Petite Noir, la pop hybride en version sud-africaine

Depuis quatre ans, le Sud-Africain Petite Noir ne cesse de monter en puissance. Sa pop hybride et inventive, où se télescopent new wave et afrobeat, se double d'une dimension réflexive qui interroge l'identité africaine et la représentation de la diaspora. Yannick Ilunga à l'état civil a ainsi qualifié sa démarche et son style de "Noirwave".

>> A écouter: l'album de la semaine "La Vie est belle/Life is Beautiful" de Petite Noir dans "pl3in le poste" :

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Domino Recording

Une manière pour le jeune homme de 29 ans qui a grandi au Cap de faire aussi référence à un mouvement social du continent africain qu'il évoque abondamment sur son deuxième album publié en fin d'année dernière, "La Maison noir/The Black House". Lui indique aimer dans un même élan Lil B et Morrissey, Drake et Radiohead, ce qui explique un son à la fois ardent et glacé.

Voix passionnante d'une oeuvre aussi conceptuelle que futuriste, le chanteur et musicien a été encouragé à ses débuts par Mos Def ou Solange Knowles. Pour qualifier sa musique, The Guardian évoquait "Joy Division chez Paul Simon". Une belle caisse de résonance pour ce talent brut qui a convié la voix de Saul Williams sur son dernier disque et s'est offert encore un duo avec Baloji. Nul doute que Petite Noir deviendra grand.

Olivier Horner

_{Le M4Music s’arrête au Studio 15 de Lausanne le 14 mars.}