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Le bilan du groupe PLR

M. Pelli au National en 2011
Fulvio Pelli, président du PLR, a plusieurs équations difficiles à résoudre.
Pas toujours facile de faire passer ses idées lorsqu'elles sont moins tranchées que celles des socialistes ou de l'UDC! Pour le groupe PLR aux Chambres fédérales, ces quatre dernières années ont été marquées par de nombreux échecs.

C'est là tout le problème de ce groupe parlementaire, alors que les intentions de vote en faveur du PLR s'érodent: de 17,7% de votes en 2007, il ne récolterait que 15,6% d'intentions selon le dernier baromètre électoral de la SSR. On est donc loin des 20% d'ambitions affichées.

Il faut dire que le parti n'a cessé de perdre des électeurs,  grignoté sur sa droite par l'UDC et par la venue - au centre - de nouvelles formations comme le Parti bourgeois démocratique et les Vert'libéraux.

Des dossiers embarrassants

La législature est aussi marquée par plusieurs "affaires" qui embarrassent les libéraux-radicaux. On pense évidemment au sauvetage d'UBS et aux parachutes dorés de certains dirigeants - autant de dossiers qui ternissent l'image du PLR, considéré comme le parti des grandes banques.

Plus récemment, c’est l’attitude du groupe libéral-radical dans le dossier du nucléaire qui est restée incomprise. Alors que le Conseil fédéral s'est déclaré en faveur d'une sortie progressive de l'atome, les conseillers nationaux libéraux-radicaux se sont abstenus lors de ce vote historique. L'attitude est révélatrice de la position du groupe, tiraillé entre la sauvegarde des intérêts d'économiesuisse et la volonté populaire de tourner le dos au nucléaire. Du coup, le PLR a certes montré une image de groupe uni, mais il a aussi transmis un message peu clair dans un dossier très émotionnel.

Sauver un deuxième siège

Or, de la force de ce groupe parlementaire dans le nouveau parlement dépendra la réélection des deux ministres PLR le 14 décembre. Il faut d'abord attendre les résultats du 23 octobre pour connaître les forces en présence, mais la menace plane sur l'un des deux sièges libéraux-radicaux. Une attaque manquée avait eu lieu au moment du départ de Pascal Couchepin, puisque l'UDC et le PDC convoitaient le siège du Valaisan.

Cette fois, UDC et socialistes revendiquent deux sièges et une possible coalition du centre-gauche pourrait sauver Evelyne Widmer-Schlumpf. Le PLR aurait donc à se battre contre le PDC et les Verts pour sauver son deuxième ministre. Sans garantie de victoire.

Pierre Jenny

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