Frédéric Beigbeder: "En Suisse, il y a davantage de curiosité pour la mort"

A travers les 345 pages de son dernier ouvrage, Frédéric Beigbeder raconte le voyage qu'il a réalisé autour du monde à la recherche des nouvelles solutions pour prolonger l'existence le plus longtemps possible.

Des questions avec lesquelles la Suisse a un rapport sain, selon l'auteur français. "Ici, il y a davantage de liberté et de curiosité", indique au 19h30 Frédéric Beigbeder. "Il existe des lois qui permettent en fin de vie - si on le souhaite et si on est conscient - de partir dans des conditions décentes, foutu pour foutu."

En France, le thème de la mort est moins facile à aborder, poursuit l'écrivain et réalisateur. "Les Français sont très hypocrites et avec un excès de zèle dans le domaine moral, nous sommes en retard sur vous", estime celui qui est désormais marié à une jeune mannequin genevoise.

Je trouve cela normal d'avoir peur de mourir

Dans son roman, Frédéric Beigbeder partage l'expérience de ses rencontres avec des chercheurs avec humour, tout en réalisant une enquête documentée. La mort ne passera pas par moi, dit-il à l'âge de 53 ans.

"Je trouve cela normal d'avoir peur de mourir quand on a une vie relativement épanouie", affirme l'écrivain. "Pourquoi a-t-il fallu que Dieu crée le monde avec la mort? Je trouve un peu sadique de nous enlever tous les bienfaits de la vie et de la nature."

Le dandy et éternel fêtard est-il prêt à tout pour éviter l'inévitable? "J'ai envie de rigoler, j'ai envie que ça dure. Mais si pour cela, il faut faire du sport tous les jours et ne manger que des brocolis en buvant de l'eau, malheureusement je ne vais pas y arriver".

tmun