"Pulp Fiction", le premier grand succès de Quentin Tarantino

Grand Format

AFP - MIRAMAX / Collection ChristopheL

Introduction

Sorti en 1994, "Pulp Fiction" fait entrer par la grande porte dans le monde du cinéma une violence éclatante, humoristique et décalée.

Chapitre 1
Un nouveau langage cinématographique

AFP - Miramax

En 1994, Quentin Tarantino décroche, à 31 ans, l’Oscar du meilleur scénario original et une Palme d’Or controversée à Cannes pour "Pulp Fiction".

Ex-employé de vidéo club, propulsé sur le devant de la scène deux ans auparavant avec "Reservoir Dogs", il devient immédiatement la nouvelle coqueluche de certains passionnés de cinéma. Les autres détestent et hurlent au scandale.

Dans "Pulp Fiction", il y a beaucoup d’hémoglobine. Ça choque. Certains n’y voient que de la violence gratuite, d’autres une révolution et un nouveau langage cinématographique de la violence qui n’a jamais été montrée de manière aussi crue ni de manière aussi humoristique et esthétique.

Tarantino explique: "Pour être franc, la violence dans mes films ne me pose aucun problème. Je fais de la fiction et la violence est une fiction. Je m’en sers comme Stanley Donen se sert de la danse. C’est un choix parmi d’autres. Assez naturel et spontané en ce qui me concerne au moment de l’écriture."

La violence est l’une des choses les plus cinématographiques que l’on puisse faire dans un film. Je me sens totalement et sans réserve à l’aise avec elle".

Quentin Tarantino, réalisateur
Il y a beaucoup d'hémoglobine dans "Pulp Fiction". [AFP - Miramax]
[AFP - Miramax]

"Pulp Fiction" marque un tournant dans l’histoire du cinéma, qu’on le veuille ou non, qu’on aime le film ou pas, peu importe. C’est un fait. Quentin Tarantino met en avant une nouvelle manière de filmer et d’écrire une histoire à l’écran, inspirée des cadrages de la bande dessinée et des films de séries Z, de la nouvelle vague française et des films noirs hollywoodiens.

Le film est aussi surprenant par son montage non linéaire. Il a quelque chose d’indéfinissable: la folie peut-être, la fougue, la force des personnages. Le talent de Tarantino est là, principalement dans sa capacité à nous camper un personnage en quelques secondes, personnage si étoffé qu’on a l’impression qu’on pourrait le croiser dans la rue.

Et puis, il y a la violence. Mais au-delà de celle-ci, qui n’est ni banale ni feinte, on trouve la rigueur implacable du scénario et la vérité crue des dialogues.

En tant que réalisateur, Quentin Tarantino avoue une passion particulière pour les voyous et les malfrats. Ils le fascinent car il estime qu’ils ont des points de vue moraux très différents des héros classiques.

"Pulp Fiction", c’est l’anti-recette. Ça vous heurte, ça vous fiche la chair de poule, ça vous fait rire et tout le reste, mais on ne sait jamais ce qui va arriver jusqu’au moment où la chose survient. Je ne pense pas que l’action se déroule dans un monde de fiction. C’est assez marrant, mais il s’agit en fait d’une peinture du milieu de la criminalité assez conforme à la réalité

Quentin Tarantino, réalisateur

Chapitre 2
L'histoire d'une odyssée sanglante

AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL

"Pulp Fiction" raconte l’odyssée sanglante et burlesque de malfrats à Los Angeles à travers trois histoires qui s’entremêlent entre flashbacks et flashforwards.

Il y a tout d'abord l’histoire de Vincent Vega, John Travolta, tueur à gages abruti, drogué et aux cheveux gras. Son alter ego est un black campé par Samuel L. Jackson, tueur comme lui. Il a pour prénom Jules et pour lecture favorite un verset d’Ezéchiel tiré de la Bible qu’il débite par coeur avant d’abattre ses victimes avec conviction et juste un peu de cervelle sur le costard.

