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La pop flamboyante de Panda Lux au festival Zermatt Unplugged

Les membres du groupe Panda Lux. [DR]
La pop flamboyante de Panda Lux prend des hauteurs / Vertigo / 7 min. / le 14 juillet 2021
Les Saint-Gallois de Panda Lux se produisent ce vendredi au festival Zermatt Unplugged. Ils y présentent leur nouvel album "Fun Fun Fun", synonyme d'un nouveau son tout en contrastes et en maturité.

Le festival Zermatt Unplugged se tient du 15 au 25 juillet dans la station valaisanne. Parmi les artistes suisses à s’y produire, Panda Lux, un jeune groupe originaire de Rorschach dans le canton de Saint-Gall dont les membres vivent principalement à Bâle.

Après "Versailles" en 2017, disque pop et indé, Panda Lux revient avec un deuxième album nommé "Fun Fun Fun", sorti en 2020. Un titre lumineux derrière lequel se cachent des morceaux subtils et tortueux, mêlant expérimentation et richesse mélodique.

Une prise de risque réfléchie

Une prise de risque que le groupe assume. Le batteur Moritz Widrig et le bassiste Janos Mijnssen précisent: "au premier abord, l'évolution n’est pas évidente car les albums sont sortis à la suite. Mais en vérité, ils ont été écrits et composés à près de six ans d'intervalle. Nous avions en moyenne 18 ans à l’époque du premier album, et 25 ans pour le deuxième. Beaucoup de choses nous sont arrivées entre-temps."

>>À regarder, le clip de "1/4 Life":

Le groupe étudie la musique, puis l’électronique et les softwares de production musicale. Un investissement qui leur permet de réaliser l’essentiel de leur second disque seuls et qui impacte grandement la formation et sa musique. "Sur cet album, le regard est clairement introspectif. Nous sommes dans un retour à la réalité, dans le constat que chaque sentiment a déjà été vécu. Lorsqu'on arrive au milieu de la vingtaine, on a déjà ressenti un large panel d’émotions et de sentiments, et l’on se demande si les choses vont s’améliorer dans les quarante ou soixante années à venir", explique le groupe.

Le choix de l’allemand

Panda Lux a choisi de chanter en allemand plutôt qu'en dialecte saint-gallois, bien que le suisse allemand soit très populaire Outre-Sarine. "Cela s’est fait très naturellement", explique le chanteur Silvan Kuntz. "Dès l’âge de 13 ans, j’ai commencé à écrire des textes et à chanter en allemand, parce que c’est la langue qui m’était la plus proche. Mes deux parents viennent d’Allemagne et j’ai grandi en parlant allemand. J’ai appris le dialecte au jardin d’enfants, mais l’allemand a toujours été le véhicule le plus naturel". Et d'ajouter en souriant: "il faut dire qu'il n’est pas simple de chanter en Saint-Gallois, il y a quelques groupes qui le font bien, mais ce dialecte a une mauvaise réputation parce que les sonorités sont très nasales".

Le Saint-Gallois n’est pas très sexy.

Silvan Kuntz

De l’électro à la musique tropicale

Panda Lux jongle avec des univers musicaux très différents, de l’électro à la pop en passant par le flamenco et la musique tropicale. Janos Mijnssen: "nous éprouvons le besoin de toujours nous renouveler, de chercher de nouvelles influences. Comme nous travaillons tous dans le domaine musical, nous sommes constamment bombardés d’idées. Silvan a étudié la guitare classique, Samuel la guitare jazz, Moritz et moi la composition pour le cinéma et le théâtre. Ce sont des mondes très différents qui se rencontrent."

Propos recueillis par Michel Masserey

Adaptation web: Myriam Semaani

Panda Lux, en concert au festival Zermatt Unplugged, ve 16 juillet.

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