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Le collectif l'AJAR signe "Vivre près des tilleuls", un livre à 18 mains

La couverture de "Vivre près des tilleuls" de L'AJAR. [Flammarion]
Le collectif Ajar présente "Vivre près des tilleuls" / L'invité du 12h30 / 7 min. / le 22 août 2016
La rentrée littéraire 2016 accueille "Vivre près des tilleuls" (Flammarion), un roman écrit par 18 jeunes auteurs réunis au sein du collectif l'AJAR. Deux membres de ce collectif, Guy Chevalley et Aude Seigne, sont les invités du "12h30".

Dans la rentrée littéraire francophone, le livre "Vivre près des tilleuls" (Flammarion) fait déjà figure d’exception. Au total, 18 jeunes auteurs suisses romands ont posé leur plume dans cet ouvrage racontant la perte d'un enfant.

Une expérience littéraire

Fondé en janvier 2012, le collectif l'AJAR s'est donné pour but de tester l'écriture collective, mais aussi de "sortir l'écriture du livre" à travers différents projets. L'un d'eux a été la création d'une auteure fictive, Esther Montandon. Après lui avoir inventé une vie, une œuvre et des souvenirs, le collectif s'est attaqué à l'écriture d'un de ses livres. "Vivre près des tilleuls" est le résultat de cette expérience littéraire.

De l'individuel au collectif

La moitié des pages du livre a été écrite en une nuit, organisée en sessions de 30 minutes. Chaque membre de l'AJAR est l'auteur d'un fragment respectant le style d'Esther Montandon.

Partant d'un acte d'écriture individuel, le texte, harmonisé, relu et réécrit, devient collectif.

sc/sr/aq

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Vivre près des tilleuls

Vincent König est le dépositaire des archives de l’écrivaine suisse Esther Montandon. En ouvrant par hasard une chemise classée "factures", il découvre des dizaines de pages noircies, qui composent un récit intime. Esther a donc tenu un "journal de deuil", dans lequel elle a pour la première fois évoqué la mort de sa fille Louise et l’aberrante "vie d’après". Les souvenirs comme les différents visages de la douleur s’y trouvent déclinés avec une incroyable justesse. Ces carnets seront publiés sous le titre "Vivre près des tilleuls".

Roman sur l’impossible deuil d’une mère, porté par une écriture d’une rare sensibilité, "Vivre près des tilleuls" est aussi une déclaration d’amour à la littérature: ce récit d’Esther Montandon est en réalité l’œuvre d’un collectif littéraire suisse, l’AJAR. Ces dix-huit jeunes auteur-e-s savent que la fiction n’est pas le contraire du réel et que si "je est un autre", "je" peut aussi bien être quinze, seize, dix-huit personnes.

Source: Flammarion

Un nom prédestiné

L'AJAR est l'acronyme de l'Association des jeunes auteur-e-s romandes et romands. Mais c'est aussi sous ce pseudonyme que l'auteur français Romain Gary a publié quatre romans. Émile Ajar a notamment remporté le prix Goncourt en 1975 avec "La vie devant soi".