Samuel L. Jackson dans "Pulp Fiction". [AFP - Archives du 7eme Art / Photo12]
Samuel L. Jackson dans "Pulp Fiction". [AFP - Archives du 7eme Art / Photo12]

Vincent Vega est chargé d’escorter Mia jouée par Uma Thurman. C'est la femme de son boss, Marsellus Wallace, un truand dont on ne voit pendant une bonne heure que le dos et le cou massif barré d’un sparadrap. Dans le Diner où Vincent accompagne Mia, celle-ci se repoudre le nez pendant que lui cherche un sujet de conversation. Ils finissent par danser un twist au cours d’une scène sublime.

Ailleurs, le boxeur survitaminé Butch, interprété par Bruce Willis, tente d’échapper à la vengeance de Marsellus, le truand qu’il a doublé. Mais le film fait se caramboler les deux ennemis et les conduits dans le repère d’adeptes suréquipés en sadomasochisme.

On ajoute encore des amoureux transis qui braquent un restaurant, une overdose et le réveil brusque à la réalité, un militaire qui ramène une montre au fils de son ami et une scène de nettoyage hallucinante menée de main de maître par Harvey Keitel.

Chapitre 3
Les débuts du projet

AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL

L’idée de "Pulp Fiction" naît, comme souvent chez Tarantino, d’une conversation avec Roger Avary, ami fidèle et complice de toujours.

Ensemble, ils ont travaillé dans un vidéo club. Ensemble, ils ont écrit et peaufiné quelques scénarios. Ensemble, ils vont discuter du nouveau projet. Celui-ci, baptisé dans un premier temps "Black Mask", est simple: trois histoires construites sur le même modèle que les "Pulps", ces romans policiers à 10 cents dans lesquels s’est illustré l'écrivain américain Raymond Chandler notamment.

Mon idée, c’était de rendre hommage aux Pulp magazines des années 30 et 40

Quentin Tarantino

Tarantino structure ses histoires en chapitre comme des romans et couche ses idées sur des blocs de 200 pages avec des stylos rouges et noirs. Il écrit par terre, ou à l’envers et généralement dans des chambres d’hôtel. Il emploie de l’anglais courant, travaille les mots, les répétitions et rythme l’ensemble avec des gros mots et un nombre impressionnant de "fuck".

"Je rends à la vie des personnages et des situations qui sont des archétypes, explique le cinéaste. Ce qui revient à passer de l’heure cinématographique à l’heure réelle. Les héros discutent comme des voisins. Dans "Réservoir Dogs" les gangsters épiloguent sur le sens de "Like a Virgin", le tube de Madonna. Dans "Pulp Fiction", deux tueurs discutent de Cheeseburgers".

C’est à Amsterdam, en 1993, que le jeune Quentin Tarantino, 30 ans alors, met la touche finale à ce qui deviendra "Pulp Fiction". Des situations familières, classiques, dans une structure narrative particulière, complexe et sinueuse, un soin du rythme et surtout des dialogues. Avec cette histoire, le cinéaste va jusqu’au bout d’un système qu’il a élaboré sur ses scénarios précédents, et sur "Reservoir Dogs".

Chapitre 4
Quentin Tarantino

Keystone - Stefano Paltera

Tarantino a été cet enfant, un peu geek, un peu à part, dévoré par la passion du cinéma depuis tout petit, au point de reproduire avec ses jouets les films qu’il regarde avec sa mère

Sa mère, Connie, infirmière, puis assistante sociale, a tout juste 16 ans quand elle accouche de Quentin le 26 mars 1963. Elle a été abandonnée par son mari, un acteur qui s'est envolé pour l’Europe en quête de nouvelles aventures. Ça semble dans l’ordre des choses, puisque la grand-mère elle-même l’a eue à 17 ans. Et le petit Quentin va grandir dans le sillage de cette mère enfant qui le confiera à la grand-mère quand celle-ci aura arrêté de boire.

