La chanson célèbre la new wave

Après un premier album toujours introuvable en Europe, le chanteur canadien a séduit les amateurs de chanson mélancolique et moderne avec "Une version améliorée de la tristesse", une suite hallucinante de perles électro pop efficaces.

>> A voir: le clip de "Bien réel" :

Avec sa voix de crooner à la Christophe et ses talents de mélodiste, Peter Peter tricote une variété haute couture, inspirée tant par le minimalisme gothique que par l’esthétique fluo. Ce beau gosse à l’allure de surfer australien aime tromper son monde. Après cette une ode à la mélancolie, il vient de produire un album plus contrasté intitulé "Noir Eden", un disque en forme d’oxymore qui alterne les climats et les orchestrations, tant techno que folk. On y trouve même une chanson écrite pour Céline Dion : " Loving Game", sa seule chanson en anglais, un clin d’œil aux débuts eighties de la diva canadienne de la pop.

_{En concert le 22 mars.}

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Dr. - Shayne Laverdière

Lescop a lancé en 2011 la tendance de l’électro dans la chanson française avec son tube "La forêt".  Cet héritier de Taxi Girl et de Joy Division allie dans ses morceaux la raideur du post punk au minimalisme de l’électro. Il en ressort une pop noire et monocorde que le chanteur entonne avec un détachement trompeur.

Lescop, c’est une voix ou plutôt un timbre mat et envoûtant, ce sont des basses profondes qui ancrent chaque titre, l’animalise, mais c’est aussi une élégance dans l’écriture, une plume sèche qui plonge l’auditeur dans des espaces troubles, entre chien et loup. Le dernier album de Lescop est d’ailleurs tout entier dédié à la nuit blanche et menaçante.

_{En concert le 23 mars.}

C’est l’autre nouveau talent de la chanson romande : Régis, ancien chanteur punk devenu une des plumes les plus précises de cette nouvelle scène. Ses textes rappellent par leur poésie alambiquée les fulgurances d’un Gainsbourg. Comme le génie de "Melody Nelson", Régis séduit par sa voix enfumée, par son phrasé lassé. L’homme a de la personnalité, du style et il parvient à imposer sa singularité tout au long d’un premier album dense et ombrageux.

L’ombre de certains héros des années 80, comme Daniel Darc, plane sur les mélodies décharnées de Régis, des mélodies pop, injectées parfois d’accents reggae. Cet été, Régis va sortir de l’ombre le temps des festivals. L’occasion de le découvrir aux côtés de ses amis musiciens de Cheptel Records, le label genevois découvreur des nouveaux talents de la chanson suisse.

>> A voir: le clip de "Marche" :

Textes: Michel Masserey

Réalisation web: Olivier Horner