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Le Rameau d’or, mythique librairie genevoise, devient un espace culturel

La librairie "Le rameau d'or" à Genève. [https://www.facebook.com/lerameaudorlibrairie/photos/ - Le rameau d'or]
Le Rameau dʹor devient un espace culturel / Vertigo / 4 min. / le 18 juillet 2022
Fin 2019, Frédéric Saenger récupère à Genève la librairie indépendante préférée de Nicolas Bouvier, institution mythique, le Rameau d’Or. Ce passionné décide alors d’en faire un lieu de rencontres artistiques dans lequel se trouve une librairie.

Des lustres accrochés aux grands plafonds, une salle qui fait penser à un thé dansant, d’un romantisme et d’un cachet à couper le souffle. On y sent un passé glorieux, normal: la librairie ouvre ses portes un certain 14 février 1978 par Vladmiir Dimitrijevic un amoureux de littérature qui imagine également les éditions L’Age d’Homme.

L’éditeur-librairie est tellement épris de littérature qu’il ouvre quatre institutions. Dès le début, le Rameau est déjà un lieu de rencontres littéraires. C’est au sous-sol, dans sa cave clandestine que le public se presse pour y rencontrer des écrivains tels que George Haldas et Nicolas Bouvier. On y parle écriture, littérature, musique et voyages. L’habitude est restée, mais désormais les rencontres culturelles touchent tous les domaines de l’art. En plus, elle se font maintenant en plein jour à la lumière naturelle du rez-de-chaussée de la libraire.

Des rendez-vous artistiques pour rester en vie

Des quatre librairies ouvertes par Dimitrijevic, il ne reste que le Rameau, la dernière est devenue le Starbucks de Plainpalais. La mission de son nouveau directeur, Frédéric Saenger est de tout mettre en œuvre pour que la librairie continue d’exister: "Ma mission est que cela n’arrive pas une deuxième fois. On n’arrête pas de voir des librairies à Genève fermer, Le Rameau d’Or est l’une des toutes dernières librairies indépendantes. Nous sommes un bastion de résistance. La culture est trop importante. Une librairie sert à distraire, mais à élever aussi les gens et à construire des ponts entre nous tous".

Créer des ponts, des escaliers, des liens, en proposant des activités culturelles hebdomadaires comme des concerts, des lectures, des rencontres d’autrices et d’auteurs, et même du théâtre, c’est le but de cette librairie mythique.

Le prochain évènement est déjà fixé à mi-août et ce sera l’autrice et sexologue Maïa Mazaurette qui sera invitée à parler de sa pratique d’écrivaine.

Zoom sur les auteurs suisses et sur le théâtre

A l’entrée, la première chose que l’on voit, c’est la vitrine des auteurs suisses et des éditions suisses:  Zoé, la Baconnière, les Editions des Sables, avec des noms d’autrices et d’auteurs suisses romands, Aude Seigne, Max Lobé, Vincent Gilloz…

Plus loin, dans un recoin de la librairie, une sélection théâtre qui fait la joie des metteurs en scène, comédiens et dramaturges romands. On y trouve du moderne comme du classique. De Matéi Visniec à Stanislavski en passant par Shakespeare; les passionnés de théâtre y restent des heures.

Et puis une nouveauté, à l’entrée une table en bois, d’allure simple, c’est "la table de l’écrivain du jour". Le concept? N’importe qui peut, à n’importe quelle heure du jour, venir s’attabler à cette table pour écrire, entre les dénicheurs et les pépites, quoi de plus inspirant?

Layla Shlonsky/aq

Libraire Le Rameau d'Or, Boulevard George-Favon 17, Genève.

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