On peut imaginer que l’enfance de Quentin n’est pas celle des autres. Il est aimé, adoré par sa mère, ainsi que ses frères et sœurs. Mais l’environnement n’est pas toujours idéal. Il est élevé par la télévision, nourri au Coca-Cola, soi-disant le premier mot qu’il aurait su prononcer. Il s’évade alors dans les images. A huit ans, la passion de Tarantino pour le cinéma ne connaît plus de limites. Il adore les films d’horreur, les séries Z. Petit, il est si tendu que les médecins lui prescrivent des calmants. Ainsi naissent les vocations. Car sa mère, plutôt que lui donner des calmants préfère l’emmener au cinéma. A 9 ans, elle emmène son fils voir "Délivrance" de John Boorman avec dans le rôle principal Burt Reynolds.

A 15 ans, il quitte l’école pour faire du théâtre. A 16 ans, il travaille comme ouvreur au Pussycat Theatre, un cinéma porno. A l’été 1983, ses connaissances en matière de cinéma, aussi énormes qu’éclectiques, lui valent d’être engagé chez Video Archives, situé sur Sepulveda Boulevard à Los Angeles. Un magasin de vidéos spécialisés. 20'000 cassettes disponibles à tout moment. Le paradis sur terre pour Tarantino qui entérine là sa destinée et se fait des amis. Il se trouve même des pères de substitution: Jean-Pierre Melville, Brian de Palma, Stanley Kubrick, Sergio Leone, Samuel Fuller, il est heureux.

Petit à petit, le magasin devient un lieu informel de rencontres entre cinéphiles et amateurs de vidéos, les compétences et connaissances cinématographiques de ses animateurs et surtout de Quentin Tarantino à l’énergie communicative, attirent d’autres cinglés de cinéma. C’est là qu’il rencontre Roger Avary qui deviendra le coscénariste de "Pulp Fiction".

Quentin Tarantino et Roger Avary sur le tournage de "Pulp Fiction". [AFP - MIRAMAX / Collection ChristopheL]
[AFP - MIRAMAX / Collection ChristopheL]

Quentin Tarantino a de l’ambition. Il s’est mis en tête de réaliser son premier film avant 26 ans et de connaître la gloire et le succès avant tous les autres chez qui la consécration se fait en général passé 30 ans. Donc il s’y attelle. C’est également dans ce vivier de cinéphiles où il travaille qu’il se lie d’amitié à Craig Hamann, employé de la boutique avec qui il écrit son tout premier scénario "My Best Friend’s Birthday" qu’ils tourneront avec un budget de 5'000 dollars.

Ce mauvais film, jamais montré, mais que l’on retrouve à présent sur internet, est l’école de cinéma de Quentin Tarantino.

Un jour, grâce à son ami Craig Hamann, il rencontre Cathryn Jaymes. Une rencontre décisive. Celle-ci voit tout de suite que ce petit jeune est dévoré par l’ambition et la création. Elle accepte d’être son agent. Elle ne lui prend pas un centime tant qu’il n’est pas rémunéré. Elle se met immédiatement à lui faire rencontrer tous les professionnels qu’elle connaît et même ceux qu’elle ne connaît pas.

A 25 ans, Tarantino peut rencontrer qui il veut. Il a pratiquement des rendez-vous tous les jours avec des personnages importants du cinéma, producteurs, distributeurs, agents. Mais ça ne suffit pas. Cathryn Jaymes qui explique qu’il n’a pas d’autre solution de prouver son talent que d'écrire un scénario brillant. Il écrit "True Romance" qui sera tourné par Tony Scott et "Tueurs nés" qui sera mis en image par Oliver Stone et qui sortira la même année que "Pulp Fiction".

