Vladimir Poutine menace de frapper Kiev avec son puissant missile expérimental "Orechnik"
- Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi qu'il n'excluait pas d'ordonner une frappe contre la capitale ukrainienne Kiev avec son missile expérimental hypersonique de portée intermédiaire Orechnik, décrivant une arme terriblement destructrice.
- L'Ukraine a fait état tôt jeudi d'une "attaque massive" contre ses infrastructures énergétiques et dit avoir dû procéder à des délestages notamment à Kiev. Plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité dans l'ouest du pays.
- Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que ces frappes massives était sa réponse aux tirs de missiles américains ATACMS contre le territoire russe, malgré sa mise en garde et sa menace d'escalade militaire adressée à l'Occident.
- Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au-dessus de plusieurs régions.
Suivi assuré par RTSinfo
23h45
Joe Biden souligne "l'importance de soutenir le peuple ukrainien" après des frappes massives
Le président américain a souligné jeudi "l'importance de soutenir le peuple ukrainien", après les dernières frappes massives lancées par la Russie en Ukraine.
Cette attaque, menée à l'aide de très nombreux missiles et drones, "est scandaleuse", a dénoncé le président sortant Joe Biden à quelques semaines de son remplacement par Donald Trump à la Maison Blanche.
Les frappes massives lancées jeudi ont provoqué des coupures de courant en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine les a présentées comme une "réponse" à l'usage récent par Kiev de missiles américains ATACMS contre le territoire russe.
20h35
Volodymyr Zelensky appelle à une "réponse ferme" face au "chantage" de Poutine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ses alliés à opposer une "réponse ferme" au "chantage" de Vladimir Poutine, qui a menacé quelques heures auparavant de frapper Kiev avec son nouveau missile stratégique Orechnik.
18h00
Un soutien financier de 18 milliards à l'Ukraine dans le cadre d'un prêt du G7
L'Union européenne a confirmé son engagement à fournir un soutien financier de 18,1 milliards d'euros à l'Ukraine dans le cadre d'un prêt du G7 qui sera remboursé par les intérêts des avoirs russes gelés.
Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a annoncé avoir signé un protocole d'accord avec l'Ukraine pour une assistance macro-financière qui servira à "couvrir ses besoins immédiats".
"Cela fait partie de l'initiative du G7 visant à soutenir l'Ukraine en utilisant les revenus des avoirs russes gelés" dans le cadre des sanctions occidentales, "garantissant ainsi que l'agresseur paie pour les dommages qu'il a causés", a-t-il précisé sur le réseau social X.
Le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a salué une "démarche courageuse" de la part de l'UE. "Ce n'est pas seulement une aide - c'est un précédent pour tenir la Russie responsable de ses crimes", a-t-il écrit sur X.
Ces 18,1 milliards d'euros s'ajoutent à quelque 120 milliards d'aide fournie à Kiev par l'UE et les Etats membres depuis l'invasion par la Russie.
16h25
Berlin propose le déploiement d'unités de défense antiaérienne en Pologne
Le gouvernement allemand a proposé de déployer des unités de défense antiaérienne Patriot en Pologne, afin d'y protéger un noeud logistique "d'une importance capitale pour la livraison de matériel à l'Ukraine".
Le ministère allemand de la Défense a annoncé avoir proposé à l'Otan d'envoyer ces équipements "en début d'année" dans le but de sécuriser "l'approvisionnement en véhicules, armes et munitions dont l'Ukraine a un besoin urgent pour se défendre".
"Nous allons ainsi protéger un noeud logistique en Pologne qui est d'une importance capitale pour la livraison de matériel à l'Ukraine", affirme le ministre de la Défense Boris Pistorius.
15h10
Poutine n'exclut pas d'utiliser son missile balistique "Orechnik" contre la capitale ukrainienne
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé qu'il n'excluait pas d'ordonner une frappe contre la capitale ukrainienne Kiev avec son missile expérimental hypersonique de portée intermédiaire Orechnik, décrivant une arme terriblement destructrice.
"Nous n'excluons pas l'utilisation d'Orechnik contre des cibles militaires, des installations militaro-industrielles ou des centres de décision, y compris à Kiev", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
13h30
La guerre en Ukraine complique encore davantage la prise en charge des enfants atteints de cancer et de leurs familles
Dans un hôpital de Kiev, Adrian, 13 ans, et sa mère Oksana luttent ensemble contre un cancer. Ce combat, déjà éprouvant, est rendu encore plus ardu par les conditions de guerre. "Chaque nuit et chaque jour, il y a des alarmes. C'est dangereux de venir ici à l'hôpital. Il ne faut pas seulement penser aux traitements et à son enfant, mais aussi à tout ce qui se trouve autour, " explique Oksana, dans le 12h45 de la RTS.
