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"Les versets sataniques" de Salman Rushdie connaissent un nouveau succès de librairie après son agression

"Les versets sataniques" de Salman Rushdie connaissent un nouveau succès de librairie. [Reuters - Chris Pizzello]
La tentative d'assassinat contre Salman Rushdie fait grimper les ventes des "Versets sataniques" / La Matinale / 1 min. / le 23 août 2022
Les ventes de l'ouvrage "Les versets sataniques" flambent sur le web et dans certaines librairies, y compris en Suisse, après la tentative d'assassinat à l'encontre de son auteur, Salman Rushdie.

Depuis l'agression dont a été victime Salman Rushdie, plusieurs librairies mettent son oeuvre en avant en signe de solidarité. Ainsi, à la librairie Payot de la gare à Genève, ses livres sont exposés à côté de la caisse.

A Payot Lausanne, les ouvrages de l'auteur américano-britannique d'origine indienne étaient également mis en exergue, comme l'a expliqué dans La Matinale Pierre-François Clavel, chef du service littérature.

"Dès que nous avons appris l'agression, nous avons mis son roman "Les versets sataniques" en évidence. Malheureusement au vu du succès de la demande, nous n'en avons plus. Mais l'ouvrage est en réimpression, donc dès que nous allons le recevoir, nous allons le représenter".

"C'est un acte de solidarité, nous ne pouvons pas laisser un acte violent face à une liberté de parole d'un écrivain". L'écrivain est la cible depuis plus de 30 ans d'une fatwa de l'Iran.

"Un grand écrivain"

"Mais il est évident que c'est toujours une question d'offre et de demande. Avec cette demande en hausse, nous devons montrer aux clients que nous sommes aussi en lien avec l'actualité."

A la Librairie du Boulevard, à Genève, les ouvrages de Salman Rushdie sont aussi bien visibles. L'acte n'est pas militant, mais il sert à "mettre en avant son œuvre, pour ne pas oublier qu'il est un grand écrivain".

A La Liseuse, à Sion, ses livres étaient aussi mis en évidence, avant la rupture de stock. Un acte de "résistance, car les livres sont un moyen de défendre la liberté d'expression".

Pauline Rappaz/lan

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