Et puis va arriver Lawrence Bender, grâce à qui les choses vont pouvoir changer. Bender accepte de produire un nouveau script de Tarantino, un tout petit budget pour un film de gangsters dans un garage où il se font tous dégommer. Ce film, c’est "Reservoir Dogs" et cette fois-ci, c'est Tarantino qui le réalisera.

Nous sommes en 1990. Pour être une star à 26 ans, c’est déjà loupé. Mais les choses commencent à tourner à son avantage et les années de galère vont bientôt se terminer.

L'affiche du film "Reservoir dogs" de Quentin Tarantino. [DR]
L'affiche du film "Reservoir dogs" de Quentin Tarantino. [DR]

Chapitre 5
La musique des films de Tarantino

AFP - Collection Christophel © Miramax / A Band Apart

Quentin Tarantino adore le cinéma, mais c'est aussi un grand consommateur de musiques. Une musique qu’il écoute en boucle, avec des intérêts, des préférences aussi diverses et variées que son cinéma.

Le réalisateur impose un style musical, une patte, dans chacun de ses films, dans une bande-son ciselée qui participe à chaque fois au succès de son cinéma. Tarantino n’utilise pas de créations spécialement écrites pour le film. Il pioche dans l’univers collectif des musiques existantes, comme le faisait d’ailleurs Stanley Kubrick.

L'affiche du film "Pulp Fiction". [AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL]
L'affiche du film "Pulp Fiction". [AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL]

Sur la BO de "Pulp Fiction", on trouve ce qu’on appelle de la "surf music", une musique très californienne. Quentin Tarantino le dit: "J’adore ce type de musique parce qu’elle évoque pour moi une sorte de version rock des musiques de westerns d’Ennio Morricone. "Pulp Fiction" représente pour moi la version rock'n'roll du spaghetti western. Je voulais donc pour le générique une musique qui capterait l’intérêt du spectateur, qui le mettrait en état de réception. Je me méfie des compositeurs car si l’on me propose une musique que je n’aime pas, alors que j’ai passé une commande, qu’est-ce que je vais faire? Je préfère piocher dans les disques que je connais, c’est moins risqué. Et puis ça donne une deuxième chance à des types doués".

Plusieurs chansons lui sont suggérées par des amis. Tarantino, bon gars, les crédite au générique comme consultants musique.

Le disque de la BO de "Pulp Fiction", qui mixe extraits du film et musique, se classe dans les top ten de l’année 1994 et 1995. Elle gagne même un Emmy Awards en 1995.

Chapitre 6
Les acteurs et le tournage

AFP - MIRAMAX / Collection ChristopheL

Après avoir tourné "Reservoir Dogs", en 1992, un coup de maître qui a titillé la planète Hollywood, Quentin Tarantino trouve le financement et l'équipe technique pour son prochain film. Son scénario avec de la drogue, des flingues, de la philosophie de comptoirs, de la romance, de la boxe et quelques cas sociaux est terminé. Il doit trouver ses acteurs.

Tout Hollywood se presse: Harvey Keitel, Uma Thurman, Rosanna Arquette, Christopher Walken, Samuel L. Jackson, Bruce Willis.

Tous veulent en être car tout le monde a vu "Reservoir Dogs". Harvey Keitel, déjà présent dans ce premier film, veut que Daniel Day-Lewis joue le rôle de Vincent. Mais Tarantino à d’autres idées. Pour ce rôle-là, il veut John Travolta. Mais il n’est pas si simple que cela à obtenir.

John Travolta dans le rôle de Vincent dans "Pulp Fiction". [AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL]
John Travolta dans le rôle de Vincent dans "Pulp Fiction". [AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL]

En 1993, Travolta est un acteur finissant, voire carrément fini. Il a perdu contact avec son public qui ne croit plus en lui. C’est vrai qu’il a enchaîné les navets.

"Je sais que Tarantino s’est battu pour m’imposer dans son film, dit Travolta, les grands studios ne voulaient pas de moi. J’ai été à la fois, surpris et ravi. Et je me suis dit: tant qu’à jouer ce genre de personnage de tueur idiot sans conscience, il me faut une bonne histoire, un grand metteur en scène et une bonne équipe".