Pour les patients et leur entourage, la guerre ajoute une dimension permanente d'angoisse et de danger. À chaque déplacement vers l'hôpital, Oksana et Adrian risquent leur vie, entre les frappes aériennes et les routes instables.
L'hôpital de cancérologie pédiatrique de Kiev, où Adrian est traité, reflète les défis monumentaux que traverse le système de santé ukrainien. Selon son directeur, Grigoriy Klimniuk, les ressources humaines et matérielles s'amenuisent rapidement. "Depuis la guerre, il y a une pénurie de personnel, il est difficile de trouver des médecins et des infirmières, cela demande beaucoup de moyens. Et nous avons perdu tellement d'enfants. Avant, nous en avions une cinquantaine par jour, aujourd'hui, il en reste la moitié, " explique-t-il.
Les infrastructures hospitalières sont également touchées par les frappes russes. Après une attaque récente sur les bâtiments de la clinique, 90 % des patients ont dû être évacués vers d'autres hôpitaux, souvent moins bien équipés. Les médicaments, déjà coûteux et rares, deviennent quasi inaccessibles: une grande partie des fonds est redirigée vers l'effort de guerre, laissant peu de place aux besoins de santé.
Le soutien international pour pallier les lacunes
Face à ces difficultés, des organisations humanitaires tentent d'alléger le fardeau des patients et des soignants. En Ukraine, la mission Solterre, soutenue par le fonds d'aide humanitaire suisse, offre des ressources pour financer les traitements et soutenir les jeunes patients traumatisés par la guerre.
Gioele Scavuzzo, chef de la mission, résume l'ampleur du défi: "Malheureusement, les enfants atteints de cancer mènent une double guerre. La première est la lutte contre le cancer, associée à des traumatismes psychiques et physiques. Le second traumatisme résulte des conditions de guerre, ce qui signifie que les traitements et les processus de guérison peuvent être retardés ou aggravés par le traumatisme de guerre."
Ces fonds permettent notamment d'améliorer la prise en charge des enfants transférés dans d'autres structures et d'assurer un soutien psychologique aux familles confrontées à l'insoutenable.
12h30
Berlin a convoqué l'ambassadeur russe après l'expulsion de journalistes allemands de Russie
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a annoncé que Berlin avait convoqué l'ambassadeur russe suite à l'expulsion de deux journalistes de la chaîne publique allemande ARD.
"L'expulsion des collaborateurs de l'ARD par la Russie est inacceptable et les raisons invoquées sont tout simplement fausses et mensongères. Nous condamnons cela sans équivoque, c'est pourquoi nous avons convoqué aujourd'hui l'ambassadeur russe", a déclaré la cheffe de la diplomatie lors d'une conférence de presse avec son homologue néo-zélandais Winston Peters.
12h05
L'attaque russe de jeudi répond aux frappes d'ATACMS, selon Moscou
Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que les frappes massives jeudi contre l'Ukraine était sa réponse aux tirs de missiles américains ATACMS contre le territoire russe, malgré sa mise en garde et sa menace d'escalade militaire adressée à l'Occident.
"Il s'agit d'une réponse aux attaques continues contre notre territoire à l'aide de missiles ATACMS", a-t-il ajouté depuis Astana, au Kazakhstan, en marge d'un sommet régional, disant que 90 missiles et 100 drones explosifs avaient été utilisés. 17 cibles auraient été détruites.
Il a affirmé que l'attaque record de drones explosifs de mercredi faisait également partie de cette réponse.
10h30
Volodymyr Zelensky accuse la Russie de larguer des "bombes à sous-munitions"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d'avoir frappé son infrastructure énergétique avec des bombes à sous-munitions, minant de facto ces sites et compliquant les réparations, une escalade "méprisable".
Les attaques massives de la Russie contre l'infrastructure énergétique ukrainienne, comme celle menée jeudi, prouvent que l'Ukraine "a besoin de systèmes de défense aérienne dès maintenant", a insisté Volodymyr Zelensky, sur les réseaux sociaux.
"C'est particulièrement important en hiver, lorsque nous devons protéger nos infrastructures contre les attaques délibérées des Russes", a-t-il encore insisté.
