A l'annonce de la nomination du chef espagnol Jesus Lopez Cobos comme nouveau chef titulaire de l'Orchestre de chambre de Lausanne en 1989, nombreux furent les observateurs qui exprimèrent des doutes quant au bien-fondé d'un tel choix.
Le chef espagnol s'était fait d'abord une réputation de chef symphonique ou d'opéra, aussi comment saurait-il redonner à une formation de chambre la confiance qui lui avait manquée depuis le départ de son chef Armin Jordan?
L'OCL lui doit en partie son actuelle santé
Contre tout attente, Jesus Lopez Cobos a mené un travail tout à son image, celle combinant deux qualités souvent incompatibles: l'élégance et convivialité.
Choisissant de se domicilier à Lutry, il a incontestablement jeté son dévolu sur une région et une mentalité qui lui convenaient à merveille. Son autorité dans la fosse a installé l’OCL à l'Opéra de Lausanne. Et si l'OCL jouit aujourd'hui d'une santé florissante, il le doit pour une grande part à l'impulsion du défunt chef.
Jean-Pierre Amann/olhor