Ces dernières années, le gouvernement britannique a lancé, sous la pression des éleveurs, des campagnes d'abattage massives menant à une hécatombe de blaireaux. Malgré les vives protestations des défenseurs de la faune, dont la fondation de Brian May très active dans la protection de cet animal.
Le blaireau, ce sympathique fouisseur noir et blanc, de son nom latin meles meles, vit dans des terriers, et a tendance à faire enrager les éleveurs britanniques de bovins. Car à l'instar de ses cousins pangolins, chauves-souris et autres visons, l'animal a la fâcheuse habitude d'être porteur et transmetteur de maladies. En l'occurrence, pour le blaireau, pas à l'humain, mais à la vache. Plus précisément, il est accusé de propager la tuberculose bovine.
En mars dernier, en plein éclatement de la crise du coronavirus, et après des mois de campagne pour l'élaboration d'un nouveau vaccin destiné aux vaches, le gouvernement a décidé de suivre l'option proposée par le guitariste. Il a organisé une grande campagne de vaccination des bovins du Royaume-Uni afin d'atteindre l'immunité de troupeau.
Un parfum pour sauver les blaireaux
Mais aujourd'hui encore, après des années d'extermination méthodique, le blaireau anglais, the Cute Badger, reste menacé. Brian May, jamais à court d'idées, lance ces jours, en partenariat avec une maison de cosmétiques, un parfum aux senteurs "de bois de santal, de musc et de fourrure de blaireau propre", a dit une source anonyme au quotidien The Sun. Le guitariste mythique évoque quant à lui des "effluves de la campagne anglaise". Ce parfum, Brian May l'a appelé "SAVE ME" et ses ventes ont pour but de récolter des fonds pour protéger les blaireaux.
En Suisse aussi, même si l'on ne peut pas pour le moment se procurer la fragrance blaireau de Brian May, ces animaux se font remarquer. Bien installés dans le pays, leur population augmente. Une croissance qui commence à agacer les éleveurs bovins, inquiets à l'idée d'une épidémie, et les producteurs de maïs dont les cultures peuvent être gravement ravagées par ce coquin de mustélidés…
Sujet radio: Benjamin Luis
Adaptation web: ld