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Disparition de l'accordéoniste Marcel Azzola, accompagnateur de Brel

Marcel "Chauffe Marcel" Azzola n'est plus
Marcel Chauffe Marcel Azzola n est plus / L'actu en vidéo / 1 min. / le 22 janvier 2019
L'accordéoniste français Marcel Azzola, qui a accompagné les plus grands noms de la chanson française comme Jacques Brel, Barbara ou Edith Piaf, est décédé lundi à 91 ans, a annoncé son agent.

Son coeur a lâché, a confirmé sa compagne. C'est lui le Marcel du "chauffe, Marcel, chauffe!" lancé par Brel dans son enregistrement en direct du titre "Vesoul" en 1968.

Il est aussi connu pour avoir enregistré une centaine de musiques de films, dont ceux de Jacques Tati ("Mon oncle", "Playtime").

>> Retour sur sa carrière dans La Matinale :

L'accordéoniste Marcel Azzola (g.) lors d'un concert le 1er janvier 2004. [AFP - Jacques Demarthon]AFP - Jacques Demarthon
L'accordéon de Marcel Azzola s'est tu. Avec lui, tout un pan de la chanson française disparaît / La Matinale / 1 min. / le 22 janvier 2019

Accordéon et jazz

Le musicien a aussi contribué à faire progresser l'accordéon d'un point de vue technique et lui a donné un souffle nouveau en "osant le jazz", selon l'expression de Philippe Krümm, responsable du magazine "Accordéon Accordéonistes".

Ses héritiers le vénèrent: "Il a toujours été un point de mire", affirme Richard Galliano. Son jeu tout en nuances et son phrasé "avec une dynamique très particulière, très bebop, forçaient l'admiration.

Sa technique lui a permis de se glisser avec aisance dans le monde du jazz, aux côtés de Stéphane Grappelli notamment et d'être un acteur du rapprochement entre jazz et musette dans les années 1980.

agences/br

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Biographie

Né le 10 juillet 1927 dans le XXe arrondissement de Paris, de parents immigrés italiens installés à Pantin, le petit "Marcello" a été sensibilisé très tôt à la musique. Après le violon, son père, maçon et musicien amateur, l'oriente vers l'accordéon. Attilio Bonhommi, son second professeur, lui a inoculé l'amour de cet instrument.

Après son premier concours en 1937, il accompagne l'année suivante au débotté la chanteuse réaliste Fréhel lors d'un radio-crochet. Sa carrière est lancée. Sa culture classique, son habileté à déchiffrer, ont fait de lui dès la fin des années 40 un accordéoniste de studio très demandé. En 1949, il participe à l'enregistrement de "Sous le ciel de Paris" d'Edith Piaf.

Puis vinrent Gilbert Bécaud, Barbara, Boris Vian, Mouloudji, Juliette Greco, Francis Lemarque ou encore Yves Montand, entre autres.