10h15
L'Ukraine intercepte 79 missiles et 35 drones russes
L'armée de l'air ukrainienne a dit avoir intercepté dans la nuit 79 missiles et 35 drones explosifs russes lors d'une nouvelle attaque massive aérienne de l'armée russe, qui a laissé au moins un million d'Ukrainiens sans électricité.
Au total, la Russie a tiré 91 missiles et 97 drones d'attaque qui visaient "les infrastructures énergétiques de l'Ukraine", a indiqué l'armée de l'air dans un communiqué publié sur Telegram.
09h30
Au moins un million d'Ukrainiens sans électricité après l'attaque aérienne massive russe
Plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité dans l'ouest du pays après une attaque aérienne massive de la Russie contre les infrastructures énergétiques civiles de sa voisine.
Le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité, Yasno, a indiqué qu'il y a des "coupures d'urgences dans tout le pays à cause de l'attaque de l'ennemi". Selon lui, l'énergéticien Ukrenergo prévoit des coupures de courant jusque dans la soirée.
Plusieurs régions touchées
Le gouverneur de la région de Lviv a fait état peu avant 10h locale de "523'000 abonnés (qui) sont sans électricité à cause des frappes matinales". Les autorités régionales de Rivné ont déclaré que 280'000 personnes étaient privées d'eau courante, et que des coupures d'eau courante étaient également recensées.
"Tous les services compétents travaillent à l'élimination des conséquences de l'attaque", a indiqué sur Telegram le gouverneur.
Dans la région voisine de Volyn, 215'000 habitants sont plongés dans le noir, selon le gouverneur.
La région occidentale de Ivano-Frankivsk connaît, elle aussi, des coupures de courant, tout comme celle de Khmelnytsky, dans le centre de l'Ukraine, ont aussi fait état de coupures de courant, mais n'ont pas chiffré la population affectée.
Dans le sud du pays, le maire de Mykolaïv a annoncé que les tramways et les trolleybus ne roulaient pas du fait des coupures, et les écoles resteront fermées jeudi.
07h05
Moscou dit avoir abattu des drones pendant la nuit
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au-dessus de la région de Briansk, proche du Belarus, de la Crimée et de la région de Rostov (sud).
06h30
L'Ukraine rapporte une "attaque massive" sur ses infrastructures énergétiques
L'Ukraine a fait état d'une "attaque massive" contre ses infrastructures énergétiques et dit avoir dû procéder à des délestages notamment à Kie.
Alors que les températures avoisinent 0 degré, "une fois de plus, le secteur de l'énergie est soumis à une attaque massive de l'ennemi", a déclaré le ministère de l'Energie sur Facebook.
Des coupures de courant d'urgence ont été mises en oeuvre notamment à Kiev, Odessa et Dnipro, a précisé l'opérateur DTEK.
Une alerte aérienne a été déclenchée à l'échelle de tout le pays, l'armée de l'air ukrainienne faisant état de tirs de missiles visant surtout les régions d'Odessa (sud), de Kirovograd (centre), de Kherson (est) et de Mykolaïv (sud).
05h30
Donald Trump nomme un fidèle comme émissaire pour l'Ukraine et la Russie
Donald Trump a annoncé nommer l'ancien général Keith Kellogg, qui lui est très fidèle, comme émissaire pour l'Ukraine et la Russie. "Il est avec moi depuis le début! Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l'Amérique et le monde sûrs à nouveau!", a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social.
Très critique des milliards de dollars débloqués par les Etats-Unis pour l'Ukraine, Donald Trump a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou, sans jamais expliquer comment.
L'ancien général nommé par le républicain pour piloter cette mission a brièvement présidé le Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, lors du premier mandat de Donald Trump.
04h30
Les Etats-Unis appellent l'Ukraine à baisser l'âge minimal de la mobilisation
Les Etats-Unis ont appelé l'Ukraine à passer l'âge minimal pour la mobilisation militaire à 18 ans pour compenser le manque de soldats face à l'avancée des forces russes. Kiev a déjà abaissé cette année l'âge pour la mobilisation de 27 à 25 ans.
Cet appel intervient quelques semaines avant l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui pourrait adopter une nouvelle approche et pousser Kiev à négocier avec Moscou, alors que les Etats-Unis ont jusque-là massivement soutenu l'Ukraine en lui fournissant des armes.
Un haut responsable de l'actuelle administration américaine a déclaré sous le couvert de l'anonymat que l'Ukraine faisait face à une crise "existentielle" dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse, face à un ennemi aux forces plus nombreuses et mieux équipées.