Publié

Des BD interactives pour vivre ou revivre le récit comme si vous y étiez

Chronique culturelle (vidéo) - Des BD en réalité augmentée
Chronique culturelle (vidéo) - Des BD en réalité augmentée / La Matinale / 2 min. / le 1 octobre 2021
"Première femme", écrite par la NASA, et "#J'Accuse", de Jean Dytar, racontent des histoires totalement différentes mais ces bandes dessinées fraîchement parues ont un point commun: il s'agit de récits qui utilisent la réalité augmentée.

Editée par la NASA elle-même, la bande dessinée "First Woman" ("Première femme") raconte l'histoire fictive de Callie Rodriguez, première femme astronaute racisée à mettre les pieds sur la Lune. On découvre la naissance de sa passion pour l'espace. Petite fille, Callie rêvait déjà de devenir astronaute.

On suit notamment son très sinueux parcours scolaire et la construction de son robot RT, qui l’accompagnera dans ses aventures. Le lecteur peut également admirer la surface de la Lune et découvrir des multiples objets en réalité augmentée. La BD s'adresse, selon la NASA, à la génération Artemis, du nom de ce programme qui a comme mission d'amener un équipage sur la Lune d'ici 2024.

La BD peut être lue comme un ouvrage traditionnel. Mais pour pouvoir utiliser la réalité augmentée, le téléchargement d'une application est indispensable. Grâce aux codes QR disséminés tout le long de l'histoire, les amateurs peuvent aussi activer des contenus vidéos complémentaires sur les véritables systèmes dédiés au voyage ou encore naviguer à l'intérieur du vaisseau spatial. La mécanique entre la fiction et la réalité fonctionne parfaitement bien. La bande dessinée est écrite en anglais mais elle vaut le détour.

Un accès aux archives

Dans la BD "#J'Accuse" parue aux éditions Delcourt, la réalité augmentée permet d'ouvrir les portes des archives de l'affaire Dreyfus. Ce récit est un objet protéiforme entre la bande dessinée, la presse illustrée de la fin du 19e siècle et la narration médiatique de nos jours. Il s'agit d'une évocation de l'affaire Dreyfus comme si elle se déroulait aujourd'hui. Chaque planche est le fac-similé d’un écran d'ordinateur à l’iconographie contemporaine.

Pour créer sa bande dessinée, son auteur Jean Dytar a compilé des extraits de témoignages et des articles de presse. Ce livre imposant de 300 pages est enrichi d'archives, d’articles de l’époque, de fiches biographiques et de fac-similés des sources citées grâce à la réalité augmentée. 300 sources issues de 48 journaux différents ont été utilisées, nécessitant un travail titanesque de recherche. Une manière de faire de cette BD-ovni une série documentaire mais graphique.

Miruna Coca-Cozma/mh

Publié