John Travolta et Quentin Tarantino se rencontrent et discutent. Travolta n’est pas d’emblée séduit par son rôle. Mais il se laisse convaincre.

"J’étais blessé et ému" se souvient Travolta. "Il m’a pris au dépourvu… alors je suis rentré chez moi, tout ça a mariné dans ma tête et j’ai compris que ce gars-là se souciait de moi. Bien plus que n’importe qui ne l’avait fait au cours de ma vie professionnelle… en tant qu’acteur, j’avais compté pour lui. Alors je me suis lancé dans l’aventure. Et je dis merci à Quentin".

Sur le tournage de "Pulp Fiction", tout se passe sans heurts. On rigole beaucoup. Quentin Tarantino est une perle. Il arrive à instaurer un climat de confiance. L’ambiance est très chaleureuse, il est très raisonnable, et responsable, aimable, enthousiasme, il fait attention au budget, tient les délais, un vrai cinéaste modèle.

"Le réalisateur est la seule personne qui parle aux acteurs sur un plateau, explique-t-il. Vous pouvez toujours embaucher quelqu’un qui s’occupera de l’éclairage ou d’autres problèmes techniques, mais seul le réalisateur peut s’occuper des acteurs".

Les acteurs Samuel L. Jackson, Uma Thurman, John Travolta et Bruce Willis. [AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL]
Les acteurs Samuel L. Jackson, Uma Thurman, John Travolta et Bruce Willis. [AFP - Miramax / A Band Apart / Collection ChristopheL]

Chapitre 7
La sortie du film

Reuters - Eric Gaillard

A Cannes en 1994, "Pulp Fiction" obtient la Palme d’Or. Quentin Tarantino est ému. Il a surpris tout le monde. Spectateurs et jury. Mais ce prix ne fait pas l’unanimité. Il se fait insulter, siffler, lors de la remise de la Palme d’Or. Il répond par un doigt d’honneur.

Quentin Tarantino est l'improbable trublion d’un film qui marque la décennie. Le secret selon le réalisateur lui-même: "Il faut donner l’impression au spectateur que l’action se déroule comme dans la vie en insistant sur les détails de vie quotidienne sur lesquels butent les personnages ou les grains de sable qui viennent gripper la machine. Il faut toujours surprendre le spectateur. Bien sûr, le fait d’avoir des gangsters facilite beaucoup ce type de choses; ils peuvent malencontreusement appuyer sur la détente d’une arme, tel n’est pas le cas de tout un chacun et se retrouver avec un cadavre encombrant sur les bras!"

>> A écouter: l'émission "Travelling" consacrée au film :

Uma Thurman, dans le film "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino. [AFP - Archives du 7eme Art / Photo12]AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
Travelling - Publié le 28 octobre 2018

En octobre 1994, jour de la sortie nationale du film aux Etats-Unis, "Pulp Fiction" fait déjà parler de lui un peu partout. Les files s’allongent sur les trottoirs. "Le Spécialiste" avec Sharon Stone et Sylvester Stallone est à l’affiche, mais c’est "Pulp Fiction" qui se retrouve rapidement en première position du box-office. En 1995, Tarantino remporte l’Oscar du meilleur scénario. C’est la consécration.

Oliver Stone, cinéaste établi, dont le "Tueurs nés" sort en même temps, se retrouve constamment dans le sillage de Tarantino, obligé de justifier à chaque interview qu’il n’a pas copié Tarantino, puisque c’est Tarantino qui a écrit le scénario de "Tueurs nés".

De toute ma vie, je n’ai jamais vu un jeune réalisateur déclencher de telles réactions… je n’ai jamais vu une chose pareille. C’est disproportionné, ce n’est pas normal.

Le réalisateur Oliver Stone à propos de Quentin Tarantino