelon, dans le sud d'Israël, depuis le nord de la bande de Gaza sont tombés dans une zone non habitée.

Le ministère de la Santé libanais a indiqué que neuf personnes avaient été tuées samedi dans des raids israéliens visant deux villages au nord et au sud de Beyrouth.

Une "frappe ennemie israélienne sur Maaysra", village chiite de la montagne à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a tué "cinq personnes et en a blessé 14 autres", a précisé le ministère dans un communiqué. "Quatre personnes ont été tuées et 14 autres blessées" par ailleurs dans une "frappe ennemie israélienne" sur Barja, village sunnite situé dans la région du Chouf, au sud de la capitale libanaise.

Sur la côte nord, à Deir Billa, à 15 kilomètres de Batroun, l'agence officielle ANI a rapporté une autre frappe israélienne "sur une maison où se trouvaient des déplacés du sud", faisant état de victimes, mais sans donner de bilan détaillé.

Toutes ces localités se trouvent en dehors des zones habituellement considérées comme des bastions du Hezbollah.

Un nouveau Casque bleu a été blessé dans le sud du Liban, a annoncé la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Il a été touché par une balle à "l'origine pas encore déterminée", alors que la Finul est sous les feux croisés d'Israël et du Hezbollah.

Vendredi soir, "un Casque bleu a été touché par des tirs alors qu'une action militaire se déroulait non loin du QG de la Finul à Ras al-Naqoura", rapporte un communiqué de la force qui compte 10'000 hommes dans le Sud-Liban.

Jeudi et vendredi, la Finul avait annoncé que quatre de ses membres avaient été blessés, dont deux au moins du fait d'une attaque des troupes israéliennes.

Refus de quitter ses positions

La Finul a par ailleurs refusé de se replier cinq kilomètres plus au nord en territoire libanais, comme le lui réclamait l'armée israélienne qui l'a visée depuis à plusieurs reprises, a fait savoir son porte-parole.

"Il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l'ONU doit flotter dans cette zone", a affirmé Andrea Tenenti.

Selon le porte-parole, "il n'y a pas de solution militaire". Andrea Tenenti plaide pour des "discussions aux niveaux politique et diplomatique" pour "éviter la catastrophe". "Le conflit entre le Hezbollah et Israël n'est pas qu'un conflit entre deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous", a-t-il mis en garde.

Au moins 19 personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi par des bombardements israéliens sur le nord de la bande de Gaza, où l'armée israélienne continue de s'enfoncer dans le secteur de Jabaliya peuplé par des milliers de personnes piégées par les combats, selon les services de santé.

Ces derniers estiment à 150 le nombre de personnes tuées dans le secteur au cours de la semaine écoulée.

Vendredi, les bombardements israéliens ont touché quatre logements à Jabaliya, tuant une vingtaine de personnes et en blessant des dizaines.

>> Les précisions du 19h30 sur les bombardements israéliens dans le secteur de Jabaliya :

Le président du Parlement iranien Mohammad-Bagher Ghalibaf a affirmé depuis Beyrouth soutenir l'appel du gouvernement libanais à un cessez-le-feu au Liban, après s'être rendu sur le site visé par une frappe israélienne meurtrière dans le centre de la capitale.

Le raid, qui a fait au moins 22 morts jeudi, visait le chef de l'appareil sécuritaire du Hezbollah Wafic Safa, dont le sort est toujours inconnu, selon une source proche du mouvement.

Cette frappe est la plus meurtrière à Beyrouth depuis le 23 septembre.

Le Hezbollah a annoncé samedi avoir lancé des drones la veille contre une base militaire à Haïfa, grande ville portuaire du nord d'Israël.

Dans un communiqué, la formation libanaise a précisé que ses combattants avaient lancé à 20h00 vendredi "une escadrille de drones d'attaques sur la base de défense aérienne de Kiryat Eliezer dans l'ouest de Haïfa".

De nouveaux bombardements israéliens ont également visé le sud du Liban.

L'armée israélienne a ordonné aux habitants de 22 villages du Sud-Liban de quitter leur logement et de gagner la rive nord du fleuve Awali, montre un communiqué publié samedi.

L'ordre d'évacuation, transmis par un communique militaire, vise des localités déjà ciblées récemment dans le Sud-Liban par l'armée israélienne et dont beaucoup ont déjà été vidées de leur population.

Tsahal justifie ces évacuations par la nécessité de garantir la sécurité des habitants, le Hezbollah dissimulant selon l'armée israélienne des armes dans ces villages, ce que réfute le mouvement chiite.

"Pour votre propre protection, ne retournez pas chez vous jusqu'à nouvel ordre. Ne vous dirigez pas vers le sud; quiconque se dirige vers le sud risque de mettre sa vie en danger", a écrit dans un message en arabe sur X, le porte-parole de l'armée, Avichay Adraee.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé samedi un nouveau bilan de 42'175 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste il y a plus d'un an.

Au cours des dernières 24 heures, 49 personnes ont été tuées, indique un communiqué du ministère, ajoutant que 98'336 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

Israël, qui fête samedi Yom Kippour, fait face à une salve de critiques internationales sur son offensive militaire au Liban et les tirs de ses soldats sur les forces de maintien de la paix.

Israël a expliqué vendredi avoir tiré en direction d'une "menace" près d'une position de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dans le sud du Liban où son armée mène une vaste offensive aérienne et terrestre contre le Hezbollah, allié du Hamas palestinien.

"Deux Casques bleus sri-lankais ont été blessés", après deux soldats indonésiens la veille, a rapporté la Finul qui a fait état d'explosions pour la deuxième fois en 48 heures.

La nouvelle présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a appelé vendredi à la reconnaissance de deux États, la Palestine et Israël, afin de parvenir à la paix au Moyen-Orient.

"L'État palestinien doit être reconnu dans toute son ampleur, tout comme l'État d'Israël. C'est la position du Mexique depuis de nombreuses années", a-t-elle dit lors de sa première déclaration sur le sujet depuis son entrée en fonction le 1er octobre.

Lors de sa conférence de presse quotidienne, Claudia Sheinbaum a également condamné la violence au Moyen-Orient et a déclaré que "la guerre ne mènera jamais à une bonne destination".

La présidente de gauche est d'origine juive européenne, mais s'est déclarée athée et avait critiqué en janvier 2009 une précédente opération israélienne contre la bande de Gaza dans une lettre publique.

Le Nicaragua va rompre ses relations diplomatiques avec Israël, ouvertement critiqué par le gouvernement de Daniel Ortega pour sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, a annoncé vendredi la vice-présidente du pays.

Décision essentiellement symbolique et politique

"Notre président a demandé au ministère des Affaires étrangères (...) de procéder à la rupture des relations diplomatiques avec le gouvernement fasciste et génocidaire d'Israël", a déclaré à la presse officielle la vice-présidente Rosario Murillo, épouse du président de gauche Daniel Ortega.

Cette décision est essentiellement symbolique et politique, les échanges entre les deux pays étant quasi inexistants. Israël n'a, en outre, pas d'ambassadeur à Managua.

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