Operalab, un projet pour créer une passerelle entre formation et création
Sélectionnez quinze jeunes artistes - chanteuses, danseurs, performeuses, designers, auteur ou compositeur - sortis récemment des Hautes écoles d'art de Suisse romande (HEM et HEAD à Genève, Manufacture à Lausanne et Institut littéraire suisse à Bienne). Mettez à leur disposition les compétences de professionnels chevronnés, un espace artistique et des appuis techniques. Pendant huit mois, offrez-leur enfin une résidence durant laquelle ils vont créer ensemble une oeuvre originale. Secouez le tout et voilà Operalab.
Rendue publique mercredi, la structure Operalab réunit six institutions culturelles: le Grand Théâtre de Genève, la Comédie de Genève, quatre HES, et un partenaire privé.
Un laboratoire d'idées
Ce nouveau laboratoire a pour ambition de faire émerger les idées de la nouvelle génération. Pour Aviel Cahn, directeur du Grand Théâtre et cheville ouvrière du projet, il n'existe pas en Suisse et probablement dans le monde un tel opéra studio interdisciplinaire. "C'est le lieu le plus important pour découvrir les nouveaux talents. Parce qu'un CV, ça ne me dit rien, une audition, ça me dit peu".
Au côté des institutions publiques figure un partenaire privé, Flux Laboratory, qui accueillera les résidents. Sa fondatrice, Cynthia Odier, explique: "On pourra leur insuffler notre expérience, c'est-à-dire toute cette tendance à être libre, à s'exprimer, à se tromper, à douter d'eux-mêmes. Et on sera là quand ils auront besoin de nous".
Les membres d'Operalab travailleront sur un mode collectif et pour un même salaire (2'500 francs par mois pour un mi-temps), quelle que soit la discipline. Au bout des huit mois de résidence, en septembre prochain, ils présenteront leur production de théâtre musical au public au nouveau Cube de la HEAD, à Genève.
Sylvie Lambelet/ld