Décès du prix Goncourt et académicien François Weyergans

"Le Secrétaire perpétuel et les membres de l'Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère Monsieur François Weyergans décédé le 27 mai 2019 à Paris", a indiqué l'Académie française dans un communiqué.

Écrivain facétieux et inclassable, François Weyergans avait été élu à l'Académie française en mars 2009 au fauteuil d'Alain Robbe-Grillet. Il était l'un des rares écrivains à avoir reçu à la fois le prix Renaudot (pour "La démence du boxeur" en 1992) et le prix Goncourt (pour "Trois jours chez ma mère" en 2005).

Inspiré par Tintin et les Evangiles

Né le 2 août 1941, François Weyergans était le fils de l'écrivain belge d'inspiration chrétienne Franz Weyergans. L'écrivain a essentiellement vécu en France, ne rejoignant sa Belgique natale que pour ses études à l'institut Saint-Boniface-Parnasse, qui fut aussi le lycée fréquenté par Hergé. De par ses origines familiales, Weyergans reconnaissait une double source d'inspiration: Tintin et les Évangiles.

Passionné de cinéma, il était entré au début des années 1960 à l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec, devenu la Fémis). Il avait notamment réalisé plusieurs films sur Maurice Béjart, son ami qu'il accompagnera jusqu'à son dernier souffle en 2007. Son long-métrage, "un film sur quelqu'un" avait été sélectionné en 1972 à la Mostra de Venise.

Un écrivain qui se considérait comme un "clown à message"

Remarqué dès son premier livre, "Le pitre" - inspiré par son analyse avec Jacques Lacan, lui vaut le Prix Roger Nimier en 1973 - il se consacre alors à la littérature, avec parfois de longs moments de doute et de silence.

Son oeuvre littéraire compte une quinzaine de titres parmi lesquels "La vie d'un bébé", dont le héros est un enfant dans le ventre de sa mère.

"Les critiques ne cessent de me traiter de clown. J'aime bien ça (...). Mais je suis un clown à message", déclarait-il en 1989 à la sortie d'un livre justement intitulé "Je suis écrivain".

afp/aq