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Les éditeurs proposent de plus en plus de livres pour les enfants dyslexiques

5 à 10% de la population est dyslexique. Ce public constitue un marché de niche important pour les éditeurs.
5 à 10% de la population est dyslexique. Ce public constitue un marché de niche important pour les éditeurs. / 19h30 / 2 min. / le 28 janvier 2019
Dyscool, le club des dys ou Les mots à l'endroit: de nombreux éditeurs ont créé ces dernières années des collections spécialisées pour les dyslexiques. Des polices spéciales et une mise en page aérée aident les enfants à déchiffrer.

Nathan, Albin Michel, Flammarion: de nombreux éditeurs ont récemment créé des collections spéciales pour les enfants dyslexiques. Belin a par exemple lancé Colibri en 2016 et compte déjà 21 titres. Des grands classiques sont également adaptés à destination des ados.

A Genève, la librairie du Chien bleu a créé un rayonnage dédié et voit la demande augmenter de la part des parents ou des enseignants.

La dyslexie touche 5 à 10% des enfants, mais ils sont bien plus nombreux à connaître des difficultés d'apprentissage de la lecture selon Pierre-Yves Richoz, logopédiste à Genève, interrogé dans le 19h30.

Davantage d'espace entre les lettres

Ces livres proposent différents aménagements comme des interlignes plus grands, des lettres plus espacées et un texte aligné uniquement à gauche pour permettre aux enfants de mieux se repérer. "Ces mesures rendent un texte déjà beaucoup plus facile d'accès", abonde Pierre-Yves Richoz.

Ils utilisent également parfois des polices de caractères spéciales, dans lesquelles le "p" et le "q" n'ont par exemple pas exactement la même forme.

S'il estime que ces livres sont plutôt bien faits, Pierre-Yves Richoz encourage d'abord les parents à laisser leurs enfants choisir eux-mêmes les livres qui leur plairont le plus.

Julie Conti

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