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"Prisma", la palette orchestrale colorée du tandem féminin Marzella

Marzia Celii et Ella Malherbe du groupe Marzella. [DR - Anne Gerzat]
"Prisma", la palette orchestrale colorée du tandem Marzella / Vertigo / 7 min. / le 19 mai 2023
Duo composé d'Ella Malherbe et Marzia Celii, Marzella publie son troisième enregistrement après avoir signé la bande originale du documentaire "Cascadeuses" d'Elena Avdija. Dans "Prisma", le tandem chante la mélancolie en français, anglais et italien sur un fond pop, folk et rock orchestré et coloré.

"Prisma" se veut le reflet des différentes identités de ces deux auteures-compositrices et multi-instrumentistes vaudoises aux origines italiennes et irlandaises. En dix chansons qui alternent les intensités mélodramatiques et mélodiques, les deux amies d’enfance qui se sont rencontrées sur les bancs de l'école évoquent un large spectre d’états d’âme et de peines sentimentales, quelle que soit la langue utilisée. Dès le début de l’aventure Marzella, elles ne s’imaginaient en tout cas pas écrire dans une seule langue.

"C'est venu très naturellement. On a d'abord écrit en anglais et italien, avant que le français n'arrive quelques années plus tard. On n'était pas très à l'aise avec le français et il y avait sans doute une mise à nu qui nous effrayait. Cela a été un véritable challenge dans un premier temps, mais maintenant qu'on y a goûté, le français a tout autant d'importance que l'anglais et l'italien", expliquent à la RTS Ella Malherbe et Marzia Celii.

Trois langues et autant de climats

Dans leur travail d’écriture et de composition, les deux jeunes femmes n’ont aucun rôle attitré. Elles écrivent ensemble ou chacune de leur côté, mais admettent que le choix de la langue détermine souvent l’atmosphère et l’humeur d’une chanson: "C'est vrai que chaque langue amène un sentiment différent et automatiquement un style de musique différent en général. Mais ce n'est pas toujours le cas. L'italien amène ainsi une dimension plus dramatique ou mélancolique et les deux autres langues ont aussi leurs spécificités".

A la croisée de la pop anglo-saxonne, de la chanson italienne et française ainsi que des musiques de film, le nouvel album de Marzella assume sa diversité musicale, alors qu’en terme textuel il penche souvent vers un côté très mélancolique, comme le titre "Never Again" né alors que Ella Malherbe avait le sentiment d’être au bout de sa vie: "C'était un moment où j'en avais marre, où il fallait que je me reprenne en main. J'ai écrit cette chanson assez rapidement une fois que j'avais mis les mots sur ce que je voulais. Mais en parallèle, une autre histoire s'est mêlée à mes émotions. Depuis longtemps, j'avais envie d'une chanson où je puisse danser sur scène et partager avec le public. Ces deux aspects contraires ont fini par donner cette chanson".

Un titre ultra-mélodique et en clair-obscur qui a le potentiel pour devenir peut-être comme "Lovely Bird" par le passé un tube en Slovénie, où Marzella va se reproduire cet été après y avoir été introduite par des amies musiciennes et un programmateur de festival.

Olivier Horner

Marzella, "Prisma" (Earth to Sky).

En concert au Palp Festival, Gare de Loèche, le 27 mai; Estivale Openair, le 27 juillet; Maracas, Lausanne, le 26 août; Francomanias de Bulle, le 1er septembre 2023.

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