L'intrigue d'"Horrora Borealis" se déroule entre les rives du lac de Neuchâtel et la Laponie en Finlande. Walker, héros du livre, se retrouve poursuivi dans les rues de la ville et se réfugie dans l'enceinte du festival neuchâtelois Festi'Neuch. Le décor dans lequel il arrive est effrayant, puisqu'il se retrouve au milieu d'une tuerie.
Critiquer les réflexes populaires
Dans ce roman, Nicolas Feuz critique les réflexes populaires, politiques voire médiatiques, qui font régulièrement suite aux attentats et aux fusillades: "J'ai vu, dans le cadre de mon métier [de procureur] plusieurs cas d'homicides et chaque fois on se rabat sur la loi sur les armes et sur le fait que les Suisses ont des armes à la maison. D'où les petites piques dans mon livre".
De Neuchâtel à la Laponie, sans happy-end
"Horrora Borealis" nous emmène des rives du lac de Neuchâtel aux montagnes enneigées de la Laponie, dont la réputation glaciale n'est plus à faire. Pourquoi un tel décor? "C'est un endroit qui se prête bien à un roman policier", non sans rappeler "Shining", de Stephen King. Avec une fin tout aussi tragique? "Je n'aime pas les happy-endings à l'américaine. J'ai souvent regardé des films spécialement américains et si j'avais été le scénariste, j'aurais terminé autrement. Je préfère sortir d'un film ou d'un livre choqué plutôt qu'en soupirant de soulagement!". Vous voilà averti pour la lecture d'"Horrora Borealis".
Nadine Haltiner / Gc