La suite de l'histoire se raconte entre Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson. Fascinés par la froideur funky de Kraftwerk et le P-Funk de George Clinton, entre autres, les trois producteurs vont récupérer de Kraftwerk ce que Kraftwerk avait pris à Detroit, et offriront à l'histoire de la musique, la techno.
La techno de Detroit a été largement ignorée dans son propre fief durant toutes les années 80 – le cas fut différent pour l'Europe, particulièrement l'Angleterre, qui fit exploser ces sonorités et participa grandement à la démocratisation de la Rave Culture et du Clubbing.
INTERDICTION D'UTILISER CETTE IMAGE PAS LIVBRE DE DROITS. [Koh Hasebe - Shinko Music/Getty Images]
Bien que Kraftwerk ne puissent revendiquer à eux tous seuls la paternité de la musique électronique Made In Britain, ils en sont les grands complices. Tout pourrait avoir peut-être débuté avec New Order, le groupe qui naît des cendres de Joy Division.
Pourtant, le Royaume-Uni a régulièrement boudé les 4 robots allemands. Leur première visite au Royaume Uni remonte à 1975, et la critique n'est pas bonne: "désincarné, un son sans émotion, répétitif – Je vous en prie messieurs, laissez les robots hors de la musique", concluait l'article.
C'est vrai qu'en 1975, ce qui cartonne dans le pays, c'est "Bohemian Rhapsody" de Queen, Rod Stewart, ou 10CC.