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Le Prix de la danse de Lausanne, un ballet aussi déployé sur internet

Répétitions d'une classe de danse contemporaine le premier jour du 46e Prix de Lausanne le 29 janvier 2018. [Keystone - Valentin Flauraud]
Danse: Prix de Lausanne / Vertigo / 5 min. / le 30 janvier 2018
Le Prix de Lausanne est l'un des grands rendez-vous mondiaux de la danse classique. Le concours se tient au Palais de Beaulieu jusqu'au 3 février, mais vise également internet et les réseaux sociaux pour se faire connaître.

48 filles, 27 garçons. Les plus jeunes ont tout juste 14 ans. Les plus expérimentés frisent les 18 ans. Elles et ils sont le fruit d’une première sélection effectuée à distance: 380 vidéos envoyées à Lausanne depuis Rio de Janeiro, New York, Séoul, Moscou ou Berlin.

Une semaine de préparation avant la finale

L’ambiance est studieuse, toujours concentrée, nerveuse parfois dans les salles de répétition du Prix de Lausanne, concours international de danse dont la grande finale a lieu cette année le samedi 3 février au Palais de Beaulieu.

Les planchers de Beaulieu sont recouverts de tapis de danse. L’ambiance est feutrée, chuchotée. Dans une salle annexe, une dizaine de jeunes filles en maillot de danse suivent un cours de contemporain. Leur professeur Duncan Rownes leur montre les mouvements, les corrige en anglais. Un pianiste accompagne les enchaînements. Sur la galerie, attentives, il y a les mamans.

Répétition du projet chorégraphique du Prix de Lausanne 2018. [Prix de Lausanne - Rodrigo Buás]

Dans la salle principale, on répète des mouvements imposés, des extraits de "Giselle", du "Lac des Cygnes", "Coppelia"… les grands classiques du ballet du 19e siècle. En plus du maquillage et du chignon de rigueur, ces danseuses portent pointes et tutus lesquels dialoguent dans un bruissement d’étoffe et un léger martèlement sur le parquet.

Dans une autre salle, ce sont 51 jeunes venus des grandes écoles de ballet du monde entier qui préparent un projet chorégraphique à découvrir ce samedi en apothéose de la finale.

Le Prix de Lausanne, c’est la possibilité d’entrer par la grande porte dans les écoles professionnelles partenaires de l’événement. De poursuivre sa carrière vers le professionnalisme et, qui sait, les scènes les plus prestigieuses. La préparation du Prix se déroule à Lausanne durant toute la semaine.  Samedi, il se déploiera en simultané dans le monde entier.

Atteindre les jeunes grâce à Internet

La danse use les parquets, mais elle vise aussi la Toile. Le président du Prix de Lausanne, Stéphane Lagonico explique que le Prix de Lausanne est avant tout une affaire de jeunes: "On a toujours eu à Lausanne un œil sur l’avenir de la danse et cet avenir, comme on le sait, c’est la jeunesse. Celles et ceux qui suivent nos danseurs, grâce au live streaming – on en a un en Chine, plus un partenariat avec la chaîne Arte, plus sur notre page Facebook – font également partie de cette catégorie d’âge".

Grâce à Snapchat, Facebook et Instagram, nos followers peuvent vivre le Prix comme s'ils étaient à Lausanne. Pour nous, les réseaux sociaux sont devenus essentiels…

Stéphane Lagonico, président du Prix de Lausanne

"Nous avons réalisé que le Prix de Lausanne était global. Son public se trouve dans le monde entier" ajoute Stéphane Lagonico. "On accueille aujourd’hui un tiers de nos candidats d’Extrême-Orient; nous effectuons nos présélections en Chine, en Amérique du Sud, aux États-Unis, à Dresde… Grâce à ces présélections, nous allons toucher un public mondial et nous souhaitons nous adresser à ce public global. La presse traditionnelle ne suffit plus pour toucher un jeune danseur à Mexico City ou une aspirante danseuse à Séoul".

En vrai ou via internet, la finale, débute ce samedi dès 14h30. Avec la possibilité de suivre l’événement en streaming en direct sur le site du Prix de Lausanne.

Thierry Sartoretti/aq

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