"Le dernier souffle du Laret", le polar 100% broyard de Noémie Charmoy

L'histoire commence au Gymnase intercantonal de la Broye, à Payerne, où Noémie Charmoy étudie. Son enseignante de français d'alors fait appel à Marc Voltenauer pour être expert dans le cadre du travail de maturité de la jeune femme. L'auteur de romans policiers suisse apprécie l'enquête et l'envoie à son éditrice, chez Slatkine, qui lui donne un retour positif pour une éventuelle publication.

Mais le rôle de Marc Voltenauer ne s'arrête pas là. Tout au long du processus d'écriture, il donne ses conseils et ses astuces à Noémie Charmoy. Que ce soit dans la création du scénario ou la rédaction des passages clés. L'auteur du "Dragon du Muveran" s'est aussi fendu d'un joli commentaire sur la quatrième de couverture du roman de Noémie Charmoy.

J'ai été bluffé! Pour un premier polar, c'est brillant! Il y a de l'humour, un ton franc et direct. Les personnages sont bien campés. Les descriptions, le rythme, l'atmosphère nous embarquent dès les premières lignes.

Un polar au goût de terroir

"Le dernier souffle du Laret" contient tous les codes d'un polar classique. La jeune et brillante journaliste Claire Alderman est retrouvée morte dans une forêt de la Broye. Faut-il creuser du côté professionnel ou privé? Ce sera la mission d'un duo d'inspectrices aussi différentes l'une de l'autre.

Interviewée par la RTS, Noémie Charmoy l'avoue: ce qui l'intéresse, c'est de créer des personnages qui l'inspirent et qu'elle a du plaisir à faire évoluer. Ce duo d'inspectrices est d'ailleurs la première idée qu'elle a eue par rapport à son polar.

Pour apporter de la crédibilité à son histoire, Noémie Charmoy a échangé avec des journalistes, des femmes autour de la trentaine, mais elle a aussi contacté un ancien policier de la brigade criminelle, une procureure, un douanier et une responsable d'établissement médico-social (EMS). A la fois pour avoir des détails techniques en lien avec leur profession, mais aussi pour avoir leur ressenti personnel.

La jeune femme de 18 ans s'est basée sur un terrain connu, la Broye, région où elle a grandi, pour dérouler le fil de son intrigue. Les lieux, en l'occurrence Grandcour, Payerne et Estavayer-le-Lac notamment, sont des endroits qu'elle connaît bien. Quant à Chesard, lieu de la macabre découverte, c'est le hameau natal du grand-père de Noémie Charmoy. C'est d'ailleurs là que coule le Laret, le ruisseau dont le nom figure dans le titre du livre.

Propos recueillis par Yann Amedro

Adaptation web: Sarah Clément

Noémie Charmoy, "Le dernier souffle du Laret", éditions Slatkine.