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"Je suis un poids plume", une histoire de vie et de boxe

La comédienne Stéphanie Blanchoud présente "Je suis un poids plume". [Photo envoyée par le Théâtre du Pommier - Johannes Vandevoorde]
Séquence 4 / Vertigo / 5 min. / le 17 octobre 2017
Tomber, se relever. Ce qui vaut pour la boxe vaut pour la rupture amoureuse. Avec son spectacle "Je suis un poids plume", Stéphanie Blanchoud frappe et raconte. À découvrir à Neuchâtel, au CCN Théâtre du Pommier.

Sur la scène, un peu ring. Il y a le sac et son sparring-partner, le boxeur Ben Messaoud Hassen. La boxe, Stéphanie Blanchoud y est venue par hasard. En cherchant un sport qui puisse la "cadrer" suite à une "période un peu down".

Installée à Bruxelles, la comédienne belgo-suisse pousse la porte de la salle de Ben Messaoud Hassen, quartier d'Ixelles. Une atmosphère de sueur, d'agressivité, de contrôle, d'effort et encore d'effort. Elle observe, elle se lance. C'était il y a 5 ans et depuis la boxe ne l'a plus quittée.

Une comédienne complète

Stéphanie Blanchoud est comédienne. Pour le cinéma ("La Régate" en 2011), pour la télévision (les séries "Ennemi public" et "Entre chien et loup"). Pour le théâtre aussi, avec ses propres pièces dont "Jackson Bay", montée au Théâtre du Loup à Genève l'an passé. Elle chante également son propre répertoire qui comprend déjà deux albums dont le dernier porte un titre très beckettien: "Les beaux jours". Et la boxe dans tout ça?

Deux entraînements par semaine, des combats rapides avec son sparring-partner en fin de séance et l'envie de raconter une histoire. Une histoire de vie et de boxe. Pas la biographie d'une boxeuse célèbre comme Anne Wolfe ou militante comme Dallas Malloy. Pas le récit fictionnel d'une boxeuse en plein combat (Eastwood l'a si bien réalisé au ciné avec "Million Dollar Baby").

"Je suis un poids plume"

Stéphanie Blanchoud a enfilé ses gants rouges, accroché son sac en cuir Red Star Belgrade et imaginé "Je suis un poids plume", un spectacle qui raconte la chute et la résilience, la fin et le recommencement. Des instants de vie comme des rounds: ne pas baisser la garde, encaisser, se relever, repartir au contact.

Il y a la chanson "Eye of the Tiger", bien sûr, cet incontournable des salles d'entraînement. Mais il y a aussi le contrepoint de Bach dans ce spectacle et une histoire d'appartement qu'il faut vider. Comme on vide son sac.

Thierry Sartoretti/mg

"Je suis un poids plume", Neuchâtel, CCN Théâtre du Pommier, les 17 et 18 octobre 2017.

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