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La Suisse romande, décor de toujours plus de meurtres... romancés

En Suisse romande, le polar a le vent en poupe. Le nombre de nouveaux auteurs atteint des records
En Suisse romande, le polar a le vent en poupe. Le nombre de nouveaux auteurs atteint des records / 19h30 / 2 min. / le 29 octobre 2021
En Suisse romande, le polar a le vent en poupe. Cette année, le nombre d'autrices et auteurs qui se sont lancés dans l’écriture de romans policiers a fait un bond. Les maisons d'édition ont reçu un nombre record de manuscrits.

Toujours plus d’auteurs et autrices se lancent dans l’écriture d’intrigues policières avec un ancrage régional. Le livre "Backstage" de l'écrivain vaudois Pascal Parrone fait partie de ces romans noirs qui prennent la Suisse romande pour décor.

"Il y a une partie qui se passe ici à Echallens, d'où je viens, explique Pascal Parrone dans le 19h30. Pour moi, c'était plus simple et naturel de l'ancrer dans un environnement que je connais. Si j'avais écris mon polar à New York, ça m'aurait demandé beaucoup plus de travail."

Dans ces livres, crimes, enquêtes et suspense se mêlent pour former tous les ingrédients du roman noir. Dans "Malatraix", l'autrice Emmanuelle Robert décrit un drame qui se passe sur les hauts de Montreux dans le canton de Vaud, entre deux vagues de Covid.

"Pendant longtemps on croyait que les polars devaient se passer à New York ou Paris, mais il y a des auteurs comme Daniel Abimi qui nous ont ouvert les yeux en montrant que c'était possible d'écrire des polars sur notre réalité, et je crois qu'on a tous faim de cette réinterprétation", estime Emmanuelle Robert.

Explosion de l'offre

Après le succès des polars nordiques, les auteurs romands se font une place. Aux éditions Slatkine, l'offre a explosé en l'espace de trois ans. "On a vu une grande augmentation du nombre de manuscrits de polars que nous recevons, facilement quatre à cinq par mois", constate Delphine Cajeux, responsable éditoriale aux éditions Slatkine.

"Et ça se traduit aussi en termes de publications, puisque rien que cette année, nous avons publié cinq romans noirs, ce qui représente la moitié de notre production littéraire", poursuit-elle.

Si certains écrivains comme Nicolas Feuz ou Marc Voltenauer ont ouvert la voie, le polar régional s’impose désormais comme un genre incontournable. En parallèle, les prix littéraires se multiplient.

"Maintenant on devrait dire les polars. Il y a un nombre énorme d'écritures, d'intrigues et de genres dans le polar. Il y a de la place pour plus de monde", estime Laurence Voïta, écrivaine et lauréate du Prix du polar romand 2021 pour son roman "Au point 1230".

Geneviève Dentan/asch

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