On nous avait promis du grand spectacle avec Robbie Williams en ouverture de Paléo... on ne nous avait pas menti ! C'est en effet une foule hystérique qui a accueilli l'infatigable Britannique de 41 ans sur la plaine de l'Asse. Un public captivé par une véritable bête de scène qui l'a fait chanter, rire, danser, et qui joue même à se faire huer, parfois...
Pour décrire le personnage Robbie Williams, on évoque souvent le "bad boy", ses tatouages, ses extravagances, ses cures de désintoxication, son passé de chanteur de boys band. Lui-même en joue: en moins de 40 secondes, il raconte sa carrière, des Take That à la scène de Paléo. L'Anglais est avant tout un chanteur-caméléon, capable de se mettre en scène, de passer en un éclair de l'humour à l'émotion, quitte à en faire trop, parfois.
"Pop de stade"
L'artiste aux 70 millions d'albums vendus a enchaîné les tubes. La Plaine bouge en rythme sur "Rock DJ". Deux notes de "Feel" ou "Angels" et c'est toute l'assistance qui chante en choeur les slows incontournables de la fin des années 90. Autre séquence émotion lorsque le père de la pop-star monte sur scène pour interpréter avec lui un "Better man" tout en douceur. Et lorsque débute "Supreme", on imagine sans peine des stades remplis.
Grimaces et autres facéties font partie de la performance de Robbie Williams sur scène. [Laurent Gilliéron - Keystone]
Mais non content d'interpréter son seul répertoire, Robbie Williams s'approprie aussi avec brio les grandes chansons pop-rock des dernières décennies. Il singe Justin Bieber, termine un morceau par un refrain de U2, reprend "Royals" de Lorde ou "I love Rock'n'roll" de Joan Jett, rend hommage à Queen avec "We will rock you" et "Bohemian Rhapsody", fait entonner "Wonderwall" d'Oasis au public... la hache de guerre serait-elle enterrée avec les frères Gallagher? Puis il termine, majestueux, avec "My Way" de Frank Sinatra.... et on en redemande!
Jessica Vial