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"Voyez comme on danse", le nouveau film choral de Michel Blanc

Une scène du film "Voyez comme on danse" de Michel Blanc. [UGC Distribution - Arnaud Borrel]
Une scène du film "Voyez comme on danse" de Michel Blanc. - [UGC Distribution - Arnaud Borrel]
Avec "Voyez comme on danse", Michel Blanc signe la suite de son précédent succès, "Embrassez qui vous voudrez". Et une fois encore, il s'offre un casting de rêve avec notamment Karin Viard, Jean-Paul Rouve et Jacques Dutronc.

Après "Marche à l'ombre", "Grosse fatigue", "Mauvaise passe" et "Embrassez qui vous voudrez", le comédien et réalisateur français Michel Blanc signe "Voyez comme on danse". Une comédie qui fait suite à "Embrassez qui vous voudrez" et dans laquelle on retrouve une distribution de qualité avec notamment Karin Viard, Jacques Dutronc, Jean-Paul Rouve, Carole Bouquet ou encore Charlotte Rampling.

"Voyez comme on danse" est un assemblage de personnages hétéroclites - parents paumés, enfants rebelles, amants contrariés - et les intrigues sont plurielles. Un film choral dans lequel on suit des aventures et des personnages qui sont tous liés.

Il faut toujours penser, lorsqu'on écrit un rôle [pour un film choral], qu'on écrit un rôle principal parce que sinon les personnages n'ont pas la profondeur qu'ils devraient avoir.

Michel Blanc, réalisateur

De multiples rôles principaux

Pas de rôles secondaires dans le dernier film de Michel Blanc, mais plusieurs personnages en proie à des problèmes différents. "C'est très divertissant à écrire, et j'espère à regarder aussi", dit le réalisateur. Les personnages de "Voyez comme on danse" n'ont pas forcément de liens de parenté, mais ils se connaissent tous. Certains depuis longtemps. D'autres moins. Certains sont en couple. D'autres pas.

Véro (Karin Viard) n'arrive pas à gagner sa vie. Sa fille de 17 ans, Eva, lui annonce qu'elle est enceinte. Le père de l'enfant a 24 ans et est à la fac. Elizabeth (Charlotte Rampling), grande bourgeoise remettant parfois Véro en place, vient l'aider dans cette mauvaise passe. Il n'y a pas d'indifférence entre les personnages. Une manière pour Michel Blanc de faire un pied de nez à une société toujours plus individualiste.

Rire des drames du quotidien

Les catastrophes du quotidien, aussi terribles soient-elles, font rire dans "Voyez comme on danse". Michel Blanc fait rire avec les névroses, les peurs et les angoisses de ses personnages, comme il l'a fait au fil des ans avec les personnages qu'il a lui-même incarnés, notamment Jean-Claude Dusse dans "Les Bronzés".

Faire rire avec un personnage heureux, il faut être vraiment génie pour le faire. Je ne sais pas le faire. Mais faire rire avec un personnage qui est au fond du gouffre et qui panique, ça c'est plus facile et j'aime bien le faire.

Michel Blanc, réalisateur

Ce qui attire Michel Blanc, c'est la diversité. Ce qui le passionne, c'est d'écrire des dialogues entre des personnages totalement différents qui arrivent à communiquer même s'ils ne parlent pas le même langage. "Les dialogues, c'est la musique de l'âme des personnages pour moi", dit-il.

Un film comme une partition

Dans "Voyez comme on danse", Michel Blanc joue un petit rôle. Un rôle dont il souhaite garder le mystère: "pour le résumer, c'est un absent qui a une grande présence dans le film et qui, au moment où il apparaît, permet au spectateur de comprendre des choses", explique-t-il. Michel Blanc n'aime pas se mettre en scène. Il ne voulait pas avoir un rôle important dans son film.

Passionné de musique, pianiste à ses heures, Michel Blanc écrit les scènes de son film comme une partition, avec une idée de tempo et de rythme. Au montage, il essaie d'accentuer ce tempo et les dialogues sont ce qui vient faire swinguer le film.

Pour la suite, Michel Blanc souhaite faire un film tiré d'un roman anglais qu'il garde encore secret, mais dans lequel la musique classique aura un grand rôle.

>> A écouter, l'interview de Michel Blanc dans le 12h30 :

Michel Blanc. [Reuters]Reuters
L'invité du 12h30 - Michel Blanc réalise "Voyez comme on danse" / L'invité du 12h30 / 10 min. / le 10 octobre 2018

Un sujet radio de Yves Zahno

Adaptation web: Lara Donnet

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